Examinant la situation nationale et internationale, le Conseil National de l’Alliance pour la Citoyenneté et le travail (ACT) déplore «les tentatives d’intimidation par le pouvoir exécutif de tous ceux dénonçant la mauvaise gouvernance du pouvoir du Président Macky Sall, la revendication par les Magistrats d’une plus grande indépendance » et «l’apparition au Sénégal d’un débat inédit sur la binationalité ou plus exactement sur la «sénégalité».
Abdoul Mbaye et Cie considèrent que «ces trois sujets doivent être sources d’engagements de programme de l’ACT à l’égard des citoyens sénégalais».
De ce fait, le Conseil National accorde «une attention particulière au débat né des circonstances dans lesquelles a pris fin le mandat de Mme Nafi NGOM KEITA, Présidente de l'Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC)». «Tout en rappelant son respect de la loi et, par conséquent, de l’actuel pouvoir du Président de la République de nommer aux emplois civils et militaires», l’ACT s’inquiète «des allégations selon lesquelles le non-renouvellement de la mission de Mme Nafi NGOM KEITA à tête de l’OFNAC, et la décision de l’écourter, seraient dus à la volonté d’arrêter des enquêtes grosses de risques pour le Pouvoir, qu’elle était en train de mener. Ces allégations semblent être corroborées par les nombreuses hautes fonctions qui lui auraient promises, en échange de son départ sans bruit de la tête de l’OFNAC (Ministère, Ambassade, Organisation internationale)».
L’ACT regrette également «la campagne de diffamation orchestrée contre Mme Nafi NGOM KEITA par des partisans de l’Exécutif, les mêmes qui, hier ne tarissaient pas d’éloges à son endroit ». «De tels procédés, inélégants et inintelligents, à l’encontre d’un des plus hauts fonctionnaires du pays, blessent plus l’Etat et la République, que la personne visée», tonnent Abdoul Mbaye et Cie qui entendent «mettre fin aux nominations aux plus hautes fonctions de l’administration sénégalaise sur la seule base du bon plaisir d’un seul être, fût-il Président de la République».
Et selon eux, «la Côte d’Ivoire vient de nous administrer une véritable leçon en désignant le 29 juin 2016 son Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique, après un appel public à candidatures confié à un cabinet international de recrutement. Au Mali également, le Vérificateur Général est depuis 2003 nommé pour un mandat de sept ans non renouvelable par décret du Président de la République sur la base d'une procédure d'appel à candidatures».
Le Conseil National réitère «l’appréciation hautement positive de l’ACT sur l’action opiniâtre et patriotique du PASTEF et de son dirigeant, Ousmane SONKO, visant à réclamer des explications, précisions et détails sur des opérations ayant pour conséquence des pertes considérables d’argent aux dépens des finances publiques et du peuple sénégalais ».
Directeur exécutif de l’ACT, Xavier Diatta souligne leurs préoccupations nées des «tentatives de faire taire une des voix les plus fortes dans la défense du bien public».
L’ACT s’engage «à prendre dans le futur toutes les dispositions légales, en vue de la protection des lanceurs d’alertes sénégalais, ces citoyens qui portent à la connaissance de tous, de manière désintéressée, des informations vérifiées et vérifiables, sur des faits de corruption ou de spoliation des deniers publics » et invite «les ONG compétentes en la matière et les partis alliés à la rejoindre, dès à présent, dans la rédaction des textes juridiques nécessaires » pour «l’application sans délai des dispositions des textes suivants adoptés par le Sénégal».
