Le procès d'Oscar Pistorius touche à sa fin avec ce jeudi et vendredi la lescture du jugement par la juge Thokozile Masipa. REUTERS/Siphiwe Sibeko
Il y a eu beaucoup de tension et d’émotions durant ce procès. La salle était tout le temps pleine avec la famille et les amis de la victime Reeva Steenkamp mais aussi d’Oscar Pistorius. Les premiers à témoigner ont été les témoins à charge c'est-à-dire ceux appelés par le procureur.
Ce sont des voisins de l’athlète, qui la nuit du 14 février 2013, ont dit avoir été réveillés par des cris de femme, une dispute, et des tirs. Ce furent des témoignages accablants. Ensuite, il y a eu des policiers, des spécialistes en tous genres ainsi que d'anciens amis qui ont témoigné de la personnalité de l’accusé. Au total, une quarantaine ont témoigné. Le procureur a tenté de dépeindre Pistorius comme un homme colérique, égoïste et négligent.
Beaucoup de tension donc, de larmes et de malaises aussi, puisqu’à plusieurs reprises l’athlète s’est effondré notamment quand le procureur a décrit les blessures infligées à la victime. Oscar Pistorius était assis sur son banc, penché, la tête entre les mains, sanglotant, voire même pris de vomissement.
Le témoignage d’Oscar Pistorius
Début avril, l’athlète lui-même a témoigné. Un témoignage très attendu. Il a commencé par s’excuser auprès de la famille de Reeva Steenkamp. Puis pendant cinq jours, il a été interrogé par le procureur. Les audiences ont été fréquemment interrompues par des crises de larmes. Le procureur, Gerie Nels, surnommé le « pitbull », s’est, il est vrai, acharné à le faire craquer. Le procureur l’a ainsi accusé de changer sa ligne de défense. « Vous allez maintenant devoir répondre à de nombreuses questions, a-t-il matraqué. Et vous savez pourquoi ? Parce que vous saviez pertinemment que vous étiez en train de tirer sur Reeva. Vos autres versions ne tiennent pas ».
L’athlète s’est alors effondré, pleurant : « Ce n’est pas vrai ! Je n’ai pas tiré sur Reeva. » L’audience a dû être levée. Selon plusieurs experts, le témoignage de Pistorius n’a pas été très convaincant.
Expertise psychiatrique d’Oscar Pistorius
Ensuite, il y a eu le témoignage crucial d’une psychologue appelée par la défense qui a affirmé que Pistorius souffrait de troubles d’anxiété. Cela aurait pu faire basculer le procès ou au minimum valoir des circonstances atténuantes à l’accusé. La juge a alors ordonné un examen psychiatrique de Pistorius qui a duré un mois. Mais, l’expertise a conclu qu’il n’y avait pas trouble mental et a déclaré Pistorius responsable de ces actes.
→ A (RE) LIRE : Afrique du Sud: l'heure du verdict approche pour Oscar Pistorius
Début août ont eu lieu le réquisitoire du procureur et la plaidoirie de la défense. Le procureur a requis une condamnation pour meurtre avec préméditation. Il est convaincu que Pistorius et sa petite amie se sont disputés. La jeune femme s’est réfugiée dans les toilettes. L’athlète a pris son pistolet et tiré 4 balles à travers la porte.
Dans l'attente du verdict
La peine maximum pour meurtre avec préméditation est de 25 ans de prison. Mais pour William Booth, un expert en droit criminel, le meurtre avec préméditation est difficile à prouver.
En revanche, Pistorius pourrait être reconnu coupable de meurtre, car il a toujours affirmé avoir cru tirer sur un cambrioleur. Selon Booth « sa version pourrait être acceptée comme raisonnable mais il aurait excédé les limites de l’autodéfense ». Booth ajoute que selon ses propres déclarations, Oscar Pistorius « a agi de façon illégale et intentionnelle en tirant sur ce qu’il pensait être un intrus. » De son côté, la défense a demandé l’acquittement.
Ce jeudi ou demain vendredi la juge Thokozile Masipa devrait lire son jugement. Elle est seule à prendre la décision, secondée par deux assistants. Elle peut requalifier le chef d’inculpation en meurtre ou même homicide volontaire.
