L'ancien ministre de Jeunesse sous Macky Sall, Pape Malick Ndour également spécialiste en économie monétaire, financière et bancaire a sévèrement critiqué le gouvernement actuel, particulièrement sur le Plan Sénégal 2050 et de l'endettement public. Selon lui, le Fonds Monétaire International (FMI) ne prend pas au sérieux le projet Sénégal 2050, contrairement au Plan Sénégal Émergent (PSE), auquel il faisait souvent référence dans ses rapports précédents.
« Dans son rapport, le FMI n’a jamais mentionné la vision 2050. Cela montre que le FMI ne prend pas au sérieux le travail des gens qui sont à la tête de ce pays », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse tenue ce vendredi par l'Alliance Pour la République (APR) à Dakar. Il a rappelé que dans les rapports précédents du FMI, le PSE était régulièrement mentionné, ce qui, selon lui, légitimait ce dernier. En revanche, "aucun ingénieur ne donnerait de crédit au projet Sénégal 2050", a-t-il ajouté.
Sur la question des finances publiques, M. Ndour a expliqué que malgré le « matraquage fiscal et le banditisme fiscal », le FMI a souligné dans un communiqué que le Sénégal disposait encore de moyens valides pour générer des recettes. Il a révélé que le pays aurait manqué 400 milliards de francs CFA de recettes à la fin du mois de juin 2024. « Aujourd’hui, le FMI alerte sur ces 400 milliards en demandant si trois mois après l’argent a été fructifié, mais eux ne veulent pas en parler », a-t-il affirmé.
Ce dernier a également mis en garde contre une possible hausse des prix du carburant et du gaz dans les jours à venir, qu’il attribuerait à l’obéissance du gouvernement aux injonctions du FMI. « Depuis 2014, le FMI a toujours demandé au Sénégal de revoir les subventions et les exonérations fiscales, mais le pays n’a jamais obtempéré. Je dis ici à tous les Sénégalais que si le prix de l’essence ou du gaz augmente, c’est qu’ils ont obtempéré face aux injonctions du FMI », a-t-il prévenu, tout en appelant le gouvernement à faire preuve de souveraineté.
Dette extérieure
Concernant la dette publique, l'ancien employé du ministère de l'Économie et des Finances, plus précisément à la direction de la prévision et des études économiques a réfuté les allégations selon lesquelles une dette extérieure aurait été contractée sans passer par la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Il a souligné que « toute dette extérieure doit être validée juridiquement par la Cour des comptes, en conformité avec la loi de finances votée par l’Assemblée nationale, avant de solliciter l'avis juridique de la Cour suprême et la BCEAO. Tout argent qui provient de l’étranger et qui entre dans le compte de l’État du Sénégal passe par la BCEAO », a-t-il affirmé, tout en demandant à la BCEAO de clarifier si une telle dette extérieure pourrait exister sans son intervention.
Sur la croissance économique projetée par le "Projet" du Pastef, Pape Malick Ndour a émis des réserves sur les prévisions de croissance de 6,5 % avancées dans le cadre du Plan Sénégal 2050. Selon lui, ce chiffre n'est pas bon. « Sur le "Projet" quand on le lit, ils ont projeté un taux de croissance économique de 6,5% on aimerait dire qu'on a réalisé ce chiffre depuis 2014-2018 dans un contexte hors pétrole. On sait tous que 100 milles barilles de pétrole par jours c'est un multiplicateur de croissance. Cela veut dire que si on enlève l’effet du pétrole et du gaz, on n'atteindra même pas 3 % de croissance. Là où ils veulent nous amener c'est mauvais », a-t-il estimé.
Enfin, il a critiqué l’intention du gouvernement de "reprofiler" la dette publique en sollicitant davantage le marché local, une stratégie qu'il juge risquée pour les entreprises locales. « Si le Sénégal vient sur le marché local pour concurrencer avec les entreprises locales, ces dernières se dirigeront vers la perte. Ils disent qu'il veut une dette venant d'ici du Sénégal ce qui montre leur manque de connaissances, car il y a ce qu'on appelle "effet d'éviction". Si le Sénégal vient sur le marché local pour concurrencer avec les entreprises locales ces dernières se dirigeront vers la perte. C'est pourquoi il a été dit que pour contracter une dette le Sénégal doit prendre un peu de son marché local et laisser le reste aux entrepreneurs locaux mais eux disent qu'ils vont concurrencer les entreprises locales », a-t-il conclu.
