(Photos) Sénégal-Ucad en deuil : les philosophes regrettent Semou Pathé Guéye

Il est 14heures. Un silence pas du tout ordinaire attire l’attention au département de Philosophie. Les portes sont toutes fermées, aucun étudiant n’est visible sur les lieux. Seul le secrétariat est resté ouvert. Sous le couvert de l’anonymat la secrétaire a indiqué que «dès qu’ils ont reçu la nouvelle, le chef du Département de la Faculté de philosophie a pris l’initiative de suspendre les cours ». «Il y a personne ici», a-t-elle ajouté l’air nostalgique. Dans son bureau se trouve un monsieur tout aussi affecté par la mort de Semou Pathé Guéye. «Je suis complément bouleversé. Je ne peux faire aucun commentaire» a-t-il soutenu dans l’anonymat.

Quelques minutes après une étudiante apparait et se dirige vers le tableau où est affiché l’avis de décès. Après avoir pris connaissance de la nouvelle Oumou Khairy, de nationalité djiboutienne et étudiante en 3ème année de philosophie, a accepté de se confier. «M. Gueye était un homme humble et modeste. Je le voyais dans la rue. Il salut tout le monde. Si vous lui posez des questions, il vous répond de la plus belle manière. Je ne peux pas vous dire grand chose car il n’a jamais été mon professeur. S’il était là, il allait être notre professeur en 4ème année» a-t-elle indiqué.

A côté du département de philosophie se trouve celui des Lettres Modernes. Ici la nouvelle ne s’est pas encore répandue, les cours se déroulent comme d’habitude. Une dame, Mme Bâ, habillée en grand boubou, foulard sur la tête dit ne pas être au courant. «M. Guéye était mon professeur de grec» a-t-elle, toutefois, précisé très émue tout en se dépêchant pour aller se renseigner. Trouvé dans son bureau au département des Lettres Modernes, Abdoul Khadr Guèye a indiqué que «Sémou Pathé Guéye s’entendait avec tout le monde et que tout le monde l’appréciait». Hassane Fall, étudiant en 4ème année en Lettres Modernes, trouvé au jardin de la Faculté,embouche la même trompette. Toutefois, cet étudiant a déploré le fait qu’il y ait un décès d’un grand professeur de l’université et que les autres étudiants continuent à faire cours. «Ce n’est pas normal », s’est-il-indigné.