Sénégal - 48h de grève à l’hôpital Grand Yoff : une bombe sociale désamorcée

Le ministère de la Santé a évité de justesse la grève de 48 heures à l’Hôpital Général de Grand Yoff (HOGGY). Ce mouvement d’humeur qui était à l’initiative du cadre unitaire des travailleurs de HOGGY allait démarrer à partir de ce lundi. Il a été suspendu suite à de longues négociations entre le personnel et leur ministère de tutelle. En effet, il a fallu près de 9 tours d’horloge pour que les deux parties s’accordent. Le coordonnateur du cadre unitaire des travailleurs de HOGGY, Saliou Badiane a fait savoir : «en ce qui concerne notre plate forme revendicative, les points les plus significatifs ont été traités».

Le syndicaliste a révélé que «le premier point relatif aux aides aux diagnostiques qui ne fonctionnaient plus du fait de manque de consommables a, vraiment, été résolu parce qu’il y a une proposition». Et d’ajouter : «nous avons obtenu des satisfactions en ce qui concerne le fonctionnement des services et le paiement des dettes sociales pour les travailleurs. Une enveloppe de 250 millions a été dégagée pour payer quelques arriérés et permettre le fonctionnement de quelques services». Le responsable du cadre unitaire des travailleurs de HOGGY a aussi indiqué qu’il y a «une enveloppe qui avoisine les 230 millions qui représente la subvention. De plus, le ministère a pris l'engagement d’y ajouter 250 millions pour qu’on puisse faire fonctionner les services aides aux diagnostiques. Le ministère a été ferme sur les décisions que la direction doit suivre».

Par rapport aux agents de santé qui faisaient des «marchés parallèles, des marchés de gré à gré», le coordonnateur de l’intersyndicale a fait comprendre que:«c’est terminé maintenant parce qu’aujourd’hui personne ne pourra plus faire de marché sans l’implication des travailleurs, aucune matière n’entrera dans cet hôpital sans qu’on puisse être dans la commission de réception».

Par ailleurs, Saliou Badiane s’est désolé de l’attitude du directeur de l’HOGGY qui a annoncé ce dimanche dans les médias que l’hôpital fonctionne normalement à 60%. Il a tenu ces déclarations au moment où nous étions en train de négocier avec le ministère de la santé. «Il a cherché à tromper la population. C’est quelqu’un qui n’est pas animé par la bonne marche de cet hôpital», a martelé le leader de l’intersyndicale.