Le CNRA, dans sa forme actuelle, représente un instrument d’ancrage dans une économie linéaire et un frein à l’avènement d’un écosystème audiovisuel résolument tourné vers l’avenir. Il est urgent de réarticuler sa mission, sa composition et ses outils pour permettre au Sénégal de se projeter dans un futur où régulation et innovation coexistent harmonieusement.
Le Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA) du Sénégal est une institution dont la structure et les missions, bien que pertinentes lors de sa création, s’inscrivent aujourd’hui dans une logique linéaire, inadaptée aux exigences de l’économie exponentielle. Cette critique propose une analyse structurelle inspirée de la sociologie des organisations pour mettre en évidence les limites du CNRA et suggérer une refonte nécessaire à l’ère de la transformation numérique.
En effet, du point de vue de sa composition institutionnelle, cette organe de l'état sénégalais est figée. Elle ne reflète pas les stratégies de rupture annoncée par le régime actuel. Regardons de plus près son profil en utilisant les instruments de la sociologie des organisation que j'ai eu à enseigner entre 2007 et 2009 à l'université d'Ottawa.
Le CNRA se compose de neuf membres représentant divers segments de la société civile : universitaires, artistes, associations féminines, jeunesse, et droits de l’homme. Si cette représentation pluraliste peut sembler être un atout, elle reflète une vision statique et linéaire du paysage audiovisuel. La durée fixe des mandats, l’absence de renouvellement, et la sélection centralisée par le président de la République dénotent un modèle organisationnel rigide, contraire à la flexibilité nécessaire pour anticiper les mutations rapides de l’économie numérique. En comparaison, les organisations de l’économie exponentielle favorisent des structures évolutives, horizontales et collaboratives, permettant une adaptation continue et rapide aux nouvelles tendances.
Nonobstant, son profil obsolèete, ses missions sont ancrées dans le passé et ne répondent plus aux appels de l'économie exponentielle.
En effet, le mandat du CNRA se concentre sur le respect des règles de pluralisme, d’éthique et de déontologie, ainsi que sur l’application des lois en vigueur. Ces objectifs, bien qu’essentiels, traduisent une approche réactive plutôt qu’anticipatoire. Peter Diamandis, dans The Future is Faster Than You Think, souligne que les institutions doivent non seulement réguler mais aussi stimuler l’innovation en préparant des cadres adaptés aux technologies exponentielles telles que l’intelligence artificielle, la blockchain et la réalité virtuelle. Le CNRA, à l’opposé, perpétue une économie de croissance linéaire en se limitant à une fonction de contrôle.
En faisant une analyse comparative centrée sur l'économie linéaire vs. l'économie exponentielle, nous pourrons faire émerger un diagnostic claire sur l'obsolescence de cette organisation et donc son caractèere non opératoire par rapport aux objectifs de l'administration Bassirou Diomaye Faye et la Présidence de la République du Sénégal qu'il dirige. Il me semble que le gouvernement que dirige Ousmane SONKO doit revisiter cet organe et proposer au Président un remodelage digne des politiques de rupture qu'ils veulent instaurer au Sénégal.
Pour être plus limpide, j'invite le lecteur à me suivre dans une meilleure compréhension de l'économie linéaire. Cette économie repose sur des modèles traditionnels de production et de consommation, caractérisés par une croissance prévisible et incrémentale. Le CNRA s’aligne sur ce paradigme, mettant l’accent sur la réglementation des contenus audiovisuels existants sans encourager les initiatives disruptives. À l’inverse, les entreprises de l’économie exponentielle, telles que Netflix ou YouTube, redéfinissent les modèles économiques en exploitant les dynamiques de réseaux, l’analyse de données massives et l’automatisation. Ces organisations intègrent l’anticipation dans leur ADN, adoptant des visions stratégiques capables de transcender les frontières sectorielles.
Donc, le régime doit réformé en articulant ses propositions sur la régulation comme levier de transformation
Pour que le CNRA devienne un vecteur d’accélération vers une économie numérique dynamique, il doit adopter une approche proactive. Cela passe par :
la révision de sa composition : intégrer des experts en technologie, en économie numérique et en prospective, afin de mieux capter les signaux faibles de transformation.
l'adoption d’un cadre réglementaire souple : créer des "bacs à sable" réglementaires pour expérimenter de nouvelles approches audiovisuelles.
la mise en place d’un observatoire technologique : surveiller et anticiper les innovations perturbatrices afin de guider les politiques publiques.
l'établissement de partenariats stratégiques : collaborer avec des écosystèmes globaux pour bénéficier des meilleures pratiques en matière de régulation.
Je propose à l'administration Bassirou Diomaye Faye de s'orienter vers une réforme anticipatoire. Cette réforme du CNRA doit être assumée par les pouvoirs publics sénégalais pour aligner la régulation audiovisuelle sur les exigences de l’économie exponentielle. Cette transformation permettra au Sénégal de devenir un acteur majeur de la région dans la production et la diffusion de contenus innovants. Comme le souligne Diamandis, « Les pays qui embrassent l’innovation exponentielle récolteront les bénéfices économiques et sociaux d’un avenir prospère. »
Dr. Moussa SarrSociologue et CommunicateurChercheur principal, Lachine Lab L'Auberge Numérique.
