La réplique de la présidence du Burundi sonne comme une claque. « Nous avons réservé une fin de non recevoir à cette correspondance », indique sans détour Willy Nyamitwe, qui a la haute main sur la communication du président burundais.
Selon le porte-parole, Pierre Nkurunziza a toujours été clair sur cette question en disant que c’est son parti, le Cndd-FDD, qui choisira son candidat le moment venu, dans le respect de la Constitution du Burundi.
Mais c’est là où le bât blesse. La société civile et l’opposition burundaises soutiennent que l’accord de paix d’Arusha et la Constitution interdisent à Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Lui et ses soutiens rétorquent en se basant sur ce même texte, que son premier mandat ne compte pas car il a été élu en 2005 par le Parlement.
Willy Nyamitwe soutient donc aujourd’hui que s’il est prouvé par les instances habilitées que la Constitution ne serait pas violée si Nkurunziza se représentait, « quiconque s’y opposerait serait considéré comme hors-la-loi ».
A quatre mois de la présidentielle, Pierre Nkurunziza est droit dans ses bottes, malgré les mises en garde répétées de la société civile et de l’opposition burundaises. Il semble faire également peu de cas, jusqu’ici, des appels allant dans le même sens lancés notamment par les Etats-Unis.
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