La structure économique du Sénégal donne ceci : l’Etat est le premier employeur (+ de 85.000 employés pour une masse salariale d’environ 30 milliards par mois) et le premier pourvoyeur de l’activité économique des PME à travers sa commande publique (700 milliards en 2008 et 450 milliards en 2009). Pour un régime qui déroule une économie libérale de marché comme stratégie de développement économique, l’Etat du Sénégal est au four et au moulin pour financer l’activité économique alors que son rôle devrait se limiter à être « un veilleur de nuit », dans le contexte d’une idéologie libérale sous tendue par une économie de marché.
Ainsi, le sous-secteur bancaire au Sénégal, qui est la principale activité du secteur financier à côté des Assurances, finance peu ou prou l’activité économique nationale des PME et PMI. Selon une étude de la Direction de la Prévision et des études économiques (DPEE) sur l’apport des services financiers dans le financement de l’économie sénégalaise, de 1990 à 2000, ceux- ci ont représenté en moyenne 2,5% du PIB au Sénégal, avec un accroissement en moyenne de 1,6%. En 2008, le secteur bancaire a contribué à hauteur de 24,6% au financement de l’économie. Sur la période allant de 2003 à 2008, cette contribution s’est située autour de 22,2% en moyenne, contre un peu moins de 20% dans les pays de l’UEMOA.
Par parallélisme, aux Etats-Unis d’Amérique, le secteur bancaire finance plus de 90% de l’activité économique. En Angleterre et au Canada, le financement bancaire de l’économie dépasse 150%. En Malaisie, ce taux est d’environ 140%. Au Brésil, le secteur bancaire finance environ 60% de l’activité économique.
Ainsi, la commande publique -donc l’Etat- reste la principale niche d’affaire pour les PME alors que normalement, la commande publique devrait être une sorte de « ressources exceptionnelles » dans leur bilan. Encore que, celle-ci , les Marchés publics, décroissent du simple au double (de 700 milliards en 2008 à 450 milliards F Cfa en 2009) et vont encore décroitre dans les prochaines années, du fait des procédures (imposées) de transparence et de Bonne Gouvernance et, de la crise budgétaire mondiale qui s’annonce et qui va prendre le relais de la crise internationale financière et économique mondiale.
Face à la frilosité des Banques à accorder des prêts pour le long terme (30 à 60 millions F Cfa sur 10 à 15 ans ) aux PME et, qui ont opté pour l’essentiel, à consentir davantage des crédits à la consommation avec de forts taux d’intérêt ( entre 8 et 12%) et une rotation des crédits tournants forts intéressantes pour la Banque ( remboursements échelonnés entre 6 et 12 mois) que des crédits à l’investissement, l’Etat du Sénégal a initié des solutions alternatives pour injecter de la liquidité dans l’économie à travers le Fonds national de promotion de la jeunesse (FNPJ), le Fonds nationale de crédits pour les Femmes (FNCF), Agence nationale pour l’emploi des jeunes (ANEJ), le plan Retour vers l’Agriculture (Reva).
Seulement, jusque là, ce ne sont que des fonds pour asseoir la base d’une structure économique qui se veut viable sur le plan économique, équitable sur le plan social et cohérent sur le plan institutionnel. Et la structure économique de l’Etat du Sénégal gagnerait beaucoup avec le retour d’une banque nationale de développement dont le cœur de métier serait exclusivement de financer les besoins d’investissement des PME et PMI. D’autant plus qu’aujourd’hui, les études de la DPEE montrent à suffisance, que ce ne sont pas les Grandes Entreprises (qui ont coûté à l’Etat en 2008, 17 milliards F Cfa en dépenses fiscales) qui créent des emplois et de la richesse, mais les PME, PMI et Micro-entreprises (qui bénéficient à ce jour, assez de sources de financement). Il reste à faciliter aux PME et PMI, l’accès au financement mieux que l’Etat en a fait pour «sa» Jeunesse et «ses» Femmes à travers les Micro-entreprises. A ce titre, il est plus durable pour l’Etat du Sénégal, de mettre sur pied, une Banque nationale de développement que subventionner les taux d’intérêts des banques de détails. Car, un « Etat fiscal » comme le Sénégal a besoin de diversifier et d’étendre son assiette fiscales.
