Face à la rupture dans les pharmacies de certains médicaments de santé publique (Paracétamol, Fer, Gardénal, Sédaspir, Parégorique), fabriqués par Médis Sénégal, le président de la république avait, selon nos sources, demandé au ministre des Finances et du budget de prendre les mesures nécessaires pour le redémarrage en urgence des activités de la société pharmaceutique Médis Sénégal, en collaboration avec les ministères en charge de la Santé et de l’industrie (cf. Lettre n°01306 Pr/SGPr/CF du 21 avril 2020).
Pour accélérer le processus, l’État aurait promis de mettre sur la table un montant de 5 milliards de francs pour l’augmentation de ses parts dans le capital de l’entreprise. Ce, afin d’aider Médis Sénégal à avoir du cash pour l’approvisionnement en intrants et le paiement des salaires.
Les employés bandent les muscles et réclament la tête des fautifs…
Courant mai et juin 2020, trois rounds de négociations ont, selon nos informations, été effectués entre la direction et les employés sous la supervision d’agents des ministères des Finances et de l’industrie. « Les trois points énumérés concernent d’abord le paiement des arriérés de 6 mois salaires. Sur ce point, les employés ont exigé le payement de toutes les sommes dues mais la Direction a proposé de payer 30 % des sommes en indemnités. De son côté, l’Etat a demandé à la Direction de dégager une enveloppe satisfaisante et soutenable. Le deuxième concernait les salaires de reprise. Les employés ont proposé de suspendre la prime de performance jusqu’à nouvel ordre. La Direction, elle, a proposé de supprimer 10 rubriques salariales sur les 15 avec des pourcentages appliqués et une suppression de tous les avantages et primes. L’Etat a, de son côté, proposé de garder 13 rubriques salariales sur les 15 et une suspension de la prime de performance jusqu’à nouvel ordre. Le troisième point concernait la gouvernance de l’entreprise. Pour ce point, les employés ont exigé le départ des responsables « fautifs » (Directeur site, responsable des ressources humaines, responsable financier). Mais, l’Etat a, lui, demandé à Médis d’apporter des corrections sur la Direction de l’entreprise », confient nos sources.
Toujours à en croire nos sources, les employés de Médis Sénégal ont accepté les propositions de l’Etat « bien que ça sera difficile avec les engagements bancaires que nous avons déjà contractés.
La Direction de Médis Sénégal a rejeté les propositions
Mais, nous révèle-t-on, « la Direction de Médis a refusé les propositions de l’Etat en campant toujours sur ses positions. » Selon nos sources, ce refus de Médis Sénégal aurait bloqué toutes les négociations. « La Direction générale de Médis veut diminuer drastiquement les salaires des employés (réduction de 10% à 50 % des salaires et suppression de tous les avantages) avant tout redémarrage de la production et les employés disent ne pas pouvoir concéder à de telles réductions qui sont une violation du code du travail. Les agents du ministère des Finances et du ministère de l’industrie disent qu’ils vont rendre compte à leurs ministres de tutelle. La lecture que font les employés de la situation est que la Direction générale de Médis veut définitivement fermer l’entreprise sans payer aucun droit aux travailleurs ». L’Etat va-t-il céder face aux caprices des Tunisiens actionnaires majoritaires de Medis et sacrifier ses « fils » ? Wait and see !
Le Témoin
Pour accélérer le processus, l’État aurait promis de mettre sur la table un montant de 5 milliards de francs pour l’augmentation de ses parts dans le capital de l’entreprise. Ce, afin d’aider Médis Sénégal à avoir du cash pour l’approvisionnement en intrants et le paiement des salaires.
Les employés bandent les muscles et réclament la tête des fautifs…
Courant mai et juin 2020, trois rounds de négociations ont, selon nos informations, été effectués entre la direction et les employés sous la supervision d’agents des ministères des Finances et de l’industrie. « Les trois points énumérés concernent d’abord le paiement des arriérés de 6 mois salaires. Sur ce point, les employés ont exigé le payement de toutes les sommes dues mais la Direction a proposé de payer 30 % des sommes en indemnités. De son côté, l’Etat a demandé à la Direction de dégager une enveloppe satisfaisante et soutenable. Le deuxième concernait les salaires de reprise. Les employés ont proposé de suspendre la prime de performance jusqu’à nouvel ordre. La Direction, elle, a proposé de supprimer 10 rubriques salariales sur les 15 avec des pourcentages appliqués et une suppression de tous les avantages et primes. L’Etat a, de son côté, proposé de garder 13 rubriques salariales sur les 15 et une suspension de la prime de performance jusqu’à nouvel ordre. Le troisième point concernait la gouvernance de l’entreprise. Pour ce point, les employés ont exigé le départ des responsables « fautifs » (Directeur site, responsable des ressources humaines, responsable financier). Mais, l’Etat a, lui, demandé à Médis d’apporter des corrections sur la Direction de l’entreprise », confient nos sources.
Toujours à en croire nos sources, les employés de Médis Sénégal ont accepté les propositions de l’Etat « bien que ça sera difficile avec les engagements bancaires que nous avons déjà contractés.
La Direction de Médis Sénégal a rejeté les propositions
Mais, nous révèle-t-on, « la Direction de Médis a refusé les propositions de l’Etat en campant toujours sur ses positions. » Selon nos sources, ce refus de Médis Sénégal aurait bloqué toutes les négociations. « La Direction générale de Médis veut diminuer drastiquement les salaires des employés (réduction de 10% à 50 % des salaires et suppression de tous les avantages) avant tout redémarrage de la production et les employés disent ne pas pouvoir concéder à de telles réductions qui sont une violation du code du travail. Les agents du ministère des Finances et du ministère de l’industrie disent qu’ils vont rendre compte à leurs ministres de tutelle. La lecture que font les employés de la situation est que la Direction générale de Médis veut définitivement fermer l’entreprise sans payer aucun droit aux travailleurs ». L’Etat va-t-il céder face aux caprices des Tunisiens actionnaires majoritaires de Medis et sacrifier ses « fils » ? Wait and see !
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