Liberté de presse hypothéquée (Planche: lematindz.net)
Au Sénégal, les journalistes ont souffert le martyr en 2008. Un rapport du Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) intitulé «attaques contre la presse» ressasse en détail toutes les atteintes physiques et verbales ainsi que les tracasseries politico-judiciaires que les médias sénégalais ont vécues l’année écoulée. Cette étude qui a passé au crible de manière critique la situation de 150 pays indique que notre pays n’est plus «un havre de liberté de presse».
«Les partisans du président Abdoulaye Wade et les membres de son gouvernement ont réagi contre les critiques de la presse à travers une rhétorique méprisante, des agressions physiques et verbales et des poursuites pénales», a indiqué le rapport publié ce mardi 10 février. Il a commencé par le cas le plus patent de l’année et qui jusqu’ici ne connait pas de suite. Les responsables du CPJ ont procédé à une sorte de reconstitution des faits en expliquant comment Boubacar Kambel Dieng de la RFM (radio privée) et Karamokho Thioune de West Africa Democracy Radio (bilingue et africaine) ont été sévèrement tabassé par les éléments de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) de la police. Ils ont ainsi donné toutes les péripéties ainsi tous les développements liés à cette affaire. La mise à sac des locaux des journaux privés «L’As» et «24h Chrono» et la fatwa de Farba Senghor sont largement développées dans ce document disponible sur Internet (Source:. Même l’agression de Babou Birame Faye de «Week-end Magazine» par le khalife général des Mourides, El Hadji Serigne Mohamadou Bara Mbacké Falilou (même s’il s’est excusé après) n’y est pas échappée. La saisie des journaux «L’As» et l’emprisonnement du directeur de publication du journal «24h Chrono», El Malick Seck ont aussi été soulignés par le rapport du CPJ.
Ces agressions ont, selon le rapport, eu lieu dans le contexte d'un discours endurci de Wade envers la presse. L'enquête du CPJ montre, par ailleurs, que le gouvernement de Abdoulaye Wade s'est mis à envoyer le Division des Investigations Criminelles (DIC) discipliner les salles de rédaction.
Les promesses non tenues de Wade
Le Comité pour la Protection des Journalistes a rappelé les promesses de réformes du chef de l’Etat, dont la révision du code pénal. «Ce code criminalise la diffamation et comporte des incriminations sur la sécurité nationale formulées en termes vagues. Plus de dix journalistes ont été envoyés en prison depuis 2000 sur la base de ces articles du code pénal, selon les recherches du CPJ», a-t-il rappelé.
Et de regretter : «son gouvernement n'a néanmoins pas tenu ses promesses, persistant à ignorer un rapport rédigé par une commission présidentielle en 2004». Les responsables du CPJ font comprendre que «cette commission, qui comprenait des journalistes, des représentants de la société civile et des experts juridiques internationaux, appelait à la suppression d'incriminations répressives telles que l'« offense au chef de l'Etat », la « publication de fausses nouvelles » et les « actes de nature à troubler l'ordre public et à occasionner des troubles politiques graves».
Dans son livre publié en 2008, «Une vie pour l'Afrique», ont-ils rapporté, «Wade dit que le gouvernement est toujours en train de considérer les propositions pour remplacer les peines de prison par des amendes dans les affaires de diffamation».
«Les partisans du président Abdoulaye Wade et les membres de son gouvernement ont réagi contre les critiques de la presse à travers une rhétorique méprisante, des agressions physiques et verbales et des poursuites pénales», a indiqué le rapport publié ce mardi 10 février. Il a commencé par le cas le plus patent de l’année et qui jusqu’ici ne connait pas de suite. Les responsables du CPJ ont procédé à une sorte de reconstitution des faits en expliquant comment Boubacar Kambel Dieng de la RFM (radio privée) et Karamokho Thioune de West Africa Democracy Radio (bilingue et africaine) ont été sévèrement tabassé par les éléments de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) de la police. Ils ont ainsi donné toutes les péripéties ainsi tous les développements liés à cette affaire. La mise à sac des locaux des journaux privés «L’As» et «24h Chrono» et la fatwa de Farba Senghor sont largement développées dans ce document disponible sur Internet (Source:. Même l’agression de Babou Birame Faye de «Week-end Magazine» par le khalife général des Mourides, El Hadji Serigne Mohamadou Bara Mbacké Falilou (même s’il s’est excusé après) n’y est pas échappée. La saisie des journaux «L’As» et l’emprisonnement du directeur de publication du journal «24h Chrono», El Malick Seck ont aussi été soulignés par le rapport du CPJ.
Ces agressions ont, selon le rapport, eu lieu dans le contexte d'un discours endurci de Wade envers la presse. L'enquête du CPJ montre, par ailleurs, que le gouvernement de Abdoulaye Wade s'est mis à envoyer le Division des Investigations Criminelles (DIC) discipliner les salles de rédaction.
Les promesses non tenues de Wade
Le Comité pour la Protection des Journalistes a rappelé les promesses de réformes du chef de l’Etat, dont la révision du code pénal. «Ce code criminalise la diffamation et comporte des incriminations sur la sécurité nationale formulées en termes vagues. Plus de dix journalistes ont été envoyés en prison depuis 2000 sur la base de ces articles du code pénal, selon les recherches du CPJ», a-t-il rappelé.
Et de regretter : «son gouvernement n'a néanmoins pas tenu ses promesses, persistant à ignorer un rapport rédigé par une commission présidentielle en 2004». Les responsables du CPJ font comprendre que «cette commission, qui comprenait des journalistes, des représentants de la société civile et des experts juridiques internationaux, appelait à la suppression d'incriminations répressives telles que l'« offense au chef de l'Etat », la « publication de fausses nouvelles » et les « actes de nature à troubler l'ordre public et à occasionner des troubles politiques graves».
Dans son livre publié en 2008, «Une vie pour l'Afrique», ont-ils rapporté, «Wade dit que le gouvernement est toujours en train de considérer les propositions pour remplacer les peines de prison par des amendes dans les affaires de diffamation».
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