13h 03 : L'audience est suspendue jusqu'à mardi
12h 30 : Me Mbaye Sène avocat d’Ibrahima Hann pour qui le procureur a requis un acquittement : « Il n’y a plus de sécurité judiciaire dans ce pays si les juges d’instruction se substituent au procureur »
C’est un jeune qui habite près d’Imam Ndao et pour mieux comprendre sa religion il avait décidé de prier dans la mosquée d’Imam Ndao après avoir écouté ses prêches. Au moment de l’arrestation de l’Imam, il avait demandé aux fidèles de formuler des prières. C’est ce qui a valu son arrestation. Mais rien n’a été trouvé qui puisse intéresser l’enquête. Mais pour le cas de mon client, il n’y a pas d’indice. Il n’y a rien. Ibrahima Hann a été transféré au juge d’instruction sur la base d’un réquisitoire du procureur de la République. Ce que le procureur a fait est très grave. Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. Le magistrat instructeur ne lui a posé aucune question sur aucun fait de terrorisme pouvant intéresser cette affaire. Il lui a été posé la question de savoir « Est-ce que vous connaissez Imam Ndao, Est-ce que vous connaissiez Matar Diokhané, Est-ce que vous connaissiez les femmes de Matar Diokhané. Et il répond.
« Il n’y a plus de sécurité judiciaire dans ce pays si les juges d’instruction se substituent au procureur ». Je ne vais pas discuter des faits parce qu’il a été accusé à tort. Il ne laisserait rien à ses héritiers s’il serait condamné. Presque 3 années de sa vie hypothéquées. Tout cela par la négligence et la prise à la légère de ce dossier par des personnes qui sont formé pour cela. C’est vrai que le procureur a dit qu’il va abandonner les poursuites mais c’est trop tard parce qu’il le savait quand le juge d’instruction n’avait pas retenu de charge contre lui. Je vous demanderais tout simplement de bien vouloir l’acquitter purement et simplement.
12 heures 10: Me Abdou Gningue avocat d’Ibrahima Hann (Talibé d’Imam Ndao)
M. le président, on ne peut pas emprisonner une personne pour une opinion en l’absence d’un acte matériel. On ne peut pas priver une personne de sa liberté parce qu’il a un penchant sur une chose réprimandable. L’officier de police qui a effectué l’arrestation et qui a fait des perquisitions a révélé que le prévenu Ibrahima Hanne entretient des relations avec imam Ndao et qu’il connait les activités de l’imam Ndao. L’article 279 qui a servi de base a utilisé une technique législative du renvoi, dont l’article 72 du code pénal.
L’incrimination affairant l’acte de terrorisme doit être abordée avec beaucoup de circonscription, mais aussi avec beaucoup de tactique. Ces incriminations visent assurer la sécurité extérieur de l’occident. Elles visent à protéger le vaste territoire des riches. Le procureur a bien fait de requérir son acquittement
11 heures 44 : suite de la plaidoirie de Me Ndoumbé
Le procureur a requis la perpétuité pour Abdou Aziz Dia par rapport au projet de Makhtar Diokhané. C’est lui-même qui dit que Abdou Aziz Dia a fait tel acte de terrorisme. Il est poursuivi également pour violence par voix de fait, de séquestration. Le procureur doit articuler et il va articuler. Le procureur a dit que le 6 août 2014, il y’a des attentats à Goza et il dit c’est Abdou Aziz alors qu'à cette époque mon client était à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dans ce dossier M. le président les constances nous les savons. Il n’a assisté à aucune réunion à Rosso, Mbao, Lac-Rose etc. M. le président la perpétuité ce n’est pas de la gnognotte. C’est une peine très lourde. M. le président aussi bien l’acte de terrorisme et l’association de malfaiteurs en relation d’une entreprise terroriste, tous ces deux crimes ne sont pas avérés et le procureur n’a pas amené de preuve. M. le président la religion est une question personnelle. C’est mon avis. Parce qu’il aurait pu dire je n’ai pas besoin d’une avocate qui se rase. Alors qu’il ne m’a rien dit. Il a accepté mon comportement. C’est pour vous dire M. le président que la religion est personnelle. En tout état de cause nous vous demandons de bien vouloir l’acquitter purement et simplement.
11h 40 : Me Ndoumé Wone avocate de l’accusé Abdou Aziz Dia, contre qui le procureur a requis la perpétuité.