Listant «le Protocole sur la lutte contre la corruption de la CEDEAO, la Convention des Nations Unies contre la corruption, la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, la loi n°2012-22 portant code de transparence dans la gestion des finances publiques, loi qui légitime les initiatives des lanceurs d’alerte et sanctionne aussi bien les violateurs des règles régissant les deniers que ceux qui les auront couverts par leur silence», Abdoul Mbaye et Cie rappellent que cette loi stipule en son article 7.3. : «Des sanctions, prononcées dans le respect des règles de l’Etat de droit, sont prévues à l’encontre de tous ceux qui, élus ou agents publics, ont violé les règles régissant les deniers publics. La non dénonciation à la justice de toute infraction à ces règles par un agent public qui en aurait eu connaissance est sanctionnée pénalement».
Examinant avec intérêt le récent communiqué de l’Union des Magistrats du Sénégal, dans lequel elle demande que le pouvoir Exécutif ne soit plus membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, l’ACT indique que «le bon sens le plus élémentaire ne peut qu’être heurté par le fait que le Président de la République, Chef de l’Exécutif et Chef de parti politique, préside le Conseil Supérieur de la Magistrature et nomme tous les membres du Conseil Constitutionnel ». Ce, d’autant plus qu’affirment-ils : «Dans ces conditions, la soumission du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif est difficilement évitable, malgré toute la bonne volonté des acteurs du pouvoir judiciaire».
Aussi l’ACT s’engage «à mettre fin dans le futur à cette mainmise de l’Exécutif sur le Judiciaire, indigne d’une démocratie moderne : le Président de la République et le Ministre de la Justice ne siègeront plus au Conseil Supérieur de la Magistrature ; la nomination des membres du Conseil Constitutionnel ne sera plus du seul fait du Président de la République».
Sur «la proposition saugrenue et lourde de risques de la majorité et de ses alliés consistant à modifier la loi électorale dans le but de faire renoncer à tout candidat à l’élection présidentielle sénégalaise à sa ou ses autres nationalités, cinq (5) ans avant le jour du scrutin», le Conseil National tranche qu’«au Sénégal, rien ne justifie ce débat sur « la sénégalité », étant donné que les lois sénégalaises acceptées de manière consensuelle par les partis politiques et les populations disposent que tout candidat à la présidence de la république doit être exclusivement de nationalité sénégalaise».
«Pourquoi ce débat sur la « sénégalité », sachant que « l’ivoirité » a ensanglanté la Côte d’ivoire pendant 10 ans ? », alertent-ils.
Abdoul Mbaye et Cie considèrent que «ces trois sujets doivent être sources d’engagements de programme de l’ACT à l’égard des citoyens sénégalais».
De ce fait, le Conseil National accorde «une attention particulière au débat né des circonstances dans lesquelles a pris fin le mandat de Mme Nafi NGOM KEITA, Présidente de l'Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC)». «Tout en rappelant son respect de la loi et, par conséquent, de l’actuel pouvoir du Président de la République de nommer aux emplois civils et militaires», l’ACT s’inquiète «des allégations selon lesquelles le non-renouvellement de la mission de Mme Nafi NGOM KEITA à tête de l’OFNAC, et la décision de l’écourter, seraient dus à la volonté d’arrêter des enquêtes grosses de risques pour le Pouvoir, qu’elle était en train de mener. Ces allégations semblent être corroborées par les nombreuses hautes fonctions qui lui auraient promises, en échange de son départ sans bruit de la tête de l’OFNAC (Ministère, Ambassade, Organisation internationale)».
L’ACT regrette également «la campagne de diffamation orchestrée contre Mme Nafi NGOM KEITA par des partisans de l’Exécutif, les mêmes qui, hier ne tarissaient pas d’éloges à son endroit ». «De tels procédés, inélégants et inintelligents, à l’encontre d’un des plus hauts fonctionnaires du pays, blessent plus l’Etat et la République, que la personne visée», tonnent Abdoul Mbaye et Cie qui entendent «mettre fin aux nominations aux plus hautes fonctions de l’administration sénégalaise sur la seule base du bon plaisir d’un seul être, fût-il Président de la République».
