Il est environ 22 heures dans un restaurant bar en ville que nous n’allons pas nommer par respect des engagements pris avec le gérant. Ici l’ambiance est plutôt calme, le décor classe, la luminosité un peu morose reflétant la discrétion des gens fréquentant ce milieu. Sur une kyrielle de tables soigneusement mises en place, seules deux sont occupées par des clients qui sirotent paisiblement leur verre.
Des serveuses discutant entre elles ne semblent pas trop prises par le boulot de ce soir. La plupart ne voulant pas répondre à nos questions, cette serveuse de teint noir elle, la vingtaine dépassée n’en voit pas d’inconvénients. Est-ce l’ambiance qu’offre ce resto-bar en tout temps ? « non »lance-t-elle. « On peut dire que c’est un changement total pendant le ramadan car plus de la moitié des clients ne viennent plus depuis le début du mois »ajoute la serveuse. Absence de clients rime avec baisse des recettes et problèmes financiers dans la restauration. Ainsi renseigne la fille, « les choses ne marchent plus comme avant car même pas la moitié des recettes n’est acquise et nous les serveuses nous restons presque les bras croisés jusqu’à la descente à cause de la rareté des clients ».
Avec cette situation de précarité qui intervient juste en plein mois de ramadan, inutile de se demander si les habitués du lieu sont majoritairement musulmans. « C’est malheureusement le cas parce qu’en temps normal, on peine même à fermer du fait du grand nombre de visiteurs »confirme la fille au teint noir. Cependant il importe de signaler qu’ « un mois »sans s’adonner à l’alcool les motive à déserter complètement le milieu. Ainsi la serveuse laisse entendre qu’ « après chaque fin de mois de ramadan, je remarque l’absence d’anciens clients. Et vu que j’ai leur contact, je les appelle souvent pour savoir s’ils se sont rués vers un autre milieu mais certains me disent qu’ils ont arrêté de se saouler ».Toutefois elle reconnait la difficulté de se débarrasser d’un vice tel que l’alcool et précise en ce sens que « certains résistent tout le mois mais ils peuvent recommencer le jour de la korité même, tandis que d’autres peuvent tourner le dos des mois encore avant de rechuter. Mais croyez moi j’en connais beaucoup qui ne touchent plus à la bouteille et ceci par le biais du jeûne ».Et la serveuse de continuer « des clients qui sont très amis avec moi passent souvent me voir ici, soit en dînant, soit en se contentant d’une boisson sucrée mais l’alcool n’est vraiment plus leur souci ».
La fille qui avait travaillé dans un autre bar avant d’atterrir ici faisait même du mois de ramadan son mois de congé du fait de la quasi inexistence de clients. « Ici on persiste à ouvrir nos portes pour ces très peu de musulmans qui se joignent à quelques chrétiens ou étrangers là où d’autres ferment leur local jusqu’à la fin du mois ».
Interrogée sur sa religion, elle se dit être musulmane et affirme qu’elle prie et jeûne tout le mois. Consciente du bannissement de l’alcool par le coran,la serveuse soutient qu’elle compte sur ce boulot pour s’entretenir mais elle entend le quitter dès qu’elle verra autre chose. « A chaque fois que je sers un client musulman j’ai de la peine pour lui et la preuve je suis contente quand beaucoup de clients musulmans tournent le dos à ce vice après chaque ramadan même si cela ne fait pas nos affaires ».confie-t-elle.
Des serveuses discutant entre elles ne semblent pas trop prises par le boulot de ce soir. La plupart ne voulant pas répondre à nos questions, cette serveuse de teint noir elle, la vingtaine dépassée n’en voit pas d’inconvénients. Est-ce l’ambiance qu’offre ce resto-bar en tout temps ? « non »lance-t-elle. « On peut dire que c’est un changement total pendant le ramadan car plus de la moitié des clients ne viennent plus depuis le début du mois »ajoute la serveuse. Absence de clients rime avec baisse des recettes et problèmes financiers dans la restauration. Ainsi renseigne la fille, « les choses ne marchent plus comme avant car même pas la moitié des recettes n’est acquise et nous les serveuses nous restons presque les bras croisés jusqu’à la descente à cause de la rareté des clients ».
Avec cette situation de précarité qui intervient juste en plein mois de ramadan, inutile de se demander si les habitués du lieu sont majoritairement musulmans. « C’est malheureusement le cas parce qu’en temps normal, on peine même à fermer du fait du grand nombre de visiteurs »confirme la fille au teint noir. Cependant il importe de signaler qu’ « un mois »sans s’adonner à l’alcool les motive à déserter complètement le milieu. Ainsi la serveuse laisse entendre qu’ « après chaque fin de mois de ramadan, je remarque l’absence d’anciens clients. Et vu que j’ai leur contact, je les appelle souvent pour savoir s’ils se sont rués vers un autre milieu mais certains me disent qu’ils ont arrêté de se saouler ».Toutefois elle reconnait la difficulté de se débarrasser d’un vice tel que l’alcool et précise en ce sens que « certains résistent tout le mois mais ils peuvent recommencer le jour de la korité même, tandis que d’autres peuvent tourner le dos des mois encore avant de rechuter. Mais croyez moi j’en connais beaucoup qui ne touchent plus à la bouteille et ceci par le biais du jeûne ».Et la serveuse de continuer « des clients qui sont très amis avec moi passent souvent me voir ici, soit en dînant, soit en se contentant d’une boisson sucrée mais l’alcool n’est vraiment plus leur souci ».
La fille qui avait travaillé dans un autre bar avant d’atterrir ici faisait même du mois de ramadan son mois de congé du fait de la quasi inexistence de clients. « Ici on persiste à ouvrir nos portes pour ces très peu de musulmans qui se joignent à quelques chrétiens ou étrangers là où d’autres ferment leur local jusqu’à la fin du mois ».
Interrogée sur sa religion, elle se dit être musulmane et affirme qu’elle prie et jeûne tout le mois. Consciente du bannissement de l’alcool par le coran,la serveuse soutient qu’elle compte sur ce boulot pour s’entretenir mais elle entend le quitter dès qu’elle verra autre chose. « A chaque fois que je sers un client musulman j’ai de la peine pour lui et la preuve je suis contente quand beaucoup de clients musulmans tournent le dos à ce vice après chaque ramadan même si cela ne fait pas nos affaires ».confie-t-elle.
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