Les imams et notables n'ont pas été domptés par les députés libéraux
Les députés de la majorité ont eu chaud ce jeudi. Ils ont initié une médiation auprès des imams, chefs de quartier et notables de la banlieue afin de calmer leurs ardeurs. Cette initiative fait suite à la marche de protestation contre la vie chère, les nombreuses coupures et les factures salées d’électricité du samedi 6 décembre dernier.
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Iba Der Thiam, le président du groupe parlementaire de la majorité, Doudou Wade, le député-maire de Guédiawaye, Bocar Sadikh Kane, la député Fatou Y. Aidara et le conseiller religieux à la présidence de la République, El hadj Moustapha Gueye ont composé la délégation qui a rencontré les notables et populations de cette ville de la banlieue.
Ces autorités ont été accueillies par des huées venant de toute part dans la salle. Les jeunes et les femmes qui ont aussi pris part à la rencontre ont tenu à leur faire savoir qu’il s’agit d’abord d’un combat social initié par toute une population avec à leur tête les imams, chefs de quartiers et notables.
Pour eux, «la marche de samedi dernier est exclusivement à caractère social et citoyen et qu’il n’est pas question qu’on y mêle de la politique».
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Iba Der Thiam, le président du groupe parlementaire de la majorité, Doudou Wade, le député-maire de Guédiawaye, Bocar Sadikh Kane, la député Fatou Y. Aidara et le conseiller religieux à la présidence de la République, El hadj Moustapha Gueye ont composé la délégation qui a rencontré les notables et populations de cette ville de la banlieue.
Ces autorités ont été accueillies par des huées venant de toute part dans la salle. Les jeunes et les femmes qui ont aussi pris part à la rencontre ont tenu à leur faire savoir qu’il s’agit d’abord d’un combat social initié par toute une population avec à leur tête les imams, chefs de quartiers et notables.
Pour eux, «la marche de samedi dernier est exclusivement à caractère social et citoyen et qu’il n’est pas question qu’on y mêle de la politique».
Les députés n’ont pas convaincu
C’est dans cette ambiance que les députés libéraux ont essayé d’amener cette marée humaine furieuse et assoiffée de révolte à la raison. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, le professeur, Iba Der Thiam qui a été le premier à prendre la parole en a eu pour son grade. C’est une salve de huées qui s’est abattue sur lui. Mais cela ne décourage guère.
Il a, ainsi commencé par rassurer les populations en leur faisant savoir que le président de la République est bien au courant de l’affaire «puisque c’est du ressort de l’exécutif de trancher clairement même si l’assemblée est le lieu par excellence du débat démocratique». Dans ce contexte, il a poursuivi que «le chef de l’Etat est très sensible à cette question de l’électricité et leur a fait savoir que «la marche de samedi était plus que légitime et constitue une plateforme de frustrations bien justifiées ».
C’est dans cette ambiance que les députés libéraux ont essayé d’amener cette marée humaine furieuse et assoiffée de révolte à la raison. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, le professeur, Iba Der Thiam qui a été le premier à prendre la parole en a eu pour son grade. C’est une salve de huées qui s’est abattue sur lui. Mais cela ne décourage guère.
Il a, ainsi commencé par rassurer les populations en leur faisant savoir que le président de la République est bien au courant de l’affaire «puisque c’est du ressort de l’exécutif de trancher clairement même si l’assemblée est le lieu par excellence du débat démocratique». Dans ce contexte, il a poursuivi que «le chef de l’Etat est très sensible à cette question de l’électricité et leur a fait savoir que «la marche de samedi était plus que légitime et constitue une plateforme de frustrations bien justifiées ».
Le débat en question orale à l’Assemblée
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale a, en outre, promis que «ces protestations seront à l’ordre du jour dès mercredi prochain lors d’un débat sur les questions orales et questions d’actualité pour montrer que ce sont des préoccupations de tout un peuple».
Evoquant la cherté des factures d’électricité, Iba Der Thiam a confié que «lui-même, il a été récemment victime de surfacturation. J’avais reçu une facture de 346 mille francs CFA, j’estime que c’est une facture pour les usines». A ce sujet, il a promis d’organiser une rencontre avec le responsable de l’énergie à la commission de régulation, Ibrahima Thiam pour qu’il s’active et décante la situation au plus vite.
Après c’est le tour du président du groupe parlementaire Libéral et démocratique, Doudou Wade de convaincre la population de Guédiawaye. Saluant l’initiative des imams, il a souligné que «la religion et l’Etat ne font qu’un et qu’ils arriveront à trouver une issue».
