Démission ou limogeage ? Certains observateurs de la vie politique rwandaise se sont posés la question hier, lorsque le président de la Chambre haute a présenté sa démission qui a été acceptée à l’unanimité… moins une voix, celle du président démissionnaire qui s’est abstenu. Cette démission a été présentée lors d’une session extraordinaire qui avait été réclamée par 15 sénateurs lui reprochant sa gestion de la Chambre haute. Selon Bernard Makuza, vice-president du Sénat et désormais président par intérim, Jean-Damascène Ntawukuliryayo ne respectait pas le processus de décision de l’institution.
« C’est l’aboutissement de tout un constat sur le travail du président du Sénat, explique ce dernier. Toute institution a des lois. […] En tant que président, vous ne pouvez pas remplacer le bureau […], vous ne pouvez pas imposer vos décisions à la conférence des présidents par exemple. Ce genre de comportement […] devenait de plus en plus insupportable. »
Selon un document distribué à des journalistes, l’ancien président du Sénat est également accusé par ses confrères de mauvaise gestion de l'argent public et d’avoir rencontré des diplomates sans en avoir informé son bureau.
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