Ce n’est pas la fin de ce procès, car si Oscar Pistorius est reconnu coupable, il fera certainement appel. Selon plusieurs spécialistes, cette affaire pourrait prendre des années à être jugée.
Ce sont des voisins de l’athlète, qui la nuit du 14 février 2013, ont dit avoir été réveillés par des cris de femme, une dispute, et des tirs. Ce furent des témoignages accablants. Ensuite, il y a eu des policiers, des spécialistes en tous genres ainsi que d'anciens amis qui ont témoigné de la personnalité de l’accusé. Au total, une quarantaine ont témoigné. Le procureur a tenté de dépeindre Pistorius comme un homme colérique, égoïste et négligent.
Beaucoup de tension donc, de larmes et de malaises aussi, puisqu’à plusieurs reprises l’athlète s’est effondré notamment quand le procureur a décrit les blessures infligées à la victime. Oscar Pistorius était assis sur son banc, penché, la tête entre les mains, sanglotant, voire même pris de vomissement.
Le témoignage d’Oscar Pistorius
Début avril, l’athlète lui-même a témoigné. Un témoignage très attendu. Il a commencé par s’excuser auprès de la famille de Reeva Steenkamp. Puis pendant cinq jours, il a été interrogé par le procureur. Les audiences ont été fréquemment interrompues par des crises de larmes. Le procureur, Gerie Nels, surnommé le « pitbull », s’est, il est vrai, acharné à le faire craquer. Le procureur l’a ainsi accusé de changer sa ligne de défense. « Vous allez maintenant devoir répondre à de nombreuses questions, a-t-il matraqué. Et vous savez pourquoi ? Parce que vous saviez pertinemment que vous étiez en train de tirer sur Reeva. Vos autres versions ne tiennent pas ».
L’athlète s’est alors effondré, pleurant : « Ce n’est pas vrai ! Je n’ai pas tiré sur Reeva. » L’audience a dû être levée. Selon plusieurs experts, le témoignage de Pistorius n’a pas été très convaincant.
Expertise psychiatrique d’Oscar Pistorius
Ensuite, il y a eu le témoignage crucial d’une psychologue appelée par la défense qui a affirmé que Pistorius souffrait de troubles d’anxiété. Cela aurait pu faire basculer le procès ou au minimum valoir des circonstances atténuantes à l’accusé. La juge a alors ordonné un examen psychiatrique de Pistorius qui a duré un mois. Mais, l’expertise a conclu qu’il n’y avait pas trouble mental et a déclaré Pistorius responsable de ces actes.
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Début août ont eu lieu le réquisitoire du procureur et la plaidoirie de la défense. Le procureur a requis une condamnation pour meurtre avec préméditation. Il est convaincu que Pistorius et sa petite amie se sont disputés. La jeune femme s’est réfugiée dans les toilettes. L’athlète a pris son pistolet et tiré 4 balles à travers la porte.
Dans l'attente du verdict
La peine maximum pour meurtre avec préméditation est de 25 ans de prison. Mais pour William Booth, un expert en droit criminel, le meurtre avec préméditation est difficile à prouver.
En revanche, Pistorius pourrait être reconnu coupable de meurtre, car il a toujours affirmé avoir cru tirer sur un cambrioleur. Selon Booth « sa version pourrait être acceptée comme raisonnable mais il aurait excédé les limites de l’autodéfense ». Booth ajoute que selon ses propres déclarations, Oscar Pistorius « a agi de façon illégale et intentionnelle en tirant sur ce qu’il pensait être un intrus. » De son côté, la défense a demandé l’acquittement.
Ce jeudi ou demain vendredi la juge Thokozile Masipa devrait lire son jugement. Elle est seule à prendre la décision, secondée par deux assistants. Elle peut requalifier le chef d’inculpation en meurtre ou même homicide volontaire.
Ce n’est pas la fin de ce procès, car si Oscar Pistorius est reconnu coupable, il fera certainement appel. Selon plusieurs spécialistes, cette affaire pourrait prendre des années à être jugée.
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