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale a, en outre, promis que «ces protestations seront à l’ordre du jour dès mercredi prochain lors d’un débat sur les questions orales et questions d’actualité pour montrer que ce sont des préoccupations de tout un peuple».
Evoquant la cherté des factures d’électricité, Iba Der Thiam a confié que «lui-même, il a été récemment victime de surfacturation. J’avais reçu une facture de 346 mille francs CFA, j’estime que c’est une facture pour les usines». A ce sujet, il a promis d’organiser une rencontre avec le responsable de l’énergie à la commission de régulation, Ibrahima Thiam pour qu’il s’active et décante la situation au plus vite.
Après c’est le tour du président du groupe parlementaire Libéral et démocratique, Doudou Wade de convaincre la population de Guédiawaye. Saluant l’initiative des imams, il a souligné que «la religion et l’Etat ne font qu’un et qu’ils arriveront à trouver une issue».
Imams et notables campent sur leurs positions
Ces discours des députés de la majorité n’ont pu convaincre les imams et notables de la ville de Guédiawaye. Ils ont campé sur leurs positions en attendant des résultats concrets. Ces derniers ont clairement fait savoir aux autorités que «le combat continue et qu’il est, par ailleurs, le leur ».
Pour le coordonnateur du collectif des résidents de Guédiawaye, Yousssoufa Sarr «ils avaient sollicité et obtenu les suffrages des populations, donc ils se doivent d’être à nouveau leur porte-parole et de transmettre leurs cris de détresse,sinon nous ferons en sorte de joindre à ce combat toutes les autres collectivités du Sénégal.».
Ces discours des députés de la majorité n’ont pu convaincre les imams et notables de la ville de Guédiawaye. Ils ont campé sur leurs positions en attendant des résultats concrets. Ces derniers ont clairement fait savoir aux autorités que «le combat continue et qu’il est, par ailleurs, le leur ».
Pour le coordonnateur du collectif des résidents de Guédiawaye, Yousssoufa Sarr «ils avaient sollicité et obtenu les suffrages des populations, donc ils se doivent d’être à nouveau leur porte-parole et de transmettre leurs cris de détresse,sinon nous ferons en sorte de joindre à ce combat toutes les autres collectivités du Sénégal.».
"Les renversements de pouvoir viennent du bas peuple"
Debout, l’imam Lamine Diop, de même que son homologue Tall ont été très fermes. Ils ont, en outre, rappelé que « nos dirigeants semblent ne pas avoir pitié de nous, on n’appelle pas au soulèvement, ni à la violence mais nous tenons juste à vous rappeler que tous les dirigeants déchus ont été renversés par le bas peuple».
A cet effet, les Imams ont, par la voix de Imam Tall, précisé qu’ils sont au devant de la scène parce que «le peuple est fatigué et chacun doit le dire à la mosquée comme dans la rue». Dans ce registre ils ont tous indiqué que leur dernier sermon de la Tabaski était centré autour de ces questions sociales. «La vie coûte très chère au Sénégal, il faut la réduire».
Cette position des imams et notables a rencontré l’assentiment du public venu nombreux qui n’a pas hésité à applaudir à tout rompre. Alors que les députés n’ont récolté que des huées et sifflements.
Debout, l’imam Lamine Diop, de même que son homologue Tall ont été très fermes. Ils ont, en outre, rappelé que « nos dirigeants semblent ne pas avoir pitié de nous, on n’appelle pas au soulèvement, ni à la violence mais nous tenons juste à vous rappeler que tous les dirigeants déchus ont été renversés par le bas peuple».
A cet effet, les Imams ont, par la voix de Imam Tall, précisé qu’ils sont au devant de la scène parce que «le peuple est fatigué et chacun doit le dire à la mosquée comme dans la rue». Dans ce registre ils ont tous indiqué que leur dernier sermon de la Tabaski était centré autour de ces questions sociales. «La vie coûte très chère au Sénégal, il faut la réduire».
Cette position des imams et notables a rencontré l’assentiment du public venu nombreux qui n’a pas hésité à applaudir à tout rompre. Alors que les députés n’ont récolté que des huées et sifflements.
Autres articles
-
Affaire Lat Diop : la défense saisit la Cour suprême après l'irrecevabilité des recours
-
Incendie à l'hypermarché Exclusive de Yoff : d'importants dégâts matériels enregistrés, aucune perte humaine
-
Les graves révélations d'un ancien officier de gendarmerie : "le Général Moussa Fall m'a appelé au téléphone pour me menacer"
-
Amendes forfaitaires: la police a versé plus de 4 millions FCFA au trésor public
-
Sénégal: Un ancien candidat de la Présidentielle de 2024 nommé au PNUD