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Panel sur l'éducation : les raisons des crises scolaires disséquées.

Plusieurs facteurs sont à l’origine du climat délétère qui prévaut aujourd’hui dans le secteur de l’éducation. Ce diagnostic a été fait hier, lors d’un panel organisé au Centre de recherche ouest-africain par Mademba Sock, Kalidou Diallo, entre autres.



Panel sur l'éducation : les raisons des crises scolaires disséquées.
Définir les voies et moyens pour redynamiser le secteur de l’éducation.  C’était l’objet de la rencontre d’hier au Centre de recherche ouest-africain. Le Professeur Bouba Diop qui assistait à la rencontre a fait un diagnostic de l’état actuel des syndicats d’enseignants. Et c’est pour soutenir que «l’émiettement du mouvement syndical ainsi que la conflictualité qui en découle affaiblit le mouvement syndical des enseignants». Mais, il a aussi pointé du doigt l’Etat qui, selon lui, n’offre pas «un cadre adéquat pour permettre la mise en place d’un dialogue constructif autour des préoccupations de ce secteur».

Quant à Kalidou Diallo, «les perceptions qu’a le gouvernement face à l’action syndicale peut détériorer les rapports entre syndicats et gouvernement». Et de poursuivre : «Quand le Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) déclare sa candidature à la Présidence de la République et que l’un des responsables de ce syndicat fasse partie de la direction d’un grand parti d’opposition, le gouvernement pourrait être tenté de croire que le Saes est manipulé par des forces hostiles».

Selon lui, les objectifs du Saes et ceux des «jeunes syndicats »  ont complètement changé car, «à l’instar des jeunes syndicats d’enseignement nés après l’alternance de 2000, le Saes ne se limite qu’à revendiquer des salaires. Une posture qui est loin de la mission première du Syndicat d’antan».

Prenant la défense de ce syndicat, Mademba Sock, lui, trouve que «les enseignants du supérieur, en plus de leur propre combat, sont le bouclier de notre propre système éducatif car, l’Etat a besoin d’être bousculé. Si on ne le fait pas, on n’aura rien»

Présente au panel, Innocence Ntap Ndiaye, la présidente du Haut conseil du dialogue social (Hcds) dénonce la fréquence des grèves : «Le recours fréquent à la grève comme mode de règlement de conflits amplifie les perceptions négatives de la part de l’Etat. Le Haut conseil s’est fixé comme objectif de dépasser cette conflictualité et de pousser les différentes parties à quitter leurs positions extrêmes. Il nous faut trouver des composantes et des cadres de concertation pour tenter de démêler ces crises récurrentes».


Vendredi 8 Avril 2016 - 14:48


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