M. le président on dit qu’on a empêché mon client ou bien tous les accusés d’exercer librement leur religion. M. le président, ce procès peut vous paraitre ordinaire. Mais, il faut dire qu’elle est particulière et exceptionnelle. Devant votre barre l’accusé Saliou Ndiaye avait dit en répondant à la question de son conseil que le djihad est tout ce que peut faire le musulman et qui soit conforme à la religion. En revenant à la définition du Djihad on peut dire que vous êtes en train de faire votre djihad M. le président. Je salue votre impartialité depuis le début de cette procédure. Le procureur fait son djihad mais il le fait à moitié.
Il (son client) a été amené devant votre juridiction pour répondre de deux crimes acte de terrorisme et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Le procureur vous a demandé de condamner Abdou Aziz Dia à perpétuité. L’article 279-1 de la loi de 2007 modifiant le code pénal qui définit l’acte de terrorisme. Et aucun acte prévu par cette disposition ne peut être imputé à mon client Abdou Aziz Dia. Nous sommes des praticiens et des techniciens du droit. Comme disant un sage que c’est en fuyant son destin qu’on va vers son destin.
En Arabie Saoudite où il était pour apprendre, il a fait connaissance avec le nommé Moustapha Diop qui lui avait demandé qu’il pouvait aller dans un autre pays où il va plus comprendre sa religion. Mais, il est revenu au Sénégal. Trois (3) mois après Moustapha Diop le rappelle pour lui dire qu’il était prêt à lui donner 200 000 francs Cfa pour aller au Nigéria. A la gare, il a eu à faire la connaissance avec Ibrahim Ba, avec qui il a fait le voyage ensemble avec 2 autres Sénégalais. "J’étais dans le fief mais je n’ai jamais participé au combat". Au moment de rentrer il avait refusé parce qu’il a dit qu’il était venu de ses propres moyens et je vais rentrer de mes propres moyens. Après avoir rassemblé de l'argent il a voulu rentrer au Pays. Mais une fois au Mali il a eu des problèmes d'argent et il était obligé d'appeler un proche pour qu'il lui envoie de l'argent et ce dernier lui a envoyé la somme de 9300 francs Cfa le 6 avril 2016
10 heures 40 : Me Abdoulaye Seck
M. le président, il faut savoir qui est Latyr Niang. Il a passé à 3 reprises l'entrée en 6eme mais sans succès. Je suis persuadé qu’Aboubacry Gueye est solvable. Et en aucun moment il ne pouvait pas savoir que l’argent venait de Boko-Haram. Par conséquent vous ne pouvez pas l’accuser de blanchiment de capitaux. Et pour l’association de malfaiteurs en bande d’entreprise terroriste mon confrère l’a clairement dit. Latyr Niang ne faisait partie d’aucune association. M. le président chercher du savoir n’est pas un crime. Parce que le prophète avait dit aller jusqu’à chine pour chercher du savoir.
10h 25 : Me Mbaye Sall, avocat de Latyr Niang
M. le président, l’accusation ne s'est fonder que sur les déclarations de l’enquête préliminaire. Nous avons remarqué dans la procédure des copier-coller. Ce qu’on attend du procureur c'est de démontrer que Latyr Niang a posé tels actes. Mais seulement il se base sur le simple fait que Latyr Niang a été au Nigéria. C’est une personne qui se dit Salafiste qui aime la religion. C’est dans cette circonstance qu’il était tous les jours dans la mosquée de Rosso. Au moment du mois de Ramadan, il animait des conférences religieuses. M. le président devant les enquêteurs, mon client avait dit qu’avant de quitter le Sénégal "j’avais rencontré Abdou Bacry Gueye à Rosso et ce dernier m’avait proposé d’aller au Nigéria approfondir ma connaissance à ma religion". M. le président il a été berné par Aboubacry Gueye. Cette volonté pour Latyr Niang de connaitre sa religion l'a poussé à se rendre au Nigéria. Le prophète Mohamed Psl avait dit IKHARA, c’est-à-dire que tout musulman doit apprendre. M. le président il a dit devant votre barre « Je ne fais pas partie du groupe de Sénégalais qui était à Andak, Sambissa, Goza et Fathou-Moubite. Il a dit que quand, j’ai été au Nigéria je me suis rendu compte que nous n’avions pas les mêmes idéologies de la religion. Il a été emprisonné pendant 12 jours parce qu’il était contre leur manière d’appliquer. Sur ce, à quelle guerre il a participé auprès de Boko-Haram? Il n’a pas été initié aux armes. Comment il peut commettre des actes de terrorisme ? Donc M. le président je demande de bien vouloir l’acquitter pour acte de terrorisme. Mais également pour l’association de malfaiteur car cette accusation ne tient pas la route.
