La soirée du 6 avril a été paisible. La famille Nzamurambaho a regardé le match de foot à la télévision. Quand soudain, des tirs éclatent à Kimihurura, le quartier des résidences des ministres. « Des gendarmes chargés de la protection de notre villa sont venus nous alerter », se souvient Fernand, le fils du ministre de l’Agriculture Frédéric Nzamurambaho, dix-neuf ans à l’époque.
Des militaires sillonnent le quartier pour recenser exactement qui loge où. « Nous étions terrorisés, blottis tous ensemble dans un espace éloigné des fenêtres », poursuit Fernand. Arrive alors un groupe d’une douzaine de militaires en treillis. Ils fouillent la maison de fond en comble, réunissent les domestiques et tous les membres de la famille dans le salon pour procéder à des identifications. Ils finissent par partir.
« Nous étions soulagés, nous pensions que c’était fini », poursuit Fernand. Mais un petit groupe d’hommes fait immédiatement marche arrière, et rassemble de nouveau tout le monde dans le salon. « Ils ont tué l’un après l’autre, mon père, ma mère et mes deux frères âgés de 22 et 15 ans. Pas de rafales. A chaque fois, une balle a suffi », précise Fernand. Dans le désordre, il a été épargné.
Source : Rfi.fr
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