Même si le Palais des congrès était plein, la démonstration de force de la majorité n'était pas totale. Une petite dizaine de partis ne sont pas venus. Pour l'opposant Clément Mierassa, le camp du chef de l'état s'affaiblit. « Le PCT est ressorti de là très isolé parce que de nombreux partis n’ont pas accepté de signer avec eux hier. Il y a donc des voix qui s’élèvent pour condamner cette démarche » explique à RFI le leader du PSDC, le Parti social-démocrate du Congo.
S'ajoutent aussi des voix discordantes au sein du parti présidentiel. L'ancien ministre de la Défense Charles Zacharie Bowao a envoyé mardi une lettre ouverte au chef de l'Etat dans laquelle il décrit la réforme comme « juridiquement infondée, politiquement désastreuse et socialement explosive ».
L'opposition elle en profite pour s'unir. La semaine dernière 45 représentants de divers partis ont signé un engagement pour dire « non » au changement. « Je crois que maintenant les positions sont bien connues, analyse Pascal Tsaty Mabiala, secrétaire général de l'UPADS, l'Union panafricaine pour la démocratie sociale. Nous, nous avons rassemblé toutes les forces de l’opposition : il n’en a manqué aucune et on voit bien que la majorité elle a du mal à rassembler toutes ses forces. Tout ce que vous voyez, c’est du tape à l’œil, la réalité est toute autre. Elle va s’essouffler, cette fameuse majorité. Et commencera bientôt le combat sur le terrain, on verra…»
Pour voir si la nouvelle coalition d'opposition est solide, il faudra attendre. Première étape, mercredi prochain avec la préparation d'une feuille de route pour définir les actions à mener contre la réforme.
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