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Sénégal / Gabon: Intense activité diplomatique

Le ministre gabonais des Affaires étrangères était en début de semaine à Dakar. Le ministre sénégalais de l'Information vient, lui, de se rendre à Libreville où il a déclaré que rien ne pouvait entacher ce qui unit les présidents Wade et Bongo. Ces deux visites interviennent au moment où le ministère de l'Intérieur sénégalais a accusé conjointement l'ancien Premier ministre Macky Sall et « un chef d'Etat africain » non identifié d'être liés dans une opération de blanchiment d'argent. Coïncidence ou opération de déminage diplomatique ?



Le président de APR et ancien président de l'Assemblée nationale, Macky Sall
Le président de APR et ancien président de l'Assemblée nationale, Macky Sall
Dans un communiqué diffusé lundi dernier, le ministère sénégalais de l’Intérieur a accusé l’ancien président de l’assemblée, Macky Sall, de blanchiment d’argent. L’affaire, qui fait grand bruit au Sénégal, a son pendant diplomatique : dans ce même communiqué, le ministère a indiqué que des correspondances avaient été interceptées avec un chef d’Etat africain, « tendant à avaliser l’idée que les fonds incriminés proviendraient de ce dernier ». Le texte ne disait rien de l’identité de ce chef d’Etat, il expliquait simplement qu'un Sénégalais résidant au Gabon, Abdoulaye Sall, était lui aussi en cause.

Dans une interview accordée à la chaîne privée Walf TV, Macky Sall a révélé ces derniers jours que la correspondance incriminée était en fait constituée de deux lettres qu’il avait adressées au président gabonais, Omar Bongo. Il affirme cependant qu'à aucun moment, il n’a parlé dans ces lettres de demande d’argent. Macky Sall explique qu'après s'être séparé d'Abdoulaye Wade, après avoir créé son propre parti, il avait demandé une audience au président gabonais en indiquant qu’il souhaitait bénéficier de ses conseils et de son soutien. « Je n’ai jamais, ajoute-t-il, reçu un franc du président Bongo. »

S’agit-il d’une simple coïncidence ou d’une opération de déminage diplomatique après le communiqué du ministère sénégalais de l'Intérieur ? On a en tout cas pu constater depuis le début de la semaine un va et vient entre Dakar et Libreville. C’est d’abord le ministre gabonais des affaires étrangères, Paul Toungui qui a effectué une visite éclair à Dakar, au cours de laquelle il a rencontré le président Abdoulaye Wade. Et hier, le ministre sénégalais de l’information, Aziz Sow, était à Libreville, où il a été reçu par le président Bongo. « Ce qui lie le président Wade au président Bongo, a-t-il dit à sa sortie d’audience, rien, nul ne peut l’entacher. » « Nous sommes vraiment au beau fixe » a également déclaré le ministre sénégalais après avoir rencontré le chef de l’Etat gabonais.
Source:RFI

RFI

Vendredi 30 Janvier 2009 - 13:38


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1.Posté par Ababacar Fall-Barros le 31/01/2009 10:59
Justice : La honte et la tristesse !