Pour le blanchiment de capitaux : la loi de 2005 et la loi de 2009. M. le président si vous parcourez la loi de 2005, vous rendrez justice au nom et pour le compte des Sénégalais. Le blanchiment de capitaux est une infraction de conséquence. La question de l’origine de l’argent n’a pas été élucidée par le procureur. L’agent pénal qui reçoit cet argent devrait savoir l’origine illicite de cet argent. La négligence et la naïveté de l’agent pénal ne peut être motif de condamnation. Il n’a jamais été question pour Latyr Niang de recevoir de l’argent pour la prospection d’un terrain. M. le président je vous demande qu’il vous plaira à votre juridiction de bien vouloir l’acquitter.
10h 05 : Me Alassane Cissé, avocat de Mariéme Sow
Dans ce dossier il y a une privation de liberté arbitraire à l’égard de Marième Sow. L’intention ne se présume pas elle doit être établie. Elle n’avait pas compris le contenu de cette inculpation. Le juge d’instruction devrait rire en regardant l’affaire de ma cliente. C'est le summum de l’invraisemblable. M. le président, le procureur a été honnête de demander l’acquittement de Marième Sow. Les enquêteurs ont voulu faire de Marième Sow une source de délation. C’est-à-dire une personne convoquée pour qu’elle puisse faire des délations. Parce que les questions posées à ma cliente. Dans un premier temps c’est la preuve qu'ils n’avaient pas de charge. Aucune charge n’a été établie à l’égard de Marième Sow. Et à la barre de votre juridiction il y avait une démonstration que Marième Sow avait bien sa place dans cette procédure. Mais avec les démonstrations de la défense, le procureur a demandé son acquittement. M. le président nous vous demandons de relaxer purement et simplement la dame Marième Sow.
9h 45 : Me Aly Fall avocat de Marième Sow prend la parole:
A la lecture du dossier, lui rendre justice ne s’arrêtera pas seulement à l’acquittement de Marième Sow. C’est la première fois que nous retrouvons avec le nombre d’accusés renvoyés. La justice ne doit pas être aveugle. Son unique fondement c’est la sérénité. J’ai été commis d’office et j’ai eu le dossier au moment de la modification de l’ordonnance de renvoi. Elle est dans le premier lot des accusés renvoyés. Au moment de la poursuite, nous sommes toujours d’accord. L’infraction qu’elle a commise, c’est qu’on lui a remis de l’argent. Et cet argent venait d’une personne qu’elle connaissait très bien. A la barre, la justice doit être séréne quelque soit l’infraction commis. Il faut apprécier les faits M. le président.
9 heures 40: Me Djibril Wélé avocat de Marième Sow
La justice ne doit pas être aveugle. Elle ne pouvait pas distinguer un euro ou le francs Cfa. Parce qu’elle est analphabète. Si on trouve une victime dans cette affaire, c’est bien la dame Marième Sow. J’avais un certificat de non pourvoi. Mais par la suite, ses parents m’avaient encore rappelés pour me dire que les éléments de la GIGN étaient revenus pour la recueillir. C’est une dame qui à 6 enfants et elle est restée 18 mois en prison. En tout état de fait M. le président nous n'allons pas etre longue, nous vous demandons seulement son acquittement pure et simple.
9 heures 33 : le début des plaidoiries avec l’avocat de l’accusé Marième Sow Me Djibril Wélé. Nous rappelons que lors de son réquisitoire le maître des poursuites avait requis l’acquittement à son égard.
9 heures 25 : Reprise du 20eme Jour du procès Imam Alioune Badara Ndao et ses Co-accusés.
9 heures 26 : Le juge tient à souligner avant le début les plaidoiries qu’hier (jeudi) il a reçu un courrier émanant de Me Borsso Pouye qui parlait au nom de tous les avocats de la défense. « Il résulte du courrier que les conseils des accusés de suivre l’ordre des interrogatoire. Toutefois, Nous et Me Alassane Cissé avocat de Matar Diokhané vont plaider en dernier lieu ».
9 heures 05 : La salle est vide. Les proches des accusés sont au nombre de 20. Les avocats de la défense sont déjà là. Certains sont en train de parler avec les accusés qui sont dans le box. D’autres sont accroupi devant leurs papiers. Le dispositif sécuritaire est comme habituel au moins 10 gendarmes dans la salle 4 du palais de justice de Dakar.
