Les États-Unis, l'Australie et des ONG de défense des droits de l'homme ont immédiatement réagi en condamnant ces peines comme preuve de l'érosion des libertés politiques à Hong Kong depuis une ferme reprise en main par Pékin. Taïwan a également fustigé ces condamnations, soulignant que « la démocratie n'est pas un crime ». Les critiques occidentales « profanent » l'État de droit, a rapidement réagi Pékin.
Le juriste Benny Tai a reçu une peine d'emprisonnement de dix ans, la plus longue prononcée à ce jour en vertu de la loi de 2020, promulguée un an après les manifestations massives et parfois violentes en faveur de la démocratie dans cette région administrative spéciale (RAS) de la Chine.
Condamnés pour avoir organisé une primaire officieuse
Tous les militants ont été reconnus coupables d'avoir organisé une primaire officieuse destinée à sélectionner des candidats de l'opposition en vue des législatives, pour espérer décrocher une majorité au sein de l'assemblée locale, mettre leur veto aux budgets et forcer potentiellement à la démission la dirigeante pro-Pékin de Hong Kong alors en place, Carrie Lam.
En dépit des avertissements des autorités, 610 000 personnes avaient voté à la primaire en juillet 2020, soit près d'un septième des habitants de Hong Kong en âge de voter. Les autorités ont finalement renoncé à l'élection de l'assemblée locale et Pékin a instauré un nouveau système politique qui contrôle strictement les élus de Hong Kong.
Quarante-sept personnes avaient été initialement arrêtées puis inculpées en 2021 dans ce dossier. Parmi ces dernières, 31 avaient plaidé coupable, 16 ont été jugées dans un procès long de 118 jours l'année dernière, à l'issue duquel 14 ont été condamnées et deux acquittées en mai.
Les juges ont estimé que le groupe avait risqué de provoquer une « crise constitutionnelle », et 45 ont été reconnus coupables de « conspiration visant à subvertir le pouvoir de l'État ». Les hommes politiques Au Nok-hin, Andrew Chiu, Ben Chung et le militant australo-hong-kongais Gordon Ng, désignés comme « têtes pensantes » de l'organisation du scrutin, ont été condamnés à des peines allant jusqu'à sept ans et trois mois d'emprisonnement.
La deuxième peine la plus longue a été infligée au jeune militant Owen Chow, avec sept ans et neuf mois, le tribunal considérant qu'il avait « joué un rôle plus proactif dans le système que les autres accusés ». Leung Kwok-hung, 68 ans, cofondateur du dernier parti d'opposition de la ville, la Ligue des sociaux-démocrates (LSD), a écopé d'une peine de six ans et neuf mois. Son épouse et leader du LSD, Chan Po-ying, a qualifié la peine de « conforme à (ses) attentes ».
Leticia Wong, ancienne conseillère municipale d'un parti pro-démocratie aujourd'hui dissous, qui a assisté à l'audience, a estimé que les conditions du procès « encourageaient les gens à plaider coupables et à témoigner contre leurs pairs ». « Pour ceux qui ont refusé d'être soumis, la peine est évidemment plus lourde », a-t-elle déclaré.
Le juriste Benny Tai a reçu une peine d'emprisonnement de dix ans, la plus longue prononcée à ce jour en vertu de la loi de 2020, promulguée un an après les manifestations massives et parfois violentes en faveur de la démocratie dans cette région administrative spéciale (RAS) de la Chine.
Condamnés pour avoir organisé une primaire officieuse
Tous les militants ont été reconnus coupables d'avoir organisé une primaire officieuse destinée à sélectionner des candidats de l'opposition en vue des législatives, pour espérer décrocher une majorité au sein de l'assemblée locale, mettre leur veto aux budgets et forcer potentiellement à la démission la dirigeante pro-Pékin de Hong Kong alors en place, Carrie Lam.
En dépit des avertissements des autorités, 610 000 personnes avaient voté à la primaire en juillet 2020, soit près d'un septième des habitants de Hong Kong en âge de voter. Les autorités ont finalement renoncé à l'élection de l'assemblée locale et Pékin a instauré un nouveau système politique qui contrôle strictement les élus de Hong Kong.
Quarante-sept personnes avaient été initialement arrêtées puis inculpées en 2021 dans ce dossier. Parmi ces dernières, 31 avaient plaidé coupable, 16 ont été jugées dans un procès long de 118 jours l'année dernière, à l'issue duquel 14 ont été condamnées et deux acquittées en mai.
Les juges ont estimé que le groupe avait risqué de provoquer une « crise constitutionnelle », et 45 ont été reconnus coupables de « conspiration visant à subvertir le pouvoir de l'État ». Les hommes politiques Au Nok-hin, Andrew Chiu, Ben Chung et le militant australo-hong-kongais Gordon Ng, désignés comme « têtes pensantes » de l'organisation du scrutin, ont été condamnés à des peines allant jusqu'à sept ans et trois mois d'emprisonnement.
La deuxième peine la plus longue a été infligée au jeune militant Owen Chow, avec sept ans et neuf mois, le tribunal considérant qu'il avait « joué un rôle plus proactif dans le système que les autres accusés ». Leung Kwok-hung, 68 ans, cofondateur du dernier parti d'opposition de la ville, la Ligue des sociaux-démocrates (LSD), a écopé d'une peine de six ans et neuf mois. Son épouse et leader du LSD, Chan Po-ying, a qualifié la peine de « conforme à (ses) attentes ».
Leticia Wong, ancienne conseillère municipale d'un parti pro-démocratie aujourd'hui dissous, qui a assisté à l'audience, a estimé que les conditions du procès « encourageaient les gens à plaider coupables et à témoigner contre leurs pairs ». « Pour ceux qui ont refusé d'être soumis, la peine est évidemment plus lourde », a-t-elle déclaré.
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