Ainsi, le sous-secteur bancaire au Sénégal, qui est la principale activité du secteur financier à côté des Assurances, finance peu ou prou l’activité économique nationale des PME et PMI. Selon une étude de la Direction de la Prévision et des études économiques (DPEE) sur l’apport des services financiers dans le financement de l’économie sénégalaise, de 1990 à 2000, ceux- ci ont représenté en moyenne 2,5% du PIB au Sénégal, avec un accroissement en moyenne de 1,6%. En 2008, le secteur bancaire a contribué à hauteur de 24,6% au financement de l’économie. Sur la période allant de 2003 à 2008, cette contribution s’est située autour de 22,2% en moyenne, contre un peu moins de 20% dans les pays de l’UEMOA.
Par parallélisme, aux Etats-Unis d’Amérique, le secteur bancaire finance plus de 90% de l’activité économique. En Angleterre et au Canada, le financement bancaire de l’économie dépasse 150%. En Malaisie, ce taux est d’environ 140%. Au Brésil, le secteur bancaire finance environ 60% de l’activité économique.
Ainsi, la commande publique -donc l’Etat- reste la principale niche d’affaire pour les PME alors que normalement, la commande publique devrait être une sorte de « ressources exceptionnelles » dans leur bilan. Encore que, celle-ci , les Marchés publics, décroissent du simple au double (de 700 milliards en 2008 à 450 milliards F Cfa en 2009) et vont encore décroitre dans les prochaines années, du fait des procédures (imposées) de transparence et de Bonne Gouvernance et, de la crise budgétaire mondiale qui s’annonce et qui va prendre le relais de la crise internationale financière et économique mondiale.
Face à la frilosité des Banques à accorder des prêts pour le long terme (30 à 60 millions F Cfa sur 10 à 15 ans ) aux PME et, qui ont opté pour l’essentiel, à consentir davantage des crédits à la consommation avec de forts taux d’intérêt ( entre 8 et 12%) et une rotation des crédits tournants forts intéressantes pour la Banque ( remboursements échelonnés entre 6 et 12 mois) que des crédits à l’investissement, l’Etat du Sénégal a initié des solutions alternatives pour injecter de la liquidité dans l’économie à travers le Fonds national de promotion de la jeunesse (FNPJ), le Fonds nationale de crédits pour les Femmes (FNCF), Agence nationale pour l’emploi des jeunes (ANEJ), le plan Retour vers l’Agriculture (Reva).
Seulement, jusque là, ce ne sont que des fonds pour asseoir la base d’une structure économique qui se veut viable sur le plan économique, équitable sur le plan social et cohérent sur le plan institutionnel. Et la structure économique de l’Etat du Sénégal gagnerait beaucoup avec le retour d’une banque nationale de développement dont le cœur de métier serait exclusivement de financer les besoins d’investissement des PME et PMI. D’autant plus qu’aujourd’hui, les études de la DPEE montrent à suffisance, que ce ne sont pas les Grandes Entreprises (qui ont coûté à l’Etat en 2008, 17 milliards F Cfa en dépenses fiscales) qui créent des emplois et de la richesse, mais les PME, PMI et Micro-entreprises (qui bénéficient à ce jour, assez de sources de financement). Il reste à faciliter aux PME et PMI, l’accès au financement mieux que l’Etat en a fait pour «sa» Jeunesse et «ses» Femmes à travers les Micro-entreprises. A ce titre, il est plus durable pour l’Etat du Sénégal, de mettre sur pied, une Banque nationale de développement que subventionner les taux d’intérêts des banques de détails. Car, un « Etat fiscal » comme le Sénégal a besoin de diversifier et d’étendre son assiette fiscales.
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