Les rebelles sont prêts à partir à Libreville, ils n’attendent plus que le vol qui doit venir les chercher sur le terrain ce dimanche. C’est Michel Djotodia, le chef de l’UFDR, qui dirigera le groupe de la Seleka. D’autres mouvements politico-militaires seront eux aussi représentés. Mais la Seleka entend bien mettre sur la table la question du départ du président Bozizé, faute de quoi, dit-elle, « le pays risque de retomber dans le chaos ».
Un point de vue que ne partage pas Abakar Sabone, le chef du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ). Lui aussi compte se rendre à Libreville. Mais d'après lui, la Seleka devrait revenir à ses revendications initiales sur l'application des accords passés et ne pas réclamer le départ de François Bozizé car, soutient-il, c'est céder aux manipulations de la classe politique.
Selon nos informations, François Bozizé sera lui aussi à Libreville, avec une délégation constituée de membres du gouvernement et d’alliés de sa majorité politique, ainsi que de certaines personnalités qui lui sont proches. Pour cette délégation, la question du départ du chef de l’Etat n’est pas négociable. « Notre Constitution interdit une prise de pouvoir par les armes », lance l’un des ténors de la majorité présidentielle qui sera à Libreville, Cyriaque Gonda.
Pour le ministre de l’Administration du territoire, Josué Binoua, qui fera lui aussi le déplacement, « ces discussions permettront de faire avancer le pays si elles débouchent sur le retrait des rebelles des zones occupées et si elles débouchent sur un gouvernement d’union nationale ».
La délégation de l’opposition démocratique, elle, sera dirigée par Maître Nicolas Tiangaye, qui comptera à ses côtés d’autres leaders, comme Martin Ziguélé et Henri Pouzère. « Nous partons avec détermination, pour que les choses changent », a déclaré à RFI Maître Tiangaye, sans vouloir en dire plus.
La société civile, enfin, n’aura en principe qu’un statut d’observateur dans ces discussions. Ce statut et le nombre de places proposées poussent certaines organisations à s’interroger sur leur participation.
Source : Rfi.fr
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