Beaucoup de sénégalais sérieux qui ont pris
connaissance du « PV d'audition » (Populaire du 28 janvier 2009), du
Président de l'Apr/Yaakaar, Maky Sall, accusé par la Sureté Urbaine ou
Wade et son Parti, d'avoir enfreint les lois de la république, ont du
avoir honte et éprouvé de la tristesse triste. Honte par ce que l'on
attendait de ce haut fonctionnaire, plus de professionnalisme et de
perspicacité, dans l'exercice de ses fonctions. Et vu la nature des
questions posées à M. Sall, on serait tenté de penser que nous avons
affaire à un ancien élève, produit des enseignants « ailes des dindes
». Ces « instituteurs » recrutés à la pelle, sans pré requis, il y a
des décennies, sous l'ancien régime. Car, comment un auxiliaire de
justice qui se respecte, rompu à la tache, peut-il poser des
questions aussi idiotes, saugrenues et déplacées à un ancien Ministre
de l'Intérieur, ancien premier ministre et ancien Président de
l'Assemblée Nationale ? Au lieu d'enquêter à partir des informations
et de rumeurs reçues et opposer, s'il y a lieu, à celui-ci des preuves
tangibles, notre haut fonctionnaire a préféré lui demander de faire
des commentaires sur des supposées allégations, portant sur des cas de
container d'argent envoyé depuis Amsterdam, d'affaires de trafic
drogue, de blanchiment d'argent etc. Cet entretien surréaliste nous
rappelle assurément cette fable de la fontaine du « Le loup et
l'Agneau », et accrédite sans détour l'instrumentalisation de
l'appareil d'Etat par les Ministres de l'Intérieur et de la
justice,
membre du Pds, à des fins politiques, voire politiciennes. D'autant
les agresseurs de Kambel et le commanditaire des saccages des bureaux
des quotidiens l'As et 24H. chrono, courent toujours les rues.
Situation qui remet sur le tapis, cette revendication démocratique de
l'indépendance effective de la justice.
Cela dit, on est triste, car en tant que
démocrate et citoyen africain, nous ne pouvons, ne pas nous interroger
sur cette maladresse du Président de l'Apr, qui a éprouvé le besoin
d'adresser une lettre à Bongo (un anti modèle), s'agissant de la
pratique démocratique et de bonne gouvernance transparente, pour
solliciter « ses conseils et son soutien ». Tous les démocrates
sénégalais et africains se souviennent, il ya quelques années, du cas
de cet opposant gabonais, Pierre Mamoundou, pour ne pas le nommer,
dont Bongo avait refusé le retour dans son propre pays. Au point que
ce dernier se retrouva quasiment « séquestré » dans un hôtel dakarois
de la place durant plusieurs mois. Ensuite, jaloux de la souveraineté,
de l'indépendance, et de la liberté de notre pays, nous ne pouvons
pas comprendre qu'un aspirant dirigeant de notre Etat, luttant pour le
changement en Afrique, puisse aller solliciter un soutien quelconque à
un chef d'Etat étranger. Et ce qui est cocasse dans l'affaire, le
soutien est demandé à un « ami de son ennemi », qui fait l'objet
d'une
plainte de « recel de détournement de fonds sociaux publics » par des
Association françaises de défense de dilapidation des biens publics,
dont « Survie-France »
Les conseillers de M. Sall, ignorent-ils que
le Président du Gabon, doyen des chefs d'Etats africains, dont le fils
est Ministre de la défense de son gouvernement, occupe la loge
présidentielle au théâtre de la Françafrique ? C'est-à-dire ce réseau
opaque de « coopération » entre la France et l'Afrique, dont le
nouveau pouvoir français, avait promis sans y croire,
l'assainissement. En vain, en fin de compte. Car Bongo a obtenu la
tête de ce trublion de ministre, turbulent volontaire pour cette
tache. Donc, faudrait-il rappeler à notre nouvel opposant sénégalais,
si tant est sa volonté de rompre radicalement avec les pratiques
politiques, pour ne pas dire politiciennes, d'un autre temps, cette
strophe de notre compatriote, Moor Taala Joop, dédiée à ceux qui
fréquentaient le milieu interlope : « Moyulma palaass ak gaa na, mbaa
lu ko moy danga fa dellu fa saasa » (garde-toi de continuer à
fréquenter le milieu et les gars qui l'animent, sans quoi la récidive
sera immédiate).

A juste titre, après ce qui lui est arrivé,
l'ancien Président de l'Assemblée Nationale, dit avoir peur pour sa
sécurité. En tout cas il devrait être plus vigilant à l'avenir. Car sa
maladresse aurait pu lui couter cher, en pensant avec l'hypothèse
suivante, dont sont coutumiers les « ripoux, fabricants de preuves »
: Si sa lettre (interceptée, comment et par qui ?), avait atterri
entre les mains de ses adversaires tordus, au Gabon, capables de
soudoyer un loubard dealer, prêt à débarquer à l'Aéroport Léopold
Sédar Senghor avec une mallette contenant quelques sachets de poudre
blanche, des devises et la sa lettre en poche, bonjour les dégâts !
Ainsi les « Yawa, du mann » (accusations et dénégations), allaient
fuser de partout pour en rajouter au brouillage, ouvrant à «
l'atteinte à la sureté de l'Etat ».
Sherlock Homs, aurait dit : « Elémentaire, mon cher Watson !
».

Dakar, le 30 janvier 2009
Ababacar Fall-Barros.






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