Le Conseil Constitutionnel a proclamé ce mardi, les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle du 26 février dernier. Il confirme par conséquent le second tour qui opposera le 25 mars et non le 18 mars comme initialement prévu, les candidats Abdoulaye Wade du Parti démocratique sénégalais (Pds) et des Forces alliées 2012 (Fal2012) et Macky Sall de la coalition « Macky 2012 » qui ont respectivement, au premier tour, 26,55% et 34, 81%. Ce faisant la structure de Cheikh Tidiane Diakhaté offre au candidat des « Fal 2012 » (Camp de Me Wade) après avoir validé sa participation dont les recours ne visaient qu’à s’offrir du temps, un répit d’au moins une semaine en fixant la date du scrutin du deuxième tour le 25 mars prochain. Celui-ci étant initialement prévu le 18 mars.
Cependant les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle du 26 février dernier proclamés par le Conseil constitutionnel mettent en relief le désamour de l’électorat vis-à-vis du président de la République sortant qui a perdu la moitié de ses électeurs, en l’espace de cinq ans. Une chute de son régime amorcée aux élections locales de 2009, qui se confirment lors de ce premier tour d’une présidentielle qui a vu sa candidature faire l’objet d’une houleuse controverse et d’une sanction certaine le jour du scrutin.
Certes, le camp libéral composé aussi bien par la mouvance présidentielle que par son challenger, Macky Sall et son autre « frère », candidat malheureux, Idrissa Seck, pour ne pas le nommer, qui était en 2007 le suivant de Wade, engrange 69.52% des suffrages valablement exprimés, soit 1914.594 voix des 2 735 135 valablement exprimées. Ce qui semble traduire le fait que si l’électorat a voté au premier tour pour une alternance générationnelle en confrontant le président sortant avec son ancien directeur de campagne, de plus de 40 ans son cadet, Macky Sall qui pour un coup d’essai veut d’un coup de maître en obtenant 719 367 voix au premier coup, il ne s’exprime pas moins pour la continuation des projets portés par l’alternance en 2000. Les libéraux gardant le vent en poupe face à une social-démocratie en quête de repère et de projets. A l’arithmétique des voix de ses candidats, qui n’ont su s’entendre, elle n’aurait même pas pu déboulonner disputer la deuxième place au candidat Macky Sall. Il est peut être vrai cependant que la politique convoque plus l’algèbre que l’arithmétique et qu’un candidat de l’unité de Benno siggil senegaal originel pourrait bénéficier de la même dynamique des élections locales. Regret ?
Iba Der à la baguette ?
Pour inverser la tendance, le candidat Abdoulaye Wade aurait confirmé hier, mardi 6 mars, apprenait-on de sources généralement bien informées, l’équipe de réflexion et de stratégie du Pr. Iba Der Thiam pour le second tour de la présidentielle. Un team mis en place par « arrêté » du Secrétaire général national, candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) et des Forces alliées 2012 (Fal2012) au lendemain du scrutin du premier tour du dimanche 26 février dernier.
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