En République démocratique du Congo (RDC), alors que s’ouvre ce mercredi 12 juin 2024 à Lubumbashi le forum national sur le secteur minier (DRC Mining Week), l’ONG britannique Rights and Accountability in Developpement (Raid) dénonce des conditions de vie désastreuses des employés congolais des entreprises minières : ils touchent des salaires extrêmement bas alors que, pourtant, ils travaillent dans les plus grandes mines de cobalt au monde. Certains perçoivent un peu moins de 300 dollars américains par mois pour 9 à 10 heures de travail par jour. Ce qui maintient ces travailleurs dans la pauvreté.
Un ingénieur, qui a requis l'anonymat, est par exemple employé depuis 4 ans chez Commus, une société minière chinoise à Kolwezi, grande cité minière et chef-lieu de la province de Lualaba dans le Sud de la RDC. Cet employé est payé 7,9 dollars par jour, soit 237 dollars le mois, alors qu'en 2023, Commus a produit 2 200 tonnes de cobalt. Un salaire qui ne lui permet pas de vivre convenablement. Il doit donc dépenser en fonction de ses priorités, comme la scolarité de ses deux enfants : « Je suis allé les inscrire dans une bonne école. Par mois, je dépense presque 100 dollars… Alors, quand vous prenez déjà dans mon salaire aussi, le loyer, la nourriture, donc ça n'arrive pas à couvrir tout le mois. »
« Si vous avez beaucoup d'enfants, c'est insignifiant »
D'autres sociétés minières ont recours aux entreprises de sous-traitance, ce qui leur permet d'avoir une main d'œuvre bon marché. « Charlotte » – son prénom a été modifié – s'occupe d'entretien chez KCC, une filiale de Glencore, deuxième producteur mondial du cobalt. « On nous paye en franc congolais l'équivalent de 230 dollars, affirme-t-elle. Si vous avez beaucoup d'enfants, c'est insignifiant ».
Pour Anaïs Tobalagba, chercheuse juridique au sein de l'ONG de défense des droits humains Raid, ce traitement constitue une violation des droits des travailleurs : « Nous avons calculé de nouveau le salaire de subsistance de Kolwezi en 2024, et ce montant s'élève maintenant à 501 dollars par mois. De nombreux travailleurs, surtout ceux en sous-traitance, gagnent encore beaucoup moins que ça. »
Un ingénieur, qui a requis l'anonymat, est par exemple employé depuis 4 ans chez Commus, une société minière chinoise à Kolwezi, grande cité minière et chef-lieu de la province de Lualaba dans le Sud de la RDC. Cet employé est payé 7,9 dollars par jour, soit 237 dollars le mois, alors qu'en 2023, Commus a produit 2 200 tonnes de cobalt. Un salaire qui ne lui permet pas de vivre convenablement. Il doit donc dépenser en fonction de ses priorités, comme la scolarité de ses deux enfants : « Je suis allé les inscrire dans une bonne école. Par mois, je dépense presque 100 dollars… Alors, quand vous prenez déjà dans mon salaire aussi, le loyer, la nourriture, donc ça n'arrive pas à couvrir tout le mois. »
« Si vous avez beaucoup d'enfants, c'est insignifiant »
D'autres sociétés minières ont recours aux entreprises de sous-traitance, ce qui leur permet d'avoir une main d'œuvre bon marché. « Charlotte » – son prénom a été modifié – s'occupe d'entretien chez KCC, une filiale de Glencore, deuxième producteur mondial du cobalt. « On nous paye en franc congolais l'équivalent de 230 dollars, affirme-t-elle. Si vous avez beaucoup d'enfants, c'est insignifiant ».
Pour Anaïs Tobalagba, chercheuse juridique au sein de l'ONG de défense des droits humains Raid, ce traitement constitue une violation des droits des travailleurs : « Nous avons calculé de nouveau le salaire de subsistance de Kolwezi en 2024, et ce montant s'élève maintenant à 501 dollars par mois. De nombreux travailleurs, surtout ceux en sous-traitance, gagnent encore beaucoup moins que ça. »
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