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Programmés pour Sangalkam, les sinistrés des inondations refusent de bouger d'un iota



Programmés pour Sangalkam, les sinistrés des inondations refusent de bouger d'un iota
Le Premier ministre avait annoncé le transfert des habitants inondés de la banlieue vers la Communauté rurale de Sangalkam. Une offre qui avait été refusée dès les premières heures par les bénéficiaires. Hier, Babacar Mbaye, de l’Association « And Suxalli Gounass», l’a redit au sortir de son audition de la police. «Gounass n'est pas dans les dispositions d'être transféré à Sangalkam », a-t-il martelé en invitant le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye à revoir sa copie.

Pour M. Babacar Mbaye, qui était interrogé par par police en compagnie des membres de «And Suxalli Gounass», il faut refaire leur localité. «A moyen et long terme la solution c'est la restructuration du quartier», a indiqué M. Mbaye selon qui, «dans l’immédiat, la solution d'urgence c'est de nous donner un maximum de motos pompes », tout en réitérant : «(…) jamais nous ne quitterons cette commune. Le Pm comme ceux qui l'informent n'est pas en contact avec les populations il ne connaît pas nos besoins ».

Cette clameur n’est pas particulière à Gounass, ce quartier de la banlieue d’où est partie la première manifestation de colère après la sortie du Premier -ministre proposant de faire déguerpir tout le monde pour des tentes situées à Sangalkam. Dans les quartiers voisins de Messéré et Darou Laye, le refrain est le même. Pour eux, personne ne va se déplacer. «Aller dans les tentes ne fait pas partie de notre programme», ressassent ces habitants des zones inondées. Ce qui leur a valu une convocation d’urgence chez les limiers de Pikine.

Les populations de la commune de Djedah-Thiaroye -Kao qui polarise plus d’une soixantaine de quartier dont les plus des 4/5 sont inondés ne semblent pas vouloir quitter leur terroir. Et le maire de la circonscription en tête, lui qui explique ce refus par «la précipitation qui a été à l'origine du choix de Sangalkam». «Le site n'est pas prêt et il faut plus encore discuter avec les populations »,a suggéré Aliou Diouck qui estime que «ce n’est pas la visite au pas de charge du ministre de l'intérieur lundi dernier qui pourra arranger les choses».

Charles Thialice SENGHOR

Jeudi 15 Juillet 2010 - 15:01


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