Si des coups de feu ont résonné dans Kaga Bandoro à l'arrivée des rebelles mardi 25 décembre au matin, ce sont uniquement des coups tirés en l'air pour célébrer cette nouvelle victoire. Les FACAS, les Forces armées centrafricaines, étaient déjà loin, parties dès lundi soir en direction de Dékoa, au sud.
Comme ils en ont désormais l'habitude, les hommes de la Séléka ont ensuite quadrillé leur nouvelle conquête, installé dans la matinée des points de contrôles aux principales sorties et coupé le réseau de téléphone. Pour se protéger, nombre d'habitants se sont aussi réfugiés dans les champs alentour emportant, dans l'urgence, le strict minimum pour survivre.
Basée plus au sud à Sibut, à 5 heures du route de Kaga Bandoro, une partie du contingent tchadien -qui compte 200 soldats- a patrouillé dans l'après-midi vers Dékoa pour contrôler cet axe majeur et sans doute faire une jonction avec les FACAS.
L'UA et l'opposition plaident pour des négociations
Cette nouvelle avancée de la Séléka a été critiquée par l'Union africaine qui demande, une fois de plus, à la rébellion de quitter les villes conquises pour pouvoir enfin engager des négociations.
L'opposition politique centrafricaine, dans son ensemble, exhorte également les deux parties à se mettre autour de la table le plus vite possible.
Contacté mardi soir à Bangui, l'un des cadres du ministère de la Défense reconnaissait les difficultés de l'armée à tenir ses positions et concluait au sujet d'une éventuelle avancée rebelle vers la capitale : «La Séléka ne connaît que la voie du canon...et désormais, tout est possible.»
Source : Rfi.fr
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