Se dirige-t-on vers une réforme constitutionnelle? De plus en plus de réflexions allant dans ce sens sont agitées et commencent à jaillir des chaumières. C’est dire même qu’un ballon de sonde est lancé pour tâter le pouls. Le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck, en intervenant sur les ondes de la Radio Sénégal internationale (RSI), lors du journal de ce midi, s’est bien prêté aux questions du journaliste de la chaîne nationale. Il a en quelque sorte dessiné les contours des sujets à débattre. C’est, également, une idée qu’avait agitée le président de la République en Conseil des ministres du mercredi 10 juillet 2024. Et elle a germé à la suite de la remise des conclusions des assises de la justice. L’objectif de cette réforme constitutionnelle, selon les avis qui la sous-tendent, est d'avoir un pays stable. C'est en tous les cas l'argument qui prévaut en ce moment.
Mais quels chemins faudra-il emprunter pour parvenir à cette réforme? A première vue, selon Moustapaha Ndieck Sarré, la dissolution de l'Assemblée nationale n’est pas à exclure. “L’un des premiers actes qu’il a posé dès sa prise de service. C’était d’appeler à une concertation sur la justice d’une façon générale pour sa modernisation et son bon fonctionnement. Aujourd’hui, les conclusions lui ont été données. Le président de la République est en train de les exploiter. Tous les résultats qui ont fait l’objet de consensus général seront appliqués. Les autres demandent quelques réflexions supplémentaires. A l’issue de celles-ci, des réformes institutionnelles seront apportées pour permettre au Sénégal de vivre une stabilité relativement longue”, a martelé monsieur Sarré.
Les voies par lesquelles, le Président Diomaye Faye devra passer pour mener à bien cette réforme sont à laisser à son appréciation. Et sur ce, déclare monsieur Sarré, “ il faudra laisser le soin au Président de choisir. Il choisira le moyen le plus adéquat pour le peuple sénégalais. Soit par voie référendaire ou législative. Nous attendons de voir. Je crois que quand il aura fini de choisir il s’adressera à toute la Nation”.
Peut-on envisager la dissolution de l’Assemblée nationale? Sur cette question la réponse du ministre est teintée d’une quelconque ambiguïté. “Toutes les institutions qui fonctionnent normalement verront le soutien du Premier magistrat du pays. Et toutes les institutions qui dans leur fonctionnement posent problème pousseront le président de la République à prendre toutes ses responsabilités”, fait valoir le ministre porte-parole du gouvernement.
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