« Dans son rapport, le FMI n’a jamais mentionné la vision 2050. Cela montre que le FMI ne prend pas au sérieux le travail des gens qui sont à la tête de ce pays », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse tenue ce vendredi par l'Alliance Pour la République (APR) à Dakar. Il a rappelé que dans les rapports précédents du FMI, le PSE était régulièrement mentionné, ce qui, selon lui, légitimait ce dernier. En revanche, "aucun ingénieur ne donnerait de crédit au projet Sénégal 2050", a-t-il ajouté.
Sur la question des finances publiques, M. Ndour a expliqué que malgré le « matraquage fiscal et le banditisme fiscal », le FMI a souligné dans un communiqué que le Sénégal disposait encore de moyens valides pour générer des recettes. Il a révélé que le pays aurait manqué 400 milliards de francs CFA de recettes à la fin du mois de juin 2024. « Aujourd’hui, le FMI alerte sur ces 400 milliards en demandant si trois mois après l’argent a été fructifié, mais eux ne veulent pas en parler », a-t-il affirmé.
Ce dernier a également mis en garde contre une possible hausse des prix du carburant et du gaz dans les jours à venir, qu’il attribuerait à l’obéissance du gouvernement aux injonctions du FMI. « Depuis 2014, le FMI a toujours demandé au Sénégal de revoir les subventions et les exonérations fiscales, mais le pays n’a jamais obtempéré. Je dis ici à tous les Sénégalais que si le prix de l’essence ou du gaz augmente, c’est qu’ils ont obtempéré face aux injonctions du FMI », a-t-il prévenu, tout en appelant le gouvernement à faire preuve de souveraineté.
Dette extérieure
Concernant la dette publique, l'ancien employé du ministère de l'Économie et des Finances, plus précisément à la direction de la prévision et des études économiques a réfuté les allégations selon lesquelles une dette extérieure aurait été contractée sans passer par la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Il a souligné que « toute dette extérieure doit être validée juridiquement par la Cour des comptes, en conformité avec la loi de finances votée par l’Assemblée nationale, avant de solliciter l'avis juridique de la Cour suprême et la BCEAO. Tout argent qui provient de l’étranger et qui entre dans le compte de l’État du Sénégal passe par la BCEAO », a-t-il affirmé, tout en demandant à la BCEAO de clarifier si une telle dette extérieure pourrait exister sans son intervention.
Sur la croissance économique projetée par le "Projet" du Pastef, Pape Malick Ndour a émis des réserves sur les prévisions de croissance de 6,5 % avancées dans le cadre du Plan Sénégal 2050. Selon lui, ce chiffre n'est pas bon. « Sur le "Projet" quand on le lit, ils ont projeté un taux de croissance économique de 6,5% on aimerait dire qu'on a réalisé ce chiffre depuis 2014-2018 dans un contexte hors pétrole. On sait tous que 100 milles barilles de pétrole par jours c'est un multiplicateur de croissance. Cela veut dire que si on enlève l’effet du pétrole et du gaz, on n'atteindra même pas 3 % de croissance. Là où ils veulent nous amener c'est mauvais », a-t-il estimé.
Enfin, il a critiqué l’intention du gouvernement de "reprofiler" la dette publique en sollicitant davantage le marché local, une stratégie qu'il juge risquée pour les entreprises locales. « Si le Sénégal vient sur le marché local pour concurrencer avec les entreprises locales, ces dernières se dirigeront vers la perte. Ils disent qu'il veut une dette venant d'ici du Sénégal ce qui montre leur manque de connaissances, car il y a ce qu'on appelle "effet d'éviction". Si le Sénégal vient sur le marché local pour concurrencer avec les entreprises locales ces dernières se dirigeront vers la perte. C'est pourquoi il a été dit que pour contracter une dette le Sénégal doit prendre un peu de son marché local et laisser le reste aux entrepreneurs locaux mais eux disent qu'ils vont concurrencer les entreprises locales », a-t-il conclu.
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