La relation, déjà houleuse des Nations unies avec la République démocratique du Congo, n'est pas prête de s'arranger avec la publication de ce rapport. Il accuse les soldats congolais d'avoir tué deux casques bleus tanzaniens et d'en avoir blessé 26 autres lors d'un incident survenu dans la région de Beni dans le Nord-Kivu.
Fait troublant, les casques bleus tanzaniens ont menti sur cette attaque. Ils ont affirmé à leur commandement avoir été victimes d'une embuscade des rebelles islamistes ougandais des forces démocratiques alliées, ce qui a longtemps été la version officielle. L'ONU dit découvrir cette information et enquêter sur ces allégations qu'elle juge sérieuses.
Infiltration de rebelles burundais
Les experts confirment aussi pour la première fois dans ce rapport l'infiltration de rebelles burundais sur le sol congolais et le rôle du Rwanda accusé de recruter et d'entraîner des réfugiés burundais pour renverser le président Pierre NKurunziza. 18 Burundais, dont six mineurs, munis de fausses cartes d'identité congolaises, ont confirmé avoir été recrutés dans un camp de réfugiés de l'est du Rwanda.
Ils affirment revoir reçu un entrainement militaire de la part d'instructeurs dont certains étaient des soldats rwandais. Ils auraient appris à manier des armes, mais aussi des mines antipersonnelles, antichars et des grenades. Le président rwandais Paul Kagame a rejeté ces accusations qu'il juge puériles.
■ L’armée congolaise se refuse à tout commentaire
L’état-major dit d’abord avoir été informé début août par le groupe d’experts de ces allégations. Il y aurait même eu quatre séances de travail entre les experts onusiens et l’armée congolaise. Une enquête aurait été immédiatement ouverte et l’officier qui était sur le théâtre d’opérations ce jour-là a été « invité à Kinshasa pour s’expliquer ». Un officier qui est toujours présenté aujourd’hui encore comme ayant secouru les casques bleus tanzaniens.
Pour l’instant, l’armée se refuse à tout commentaire officiel sur cette affaire jugée très sensible, mais a d’ores et déjà quelques éléments de compréhension à apporter. D’abord qu’il est avéré comme cela a pu être constaté lors de l’attaque d’Eringeti fin novembre que des éléments présumés ADF sont en possession d’uniformes de l’armée congolaise. Un haut responsable de l’armée rappelle également que lors du procès des assassins du commandant Mamadou Ndala, tué dans ce même territoire de Beni en janvier 2014, des militaires avaient été poursuivis et accusés de complicité avec les rebelles ougandais.
Il faut aussi se méfier des manipulations très courantes dans l’est du pays, dit-on encore du côté des FARDC. En tout cas, l’Etat-major congolais assure que s’il était avéré que des casques bleus tanzaniens avaient ravitaillé les ADF, ce serait un scandale que les autorités congolaises seraient les premières à dénoncer, mais que les premiers éléments de l’enquête ne semblent pas confirmer cette thèse.
Source: Rfi.fr
Fait troublant, les casques bleus tanzaniens ont menti sur cette attaque. Ils ont affirmé à leur commandement avoir été victimes d'une embuscade des rebelles islamistes ougandais des forces démocratiques alliées, ce qui a longtemps été la version officielle. L'ONU dit découvrir cette information et enquêter sur ces allégations qu'elle juge sérieuses.
Infiltration de rebelles burundais
Les experts confirment aussi pour la première fois dans ce rapport l'infiltration de rebelles burundais sur le sol congolais et le rôle du Rwanda accusé de recruter et d'entraîner des réfugiés burundais pour renverser le président Pierre NKurunziza. 18 Burundais, dont six mineurs, munis de fausses cartes d'identité congolaises, ont confirmé avoir été recrutés dans un camp de réfugiés de l'est du Rwanda.
Ils affirment revoir reçu un entrainement militaire de la part d'instructeurs dont certains étaient des soldats rwandais. Ils auraient appris à manier des armes, mais aussi des mines antipersonnelles, antichars et des grenades. Le président rwandais Paul Kagame a rejeté ces accusations qu'il juge puériles.
■ L’armée congolaise se refuse à tout commentaire
L’état-major dit d’abord avoir été informé début août par le groupe d’experts de ces allégations. Il y aurait même eu quatre séances de travail entre les experts onusiens et l’armée congolaise. Une enquête aurait été immédiatement ouverte et l’officier qui était sur le théâtre d’opérations ce jour-là a été « invité à Kinshasa pour s’expliquer ». Un officier qui est toujours présenté aujourd’hui encore comme ayant secouru les casques bleus tanzaniens.
Pour l’instant, l’armée se refuse à tout commentaire officiel sur cette affaire jugée très sensible, mais a d’ores et déjà quelques éléments de compréhension à apporter. D’abord qu’il est avéré comme cela a pu être constaté lors de l’attaque d’Eringeti fin novembre que des éléments présumés ADF sont en possession d’uniformes de l’armée congolaise. Un haut responsable de l’armée rappelle également que lors du procès des assassins du commandant Mamadou Ndala, tué dans ce même territoire de Beni en janvier 2014, des militaires avaient été poursuivis et accusés de complicité avec les rebelles ougandais.
Il faut aussi se méfier des manipulations très courantes dans l’est du pays, dit-on encore du côté des FARDC. En tout cas, l’Etat-major congolais assure que s’il était avéré que des casques bleus tanzaniens avaient ravitaillé les ADF, ce serait un scandale que les autorités congolaises seraient les premières à dénoncer, mais que les premiers éléments de l’enquête ne semblent pas confirmer cette thèse.
Source: Rfi.fr
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