Poursuivie pour le délit de complicité d’escroquerie, Ramatoulaye Dia a nié les faits à la barre du tribunal de Pikine Guédiawaye. La dame a été attraite à la barre par son collègue Mouhamed Bodian. Celui-ci lui reproche de l’avoir mis en contact avec un certain M. Tall qui devait l’amener au Canada. Cependant, après avoir reçu le versement de la somme de 1 million 600 mille FCFA dans un numéro de compte orange money, le sieur Tall n’a plus donné signe de vie.
« Je ne connais pas personnellement M. Tall. Je ne l’ai jamais rencontré. J’ai tenté plusieurs fois de voyager, en vain. Je me suis ouvert de mon désir un jour, au bureau, à Ramatoulaye Dia. C’est cette dernière qui connait M. Tall. Elle m’a dit que son oncle allait déposer des documents au niveau de l’ambassade et qu’il fallait, si cela me tente toujours, de régler dans un premier temps la somme de 300 mille FCFA en plus du passeport, au plus vite. Je suis allé voir ma mère dans l’urgence qui m’a remis la dite somme que j’ai versée à Ibrahima Sow que j’ai rencontré à la station Tally bou Mak de Pikine... Après ce versement, j’ai attendu plusieurs semaines sans que rien ne se passe. Lorsque j’ai menacé de me faire rembourser, Ramatoulaye Dia m’a encore contacté via whatsapp pour m’envoyer le visa du Canada. Elle m’a enjoint de verser dans un compte orange money la somme de 1 million 300 mille FCFA pour recevoir mon passeport et le visa. Depuis lors, je n’ai reçu, ni l’un, ni l’autre. Pour couronner le tout, M. Tall est devenu injoignable », a raconté le plaignant Mouhamed Bodian à la barre.
Pour sa part, la prévenue a expliqué avoir mis en contact le plaignant au sieur Tall. « C’est un certain Assane Kama qui m’a mise en contact avec Tall. Son numéro était dans le répertoire de mon téléphone endommagé. Lorsque je l’ai retrouvé, j’ai mis M. Tall en contact avec mon collègue. Je n’ai reçu aucun pourcentage de la part de Mouhamed Bodian encore moins de M. Tall », a soutenu la dame à la barre.
Me Emmanuel Diatta de la partie civile a confirmé que son client a porté plainte contre la prévenue et tous ses complices. « On aurait dû utiliser le terme co- action pour déterminer le délit. La dame est une actrice majeure dans le déroulement de cette escroquerie. Comment peut- on mettre en rapport quelqu’un avec une autre personne sans pour autant la connaître ? Quand vous mettez en rapport des personnes, vous devez les connaitre ... On a des captures d’écran qui prouvent que son rôle ne s’est pas limité à les mettre en rapport. C’est elle qui a pris le numéro de Ibrahima Sow et a dit à mon client de lui remettre la somme de 1 million 300 mille FCFA. Elle lui a fait miroiter un voyage. C’est pourquoi sa participation aux faits est réelle. Si elle n’avait pas demandé à mon client de verser l’argent sans le compte de M. Tall, il ne l’aurait pas fait. Elle l’a convaincu de déposer l’argent dans le compte. Pourquoi devrait-il envoyer le visa dans le numéro whatsapp de la dame alors même que M. Tall connait le numéro de mon client. Elle était de connivence avec Tall. Je sollicite de la déclarer coupable et de nous allouer la somme de 2 millions 500 mille FCFA en guise de dommages et intérêts », a plaidé Me Diatta.
Le procureur s’en est remis à la sagesse su tribunal. « Peut-on être complice d’une personne qu’on ne connaît pas? » s’est interrogé Me Aly Ndiaye de la défense. « On veut nous faire croire de l’autre côté que M. Tall n’existe pas. Or, la partie civile est de mauvaise foi car elle parlait avec M. Tall. Mouhamed Bodian s’est déplacé sans ma cliente pour aller remettre son argent et son passeport à M. Tall. On est loin de l’instigation ou de la co-action », a tenté de démonter l’avocat de la défense, histoire de tirer d’affaire sa cliente
Avant d'ajouter: « En réalité, M. Tall a utilisé la dame pour faire croire à Bodian que son passeport était en bonne voie... Interrogée sur PV, elle a refusé de rembourser car elle n’a reçu aucun argent. C’est incohérent de dire que son collègue a voulu l’escroquer. Il a préféré verser et demander de l’aide à son collègue. Son voyage a foiré et il s’en prend à ma cliente ».