Le Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA) du Sénégal est une institution dont la structure et les missions, bien que pertinentes lors de sa création, s’inscrivent aujourd’hui dans une logique linéaire, inadaptée aux exigences de l’économie exponentielle. Cette critique propose une analyse structurelle inspirée de la sociologie des organisations pour mettre en évidence les limites du CNRA et suggérer une refonte nécessaire à l’ère de la transformation numérique.
En effet, du point de vue de sa composition institutionnelle, cette organe de l'état sénégalais est figée. Elle ne reflète pas les stratégies de rupture annoncée par le régime actuel. Regardons de plus près son profil en utilisant les instruments de la sociologie des organisation que j'ai eu à enseigner entre 2007 et 2009 à l'université d'Ottawa.
Le CNRA se compose de neuf membres représentant divers segments de la société civile : universitaires, artistes, associations féminines, jeunesse, et droits de l’homme. Si cette représentation pluraliste peut sembler être un atout, elle reflète une vision statique et linéaire du paysage audiovisuel. La durée fixe des mandats, l’absence de renouvellement, et la sélection centralisée par le président de la République dénotent un modèle organisationnel rigide, contraire à la flexibilité nécessaire pour anticiper les mutations rapides de l’économie numérique. En comparaison, les organisations de l’économie exponentielle favorisent des structures évolutives, horizontales et collaboratives, permettant une adaptation continue et rapide aux nouvelles tendances.
Nonobstant, son profil obsolèete, ses missions sont ancrées dans le passé et ne répondent plus aux appels de l'économie exponentielle.
En effet, le mandat du CNRA se concentre sur le respect des règles de pluralisme, d’éthique et de déontologie, ainsi que sur l’application des lois en vigueur. Ces objectifs, bien qu’essentiels, traduisent une approche réactive plutôt qu’anticipatoire. Peter Diamandis, dans The Future is Faster Than You Think, souligne que les institutions doivent non seulement réguler mais aussi stimuler l’innovation en préparant des cadres adaptés aux technologies exponentielles telles que l’intelligence artificielle, la blockchain et la réalité virtuelle. Le CNRA, à l’opposé, perpétue une économie de croissance linéaire en se limitant à une fonction de contrôle.
En faisant une analyse comparative centrée sur l'économie linéaire vs. l'économie exponentielle, nous pourrons faire émerger un diagnostic claire sur l'obsolescence de cette organisation et donc son caractèere non opératoire par rapport aux objectifs de l'administration Bassirou Diomaye Faye et la Présidence de la République du Sénégal qu'il dirige. Il me semble que le gouvernement que dirige Ousmane SONKO doit revisiter cet organe et proposer au Président un remodelage digne des politiques de rupture qu'ils veulent instaurer au Sénégal.
Pour être plus limpide, j'invite le lecteur à me suivre dans une meilleure compréhension de l'économie linéaire. Cette économie repose sur des modèles traditionnels de production et de consommation, caractérisés par une croissance prévisible et incrémentale. Le CNRA s’aligne sur ce paradigme, mettant l’accent sur la réglementation des contenus audiovisuels existants sans encourager les initiatives disruptives. À l’inverse, les entreprises de l’économie exponentielle, telles que Netflix ou YouTube, redéfinissent les modèles économiques en exploitant les dynamiques de réseaux, l’analyse de données massives et l’automatisation. Ces organisations intègrent l’anticipation dans leur ADN, adoptant des visions stratégiques capables de transcender les frontières sectorielles.
Donc, le régime doit réformé en articulant ses propositions sur la régulation comme levier de transformation
Pour que le CNRA devienne un vecteur d’accélération vers une économie numérique dynamique, il doit adopter une approche proactive. Cela passe par :
la révision de sa composition : intégrer des experts en technologie, en économie numérique et en prospective, afin de mieux capter les signaux faibles de transformation.
l'adoption d’un cadre réglementaire souple : créer des "bacs à sable" réglementaires pour expérimenter de nouvelles approches audiovisuelles.
la mise en place d’un observatoire technologique : surveiller et anticiper les innovations perturbatrices afin de guider les politiques publiques.
l'établissement de partenariats stratégiques : collaborer avec des écosystèmes globaux pour bénéficier des meilleures pratiques en matière de régulation.
Je propose à l'administration Bassirou Diomaye Faye de s'orienter vers une réforme anticipatoire. Cette réforme du CNRA doit être assumée par les pouvoirs publics sénégalais pour aligner la régulation audiovisuelle sur les exigences de l’économie exponentielle. Cette transformation permettra au Sénégal de devenir un acteur majeur de la région dans la production et la diffusion de contenus innovants. Comme le souligne Diamandis, « Les pays qui embrassent l’innovation exponentielle récolteront les bénéfices économiques et sociaux d’un avenir prospère. »
Dr. Moussa SarrSociologue et CommunicateurChercheur principal, Lachine Lab L'Auberge Numérique.
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