L’ESPRIT DE LA CONSTITUTION SUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
L’esprit de la constitution du Sénégal, à son article 10, considère la liberté d’opinion comme sacré enfant gâté et intouchable selon les moyens et formes d’expression bien définis.
Article 10 -: « Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement des opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public ».
Dans cette même dynamique s’ajoute l’article 11 certifiant que
- « la création d’un organe de Presse pour l’information politique, économique, culturelle, sportive, sociale, récréative ou scientifique est libre et n’est soumise à aucune autorisation préalable ».
À cet effet, l’article 4 du chapitre 3, de la section première, du premier paragraphe, du présent code de la presse sénégalaise, défini le journaliste et le professionnel des médias comme « toute personne diplômée d’une école de journalisme reconnue par l’État…»
ASSAINIR LES ÉCOLES DU JOURNALISME AVANT TOUT
Mais, sur la base des effets paradoxaux, se fonde une triste réalité incontestable. Combien d’écoles de journalisme dites non reconnues, produisent un nombre explosif de journalistes reconnus à tout niveau. Donc la question préalable, c’est de contrôler la reconnaissance des écoles d’abord.
Combien d’écoles de journalisme reconnues y compris l’école mère, en l’occurrence ‘’CESTI’’, forgent des journalistes jugés non reconnus par le fameux système qui promeut la croissance des journalistes dépendants d’une ligne éditoriale. Ici, repose un problème majeur enterré jusqu’à l’infini.
ASSAINIR LE SECTEUR MAIS PAR OÙ COMMENCER ?
Qu’en est-il du journalisme indépendant qui n’arrive pas à charmer l’esprit du code de la Presse. Ce dernier était juste initié pour protéger certains bourgeois du secteur au détriment des vulnérables. La culture entrepreneuriale n’est ni promue ni encouragée pour certains.
En principe, le journaliste est en parfaite harmonie en la collecte au traitement et à la diffusion de l’information.
Le support dépend de son moyen légal qu’il dispose. L’internet en est une parfaite illustration. Le système de reconnaissance des entreprises de Presse reconnues, initié par le (MCTN) de la république démocratique du Sénégal est susceptible de critique et d’altération.
La Presse est par essence, résultat d’une prouesse exaltante, issue de la liberté d’expression sans porter atteinte à l’honneur de X ou de Y. L’esprit de liberté se conjugue au présent dit engagé et à la première personne du singulier.
Combien de soi-disant journalistes, depuis des années, usurpent cette fonction et qui bénéficiaient de toute part privilégiée, parce qu’ils sont à la base des partiaux. Comment peut-on concevoir le militantisme et la partisanerie dans le journalisme ?
Combien de journalistes marginaux, respectent les principes d’éthique et de la déontologie et qui en retour ne gagnent que du feu rouge. Privés de toute sorte de considération sociale et de chance équitable.
En outre, la soi-disant logique d’‘’ assainir le secteur ‘’, épousée par nos autorités de régulation n’est qu’une fausse-couche, anticipée par des inconnus de la nation des journalistes.
En vérité, la pertinence devait commencer à la base, c’est-à-dire apporter une définition neutre et impartiale du journaliste y compris les professionnels des médias selon les références séduisantes, jugées crédibles du présent code de la Presse.
Référant à l’article 4, la phrase continue, «…, dont l’activité principale, régulière et rétribuée consiste en la collecte au traitement et à la diffusion de l’information ».
Cette activité principale, destinée à la clairvoyance, n’est qu’une illusion perpétuelle accouchant des contradictions sur contradictions jusqu’à l’infini.
Cependant, la révision et la réforme du code s’annoncent partout comme intérêt supérieur inspirant tous. Contrant tout fourre-tout et tout préjugé attardant le rythme de toute sorte.
En définitive, le contrôle neutre et impartial du secteur, la réorganisation, la reconstruction , la réforme et l’appui des fonds constituent une parfaite connaissance légaliste prête et apte à répondre aux attentes.
Papa S Traoré
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