Rendant son verdict, le tribunal a reconnu la prévenue coupable et l’a condamnée à six mois assortis du sursis et à verser à la partie civile la somme de 1 million FCFA en guise de dommages et intérêts, rapporte Le Témoin, qui a assisté à l'audience.
« Je ne connais pas personnellement M. Tall. Je ne l’ai jamais rencontré. J’ai tenté plusieurs fois de voyager, en vain. Je me suis ouvert de mon désir un jour, au bureau, à Ramatoulaye Dia. C’est cette dernière qui connait M. Tall. Elle m’a dit que son oncle allait déposer des documents au niveau de l’ambassade et qu’il fallait, si cela me tente toujours, de régler dans un premier temps la somme de 300 mille FCFA en plus du passeport, au plus vite. Je suis allé voir ma mère dans l’urgence qui m’a remis la dite somme que j’ai versée à Ibrahima Sow que j’ai rencontré à la station Tally bou Mak de Pikine... Après ce versement, j’ai attendu plusieurs semaines sans que rien ne se passe. Lorsque j’ai menacé de me faire rembourser, Ramatoulaye Dia m’a encore contacté via whatsapp pour m’envoyer le visa du Canada. Elle m’a enjoint de verser dans un compte orange money la somme de 1 million 300 mille FCFA pour recevoir mon passeport et le visa. Depuis lors, je n’ai reçu, ni l’un, ni l’autre. Pour couronner le tout, M. Tall est devenu injoignable », a raconté le plaignant Mouhamed Bodian à la barre.
Pour sa part, la prévenue a expliqué avoir mis en contact le plaignant au sieur Tall. « C’est un certain Assane Kama qui m’a mise en contact avec Tall. Son numéro était dans le répertoire de mon téléphone endommagé. Lorsque je l’ai retrouvé, j’ai mis M. Tall en contact avec mon collègue. Je n’ai reçu aucun pourcentage de la part de Mouhamed Bodian encore moins de M. Tall », a soutenu la dame à la barre.
Me Emmanuel Diatta de la partie civile a confirmé que son client a porté plainte contre la prévenue et tous ses complices. « On aurait dû utiliser le terme co- action pour déterminer le délit. La dame est une actrice majeure dans le déroulement de cette escroquerie. Comment peut- on mettre en rapport quelqu’un avec une autre personne sans pour autant la connaître ? Quand vous mettez en rapport des personnes, vous devez les connaitre ... On a des captures d’écran qui prouvent que son rôle ne s’est pas limité à les mettre en rapport. C’est elle qui a pris le numéro de Ibrahima Sow et a dit à mon client de lui remettre la somme de 1 million 300 mille FCFA. Elle lui a fait miroiter un voyage. C’est pourquoi sa participation aux faits est réelle. Si elle n’avait pas demandé à mon client de verser l’argent sans le compte de M. Tall, il ne l’aurait pas fait. Elle l’a convaincu de déposer l’argent dans le compte. Pourquoi devrait-il envoyer le visa dans le numéro whatsapp de la dame alors même que M. Tall connait le numéro de mon client. Elle était de connivence avec Tall. Je sollicite de la déclarer coupable et de nous allouer la somme de 2 millions 500 mille FCFA en guise de dommages et intérêts », a plaidé Me Diatta.
Le procureur s’en est remis à la sagesse su tribunal. « Peut-on être complice d’une personne qu’on ne connaît pas? » s’est interrogé Me Aly Ndiaye de la défense. « On veut nous faire croire de l’autre côté que M. Tall n’existe pas. Or, la partie civile est de mauvaise foi car elle parlait avec M. Tall. Mouhamed Bodian s’est déplacé sans ma cliente pour aller remettre son argent et son passeport à M. Tall. On est loin de l’instigation ou de la co-action », a tenté de démonter l’avocat de la défense, histoire de tirer d’affaire sa cliente
Avant d'ajouter: « En réalité, M. Tall a utilisé la dame pour faire croire à Bodian que son passeport était en bonne voie... Interrogée sur PV, elle a refusé de rembourser car elle n’a reçu aucun argent. C’est incohérent de dire que son collègue a voulu l’escroquer. Il a préféré verser et demander de l’aide à son collègue. Son voyage a foiré et il s’en prend à ma cliente ».
Rendant son verdict, le tribunal a reconnu la prévenue coupable et l’a condamnée à six mois assortis du sursis et à verser à la partie civile la somme de 1 million FCFA en guise de dommages et intérêts, rapporte Le Témoin, qui a assisté à l'audience.
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