19 mars 2000, 19 mars 2009. 9 ans déjà, le Sénégal vivait la première alternance politique de son histoire. L’euphorie de l’an 2000 semble maintenant laisser la place au dépit, à la désillusion. Dans la capitale sénégalaise, une large frange de la population réagit négativement dès qu’on évoque Abdoulaye Wade ou son gouvernement. Même les plus fanatiques de l’époque sont partagés, voire médusés par rapport à la tournure des choses. Le simple fait de prononcer le nom du président de la République fait vibrer certaines personnes. «Rien n’a changé depuis l’alternance. Les choses vont de mal en pis. Les socialistes avaient laissé de l’argent au peuple. La population attendait que cette somme soit bénéfique au peuple. Cependant, cet argent s’est retrouvé dans les poches d’une élite qui n’a pas d’éthique», a confessé le jeune Modou Fall. Il a pris l’exemple du secteur de l’éducation pour décrier le fait que «les enseignants ont plus souffert de cette alternance. La façon de gérer le système ne marche pas, c’est du n’importe quoi. On a vécu 9 ans de déception, seul le vote massif et le bon choix va faire la différence», a-t-il fulminé.
Ces propos sont ainsi corroborer par une enseignante. Selon madame Thiam, «en l’an 2000, c’était l’euphorie. Mais plus on avance, plus on se rend compte qu’il n’y a que l’argent qui intéresse le pouvoir. Ainsi, le creuset entre la population et l’Etat est devenu plus qu’un fossé. Le gaspillage est érigé en mode de gouvernance. L’Etat ne prend vraiment pas la peine de regarder la réalité en face».
La surveillante générale du CEM Ousmane Socé Diop d’embrayer dans la même logique. Selon elle, la situation de l’école sénégalaise est alarmante. «C’est le règne du népotisme dans l’éducation. Le niveau des enseignants est bas et cela se répercute sur les élèves. La situation s’envenime de jour en jour. Les notes du premier semestre ne sont pas encore tombées, et on risque de ne pas faire le second semestre avec les grèves répétitives», a-t-elle martelé.
Ces avis ne sont pas apparemment partagés par une frange de la société. Les personnes du troisième âge de manière générale sont plus favorables au président de la République, Abdoulaye Wade et espèrent mieux encore de son régime. Ce septuagénaire est cordonnier de son état. Assis sur une table à côté de la station d’essence du terminus Liberté 5, il s’échine à confectionner des amulettes avec du cuir. Daouda Mbow parle fièrement de Abdoulaye Wade. «Le président a bien travaillé. En 9 ans il a réalisé plusieurs infrastructures. Et il n’a pas fini, car d’ici la fin de son mandat, la population va voir un Sénégal moderne», a-t-il indiqué. Ce natif de Diourbel ne se rend pas compte de la cherté de la vie. «Je pense que les choses sont normales, celui qui travaille aura de quoi manger et Dieu nous aide à prospérer», a estimé le vieil Daouda Mbow.
Amadou Baldé, un retraité des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) demeurant à la Sicap lui embouche la même trompète. «Avant l’an 2000, les habitants n’osaient pas sortir à partir de 19h car les rues n’étaient pas éclairées. Maintenant l’éclairage public fonctionne normalement, en plus les routes sont bonnes. Un pays qui n’a pas d’infrastructures ne peut pas se développer», a avancé le vieil homme. Selon lui, le Sénégal ne peut pas être étranger à la crise financière internationale. C’est de son avis, l’unique raison pour laquelle, les gens parlent de la vie chère. Amadou Baldé d’expliquer : «un père de famille qui a 10 enfants à nourrir, et qui perçoit un salaire de 50000f CFA par mois ne peut décrier la cherté de la vie. Il suffit seulement de changer sa vision des choses et de vivre à l’ère de la modernité».
Ces propos sont ainsi corroborer par une enseignante. Selon madame Thiam, «en l’an 2000, c’était l’euphorie. Mais plus on avance, plus on se rend compte qu’il n’y a que l’argent qui intéresse le pouvoir. Ainsi, le creuset entre la population et l’Etat est devenu plus qu’un fossé. Le gaspillage est érigé en mode de gouvernance. L’Etat ne prend vraiment pas la peine de regarder la réalité en face».
La surveillante générale du CEM Ousmane Socé Diop d’embrayer dans la même logique. Selon elle, la situation de l’école sénégalaise est alarmante. «C’est le règne du népotisme dans l’éducation. Le niveau des enseignants est bas et cela se répercute sur les élèves. La situation s’envenime de jour en jour. Les notes du premier semestre ne sont pas encore tombées, et on risque de ne pas faire le second semestre avec les grèves répétitives», a-t-elle martelé.
Ces avis ne sont pas apparemment partagés par une frange de la société. Les personnes du troisième âge de manière générale sont plus favorables au président de la République, Abdoulaye Wade et espèrent mieux encore de son régime. Ce septuagénaire est cordonnier de son état. Assis sur une table à côté de la station d’essence du terminus Liberté 5, il s’échine à confectionner des amulettes avec du cuir. Daouda Mbow parle fièrement de Abdoulaye Wade. «Le président a bien travaillé. En 9 ans il a réalisé plusieurs infrastructures. Et il n’a pas fini, car d’ici la fin de son mandat, la population va voir un Sénégal moderne», a-t-il indiqué. Ce natif de Diourbel ne se rend pas compte de la cherté de la vie. «Je pense que les choses sont normales, celui qui travaille aura de quoi manger et Dieu nous aide à prospérer», a estimé le vieil Daouda Mbow.
Amadou Baldé, un retraité des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) demeurant à la Sicap lui embouche la même trompète. «Avant l’an 2000, les habitants n’osaient pas sortir à partir de 19h car les rues n’étaient pas éclairées. Maintenant l’éclairage public fonctionne normalement, en plus les routes sont bonnes. Un pays qui n’a pas d’infrastructures ne peut pas se développer», a avancé le vieil homme. Selon lui, le Sénégal ne peut pas être étranger à la crise financière internationale. C’est de son avis, l’unique raison pour laquelle, les gens parlent de la vie chère. Amadou Baldé d’expliquer : «un père de famille qui a 10 enfants à nourrir, et qui perçoit un salaire de 50000f CFA par mois ne peut décrier la cherté de la vie. Il suffit seulement de changer sa vision des choses et de vivre à l’ère de la modernité».
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