12h 30 : Me Mbaye Sène avocat d’Ibrahima Hann pour qui le procureur a requis un acquittement : « Il n’y a plus de sécurité judiciaire dans ce pays si les juges d’instruction se substituent au procureur »
C’est un jeune qui habite près d’Imam Ndao et pour mieux comprendre sa religion il avait décidé de prier dans la mosquée d’Imam Ndao après avoir écouté ses prêches. Au moment de l’arrestation de l’Imam, il avait demandé aux fidèles de formuler des prières. C’est ce qui a valu son arrestation. Mais rien n’a été trouvé qui puisse intéresser l’enquête. Mais pour le cas de mon client, il n’y a pas d’indice. Il n’y a rien. Ibrahima Hann a été transféré au juge d’instruction sur la base d’un réquisitoire du procureur de la République. Ce que le procureur a fait est très grave. Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. Le magistrat instructeur ne lui a posé aucune question sur aucun fait de terrorisme pouvant intéresser cette affaire. Il lui a été posé la question de savoir « Est-ce que vous connaissez Imam Ndao, Est-ce que vous connaissiez Matar Diokhané, Est-ce que vous connaissiez les femmes de Matar Diokhané. Et il répond.
« Il n’y a plus de sécurité judiciaire dans ce pays si les juges d’instruction se substituent au procureur ». Je ne vais pas discuter des faits parce qu’il a été accusé à tort. Il ne laisserait rien à ses héritiers s’il serait condamné. Presque 3 années de sa vie hypothéquées. Tout cela par la négligence et la prise à la légère de ce dossier par des personnes qui sont formé pour cela. C’est vrai que le procureur a dit qu’il va abandonner les poursuites mais c’est trop tard parce qu’il le savait quand le juge d’instruction n’avait pas retenu de charge contre lui. Je vous demanderais tout simplement de bien vouloir l’acquitter purement et simplement.
12 heures 10: Me Abdou Gningue avocat d’Ibrahima Hann (Talibé d’Imam Ndao)
M. le président, on ne peut pas emprisonner une personne pour une opinion en l’absence d’un acte matériel. On ne peut pas priver une personne de sa liberté parce qu’il a un penchant sur une chose réprimandable. L’officier de police qui a effectué l’arrestation et qui a fait des perquisitions a révélé que le prévenu Ibrahima Hanne entretient des relations avec imam Ndao et qu’il connait les activités de l’imam Ndao. L’article 279 qui a servi de base a utilisé une technique législative du renvoi, dont l’article 72 du code pénal.
L’incrimination affairant l’acte de terrorisme doit être abordée avec beaucoup de circonscription, mais aussi avec beaucoup de tactique. Ces incriminations visent assurer la sécurité extérieur de l’occident. Elles visent à protéger le vaste territoire des riches. Le procureur a bien fait de requérir son acquittement
11 heures 44 : suite de la plaidoirie de Me Ndoumbé
Le procureur a requis la perpétuité pour Abdou Aziz Dia par rapport au projet de Makhtar Diokhané. C’est lui-même qui dit que Abdou Aziz Dia a fait tel acte de terrorisme. Il est poursuivi également pour violence par voix de fait, de séquestration. Le procureur doit articuler et il va articuler. Le procureur a dit que le 6 août 2014, il y’a des attentats à Goza et il dit c’est Abdou Aziz alors qu'à cette époque mon client était à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dans ce dossier M. le président les constances nous les savons. Il n’a assisté à aucune réunion à Rosso, Mbao, Lac-Rose etc. M. le président la perpétuité ce n’est pas de la gnognotte. C’est une peine très lourde. M. le président aussi bien l’acte de terrorisme et l’association de malfaiteurs en relation d’une entreprise terroriste, tous ces deux crimes ne sont pas avérés et le procureur n’a pas amené de preuve. M. le président la religion est une question personnelle. C’est mon avis. Parce qu’il aurait pu dire je n’ai pas besoin d’une avocate qui se rase. Alors qu’il ne m’a rien dit. Il a accepté mon comportement. C’est pour vous dire M. le président que la religion est personnelle. En tout état de cause nous vous demandons de bien vouloir l’acquitter purement et simplement.
11h 40 : Me Ndoumé Wone avocate de l’accusé Abdou Aziz Dia, contre qui le procureur a requis la perpétuité.
