En janvier 2013, les Seleka entrent dans Bambari. Ils sont guidés par une personne mal intentionnée vers la maison de Blanche Elibateh Olofio, journaliste à la radio Be Oko. Les rebelles se livrent au pillage de son domicile. Quand la journaliste vient constater les faits, elle est passée à tabac.
Des blessures dont elle ne s'était jamais vraiment remise. « Elle avait reçu des coups de crosse sur la tête, sur la colonne vertébrale, raconte un membre de sa famille. Elle a succombé ce dimanche matin vers 6 heures et le docteur a dit que c’était suite au passage à tabac des Seleka ».
Les hôpitaux de Bangui mal adaptés et en surcapacités
La mort de Blanche Elisabeth vient rappeler à quel point la prise en charge des blessés est difficile dans une Centrafrique en crise. Agressée à Bambari, il a fallu qu'elle soit transférée à Bangui pour être traitée, car certains types de blessures ne peuvent être soignés dans les hôpitaux de l'intérieur du pays.
« Il faut que l’état du patient permette son transfert d’une province à la capitale, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas, explique Jean-François Sangsue, le chef de délégation du CICR Bangui. Et si l’état le permet, encore faut-il avoir la possibilité logistique de faire ce déplacement et trouver une structure d’accueil qui puisse encore admettre un nouveau blessé ».
Arrivée à Bangui, Blanche Elisabeth Olofio a continué à payer le prix de la crise. Faute de scanner adapté dans la capitale, ses blessures n'ont jamais pu être parfaitement diagnostiquées. Son évacuation sanitaire vers un autre pays avait été demandée par les médecins, mais elle n'a pas pu avoir lieu par manque de moyens.
Source : Rfi.fr
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