Et selon eux, «la Côte d’Ivoire vient de nous administrer une véritable leçon en désignant le 29 juin 2016 son Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique, après un appel public à candidatures confié à un cabinet international de recrutement. Au Mali également, le Vérificateur Général est depuis 2003 nommé pour un mandat de sept ans non renouvelable par décret du Président de la République sur la base d'une procédure d'appel à candidatures».
Le Conseil National réitère «l’appréciation hautement positive de l’ACT sur l’action opiniâtre et patriotique du PASTEF et de son dirigeant, Ousmane SONKO, visant à réclamer des explications, précisions et détails sur des opérations ayant pour conséquence des pertes considérables d’argent aux dépens des finances publiques et du peuple sénégalais ».
Directeur exécutif de l’ACT, Xavier Diatta souligne leurs préoccupations nées des «tentatives de faire taire une des voix les plus fortes dans la défense du bien public».
L’ACT s’engage «à prendre dans le futur toutes les dispositions légales, en vue de la protection des lanceurs d’alertes sénégalais, ces citoyens qui portent à la connaissance de tous, de manière désintéressée, des informations vérifiées et vérifiables, sur des faits de corruption ou de spoliation des deniers publics » et invite «les ONG compétentes en la matière et les partis alliés à la rejoindre, dès à présent, dans la rédaction des textes juridiques nécessaires » pour «l’application sans délai des dispositions des textes suivants adoptés par le Sénégal».
Listant «le Protocole sur la lutte contre la corruption de la CEDEAO, la Convention des Nations Unies contre la corruption, la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, la loi n°2012-22 portant code de transparence dans la gestion des finances publiques, loi qui légitime les initiatives des lanceurs d’alerte et sanctionne aussi bien les violateurs des règles régissant les deniers que ceux qui les auront couverts par leur silence», Abdoul Mbaye et Cie rappellent que cette loi stipule en son article 7.3. : «Des sanctions, prononcées dans le respect des règles de l’Etat de droit, sont prévues à l’encontre de tous ceux qui, élus ou agents publics, ont violé les règles régissant les deniers publics. La non dénonciation à la justice de toute infraction à ces règles par un agent public qui en aurait eu connaissance est sanctionnée pénalement».
Examinant avec intérêt le récent communiqué de l’Union des Magistrats du Sénégal, dans lequel elle demande que le pouvoir Exécutif ne soit plus membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, l’ACT indique que «le bon sens le plus élémentaire ne peut qu’être heurté par le fait que le Président de la République, Chef de l’Exécutif et Chef de parti politique, préside le Conseil Supérieur de la Magistrature et nomme tous les membres du Conseil Constitutionnel ». Ce, d’autant plus qu’affirment-ils : «Dans ces conditions, la soumission du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif est difficilement évitable, malgré toute la bonne volonté des acteurs du pouvoir judiciaire».
Aussi l’ACT s’engage «à mettre fin dans le futur à cette mainmise de l’Exécutif sur le Judiciaire, indigne d’une démocratie moderne : le Président de la République et le Ministre de la Justice ne siègeront plus au Conseil Supérieur de la Magistrature ; la nomination des membres du Conseil Constitutionnel ne sera plus du seul fait du Président de la République».
Sur «la proposition saugrenue et lourde de risques de la majorité et de ses alliés consistant à modifier la loi électorale dans le but de faire renoncer à tout candidat à l’élection présidentielle sénégalaise à sa ou ses autres nationalités, cinq (5) ans avant le jour du scrutin», le Conseil National tranche qu’«au Sénégal, rien ne justifie ce débat sur « la sénégalité », étant donné que les lois sénégalaises acceptées de manière consensuelle par les partis politiques et les populations disposent que tout candidat à la présidence de la république doit être exclusivement de nationalité sénégalaise».
«Pourquoi ce débat sur la « sénégalité », sachant que « l’ivoirité » a ensanglanté la Côte d’ivoire pendant 10 ans ? », alertent-ils.
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