M. le président on dit qu’on a empêché mon client ou bien tous les accusés d’exercer librement leur religion. M. le président, ce procès peut vous paraitre ordinaire. Mais, il faut dire qu’elle est particulière et exceptionnelle. Devant votre barre l’accusé Saliou Ndiaye avait dit en répondant à la question de son conseil que le djihad est tout ce que peut faire le musulman et qui soit conforme à la religion. En revenant à la définition du Djihad on peut dire que vous êtes en train de faire votre djihad M. le président. Je salue votre impartialité depuis le début de cette procédure. Le procureur fait son djihad mais il le fait à moitié.
Il (son client) a été amené devant votre juridiction pour répondre de deux crimes acte de terrorisme et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Le procureur vous a demandé de condamner Abdou Aziz Dia à perpétuité. L’article 279-1 de la loi de 2007 modifiant le code pénal qui définit l’acte de terrorisme. Et aucun acte prévu par cette disposition ne peut être imputé à mon client Abdou Aziz Dia. Nous sommes des praticiens et des techniciens du droit. Comme disant un sage que c’est en fuyant son destin qu’on va vers son destin.
En Arabie Saoudite où il était pour apprendre, il a fait connaissance avec le nommé Moustapha Diop qui lui avait demandé qu’il pouvait aller dans un autre pays où il va plus comprendre sa religion. Mais, il est revenu au Sénégal. Trois (3) mois après Moustapha Diop le rappelle pour lui dire qu’il était prêt à lui donner 200 000 francs Cfa pour aller au Nigéria. A la gare, il a eu à faire la connaissance avec Ibrahim Ba, avec qui il a fait le voyage ensemble avec 2 autres Sénégalais. "J’étais dans le fief mais je n’ai jamais participé au combat". Au moment de rentrer il avait refusé parce qu’il a dit qu’il était venu de ses propres moyens et je vais rentrer de mes propres moyens. Après avoir rassemblé de l'argent il a voulu rentrer au Pays. Mais une fois au Mali il a eu des problèmes d'argent et il était obligé d'appeler un proche pour qu'il lui envoie de l'argent et ce dernier lui a envoyé la somme de 9300 francs Cfa le 6 avril 2016
10 heures 40 : Me Abdoulaye Seck
M. le président, il faut savoir qui est Latyr Niang. Il a passé à 3 reprises l'entrée en 6eme mais sans succès. Je suis persuadé qu’Aboubacry Gueye est solvable. Et en aucun moment il ne pouvait pas savoir que l’argent venait de Boko-Haram. Par conséquent vous ne pouvez pas l’accuser de blanchiment de capitaux. Et pour l’association de malfaiteurs en bande d’entreprise terroriste mon confrère l’a clairement dit. Latyr Niang ne faisait partie d’aucune association. M. le président chercher du savoir n’est pas un crime. Parce que le prophète avait dit aller jusqu’à chine pour chercher du savoir.
10h 25 : Me Mbaye Sall, avocat de Latyr Niang
M. le président, l’accusation ne s'est fonder que sur les déclarations de l’enquête préliminaire. Nous avons remarqué dans la procédure des copier-coller. Ce qu’on attend du procureur c'est de démontrer que Latyr Niang a posé tels actes. Mais seulement il se base sur le simple fait que Latyr Niang a été au Nigéria. C’est une personne qui se dit Salafiste qui aime la religion. C’est dans cette circonstance qu’il était tous les jours dans la mosquée de Rosso. Au moment du mois de Ramadan, il animait des conférences religieuses. M. le président devant les enquêteurs, mon client avait dit qu’avant de quitter le Sénégal "j’avais rencontré Abdou Bacry Gueye à Rosso et ce dernier m’avait proposé d’aller au Nigéria approfondir ma connaissance à ma religion". M. le président il a été berné par Aboubacry Gueye. Cette volonté pour Latyr Niang de connaitre sa religion l'a poussé à se rendre au Nigéria. Le prophète Mohamed Psl avait dit IKHARA, c’est-à-dire que tout musulman doit apprendre. M. le président il a dit devant votre barre « Je ne fais pas partie du groupe de Sénégalais qui était à Andak, Sambissa, Goza et Fathou-Moubite. Il a dit que quand, j’ai été au Nigéria je me suis rendu compte que nous n’avions pas les mêmes idéologies de la religion. Il a été emprisonné pendant 12 jours parce qu’il était contre leur manière d’appliquer. Sur ce, à quelle guerre il a participé auprès de Boko-Haram? Il n’a pas été initié aux armes. Comment il peut commettre des actes de terrorisme ? Donc M. le président je demande de bien vouloir l’acquitter pour acte de terrorisme. Mais également pour l’association de malfaiteur car cette accusation ne tient pas la route.
