En accusant implicitement le gouvernement de détournement dans le cadre de l'argent de la traque des biens supposés mal acquis, Aminata Touré a fait acte de candidature pour la présidentielle 2019 et décliné son programme : gestion sobre et vertueuse.
Si le gouvernement a confirmé à 80% les affirmations de Mimi sur les 200 milliards récupérés, ils ne s'entendent cependant pas tous sur les sources et les destinations finales des montants recouvrés ; il reste que les 152 milliards avancés par l’État dans la période 2012-2015 avoisinent trop les montants avancés par l'ex-Premier ministre pour ne pas les confondre. Au surplus, les modalités et les formes d'utilisation de cette manne laissent trop d'approximations dans la cacophonie du gouvernement depuis le 27 décembre, surtout que tout est sans préjudice de montants ultérieurs à intégrer...ou à déclamer (Abou Abel Thiam, Abdou Ndéné Sall,...).
Aminata Touré a déclenché trop tôt la course à la présidentielle, alors que le gouvernement est encore à la recherche d'un directeur de campagne pour le candidat Macky Sall : les nombreuses candidatures enregistrées à date, cinq principalement, remettent en cause l'autorité du Premier ministre que tout le monde voyait à l'assemblée nationale, dans une procédure administrative non écrite mais qui se vérifie depuis 1983 avec Habib Thiam et s'est consolidé en 2008 avec Macky Sall.
L'un des postulants est bien connu : il est bourré d'argent et perclus d'ambition dans sa volonté d'occuper la Primature, au moins depuis 2014 ; cependant, son implication dans le dossier Cheikh Mbacké Gadiaga ne rassure guère quand un ministre de son rang est sensible à certaines formes de pression. Au surplus, faute d'avoir démissionné, il aurait dû être renvoyé : on ne peut concevoir qu'une personnalité de son rang se retrouve dans les locaux de la Division des Investigations criminelles pour des affaires de chantage.
Les autres scrutent l'horizon ou essaient de se faire remarquer dans des positions qui affaiblissent cependant le candidat de la majorité présidentielle : la faiblesse du discours, la pauvreté de l'argumentation laissent à croire que les essais se poursuivent et devraient aider à trouver une solide équipe de campagne capable de maîtriser la rhétorique et la thématique capables de remporter l'adhésion hésitante de l'électeur sénégalais.
Pathé MBODJE, M. Sc,
Journaliste, sociologue
Si le gouvernement a confirmé à 80% les affirmations de Mimi sur les 200 milliards récupérés, ils ne s'entendent cependant pas tous sur les sources et les destinations finales des montants recouvrés ; il reste que les 152 milliards avancés par l’État dans la période 2012-2015 avoisinent trop les montants avancés par l'ex-Premier ministre pour ne pas les confondre. Au surplus, les modalités et les formes d'utilisation de cette manne laissent trop d'approximations dans la cacophonie du gouvernement depuis le 27 décembre, surtout que tout est sans préjudice de montants ultérieurs à intégrer...ou à déclamer (Abou Abel Thiam, Abdou Ndéné Sall,...).
Aminata Touré a déclenché trop tôt la course à la présidentielle, alors que le gouvernement est encore à la recherche d'un directeur de campagne pour le candidat Macky Sall : les nombreuses candidatures enregistrées à date, cinq principalement, remettent en cause l'autorité du Premier ministre que tout le monde voyait à l'assemblée nationale, dans une procédure administrative non écrite mais qui se vérifie depuis 1983 avec Habib Thiam et s'est consolidé en 2008 avec Macky Sall.
L'un des postulants est bien connu : il est bourré d'argent et perclus d'ambition dans sa volonté d'occuper la Primature, au moins depuis 2014 ; cependant, son implication dans le dossier Cheikh Mbacké Gadiaga ne rassure guère quand un ministre de son rang est sensible à certaines formes de pression. Au surplus, faute d'avoir démissionné, il aurait dû être renvoyé : on ne peut concevoir qu'une personnalité de son rang se retrouve dans les locaux de la Division des Investigations criminelles pour des affaires de chantage.
Les autres scrutent l'horizon ou essaient de se faire remarquer dans des positions qui affaiblissent cependant le candidat de la majorité présidentielle : la faiblesse du discours, la pauvreté de l'argumentation laissent à croire que les essais se poursuivent et devraient aider à trouver une solide équipe de campagne capable de maîtriser la rhétorique et la thématique capables de remporter l'adhésion hésitante de l'électeur sénégalais.
Pathé MBODJE, M. Sc,
Journaliste, sociologue
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