Pour le blanchiment de capitaux : la loi de 2005 et la loi de 2009. M. le président si vous parcourez la loi de 2005, vous rendrez justice au nom et pour le compte des Sénégalais. Le blanchiment de capitaux est une infraction de conséquence. La question de l’origine de l’argent n’a pas été élucidée par le procureur. L’agent pénal qui reçoit cet argent devrait savoir l’origine illicite de cet argent. La négligence et la naïveté de l’agent pénal ne peut être motif de condamnation. Il n’a jamais été question pour Latyr Niang de recevoir de l’argent pour la prospection d’un terrain. M. le président je vous demande qu’il vous plaira à votre juridiction de bien vouloir l’acquitter.
10h 05 : Me Alassane Cissé, avocat de Mariéme Sow
Dans ce dossier il y a une privation de liberté arbitraire à l’égard de Marième Sow. L’intention ne se présume pas elle doit être établie. Elle n’avait pas compris le contenu de cette inculpation. Le juge d’instruction devrait rire en regardant l’affaire de ma cliente. C'est le summum de l’invraisemblable. M. le président, le procureur a été honnête de demander l’acquittement de Marième Sow. Les enquêteurs ont voulu faire de Marième Sow une source de délation. C’est-à-dire une personne convoquée pour qu’elle puisse faire des délations. Parce que les questions posées à ma cliente. Dans un premier temps c’est la preuve qu'ils n’avaient pas de charge. Aucune charge n’a été établie à l’égard de Marième Sow. Et à la barre de votre juridiction il y avait une démonstration que Marième Sow avait bien sa place dans cette procédure. Mais avec les démonstrations de la défense, le procureur a demandé son acquittement. M. le président nous vous demandons de relaxer purement et simplement la dame Marième Sow.
9h 45 : Me Aly Fall avocat de Marième Sow prend la parole:
A la lecture du dossier, lui rendre justice ne s’arrêtera pas seulement à l’acquittement de Marième Sow. C’est la première fois que nous retrouvons avec le nombre d’accusés renvoyés. La justice ne doit pas être aveugle. Son unique fondement c’est la sérénité. J’ai été commis d’office et j’ai eu le dossier au moment de la modification de l’ordonnance de renvoi. Elle est dans le premier lot des accusés renvoyés. Au moment de la poursuite, nous sommes toujours d’accord. L’infraction qu’elle a commise, c’est qu’on lui a remis de l’argent. Et cet argent venait d’une personne qu’elle connaissait très bien. A la barre, la justice doit être séréne quelque soit l’infraction commis. Il faut apprécier les faits M. le président.
9 heures 40: Me Djibril Wélé avocat de Marième Sow
La justice ne doit pas être aveugle. Elle ne pouvait pas distinguer un euro ou le francs Cfa. Parce qu’elle est analphabète. Si on trouve une victime dans cette affaire, c’est bien la dame Marième Sow. J’avais un certificat de non pourvoi. Mais par la suite, ses parents m’avaient encore rappelés pour me dire que les éléments de la GIGN étaient revenus pour la recueillir. C’est une dame qui à 6 enfants et elle est restée 18 mois en prison. En tout état de fait M. le président nous n'allons pas etre longue, nous vous demandons seulement son acquittement pure et simple.
9 heures 33 : le début des plaidoiries avec l’avocat de l’accusé Marième Sow Me Djibril Wélé. Nous rappelons que lors de son réquisitoire le maître des poursuites avait requis l’acquittement à son égard.
9 heures 25 : Reprise du 20eme Jour du procès Imam Alioune Badara Ndao et ses Co-accusés.
9 heures 26 : Le juge tient à souligner avant le début les plaidoiries qu’hier (jeudi) il a reçu un courrier émanant de Me Borsso Pouye qui parlait au nom de tous les avocats de la défense. « Il résulte du courrier que les conseils des accusés de suivre l’ordre des interrogatoire. Toutefois, Nous et Me Alassane Cissé avocat de Matar Diokhané vont plaider en dernier lieu ».
9 heures 05 : La salle est vide. Les proches des accusés sont au nombre de 20. Les avocats de la défense sont déjà là. Certains sont en train de parler avec les accusés qui sont dans le box. D’autres sont accroupi devant leurs papiers. Le dispositif sécuritaire est comme habituel au moins 10 gendarmes dans la salle 4 du palais de justice de Dakar.
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