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Sénégal-après leur rencontre avec le Gouverneur : les imams ne lachent pas prise

Les tentatives du gouverneur de Dakar de dissuader le collectif des imans de Guédiawaye sont restées vaines. Le collectif compte poursuivre sont mouvement jusqu’à obtenir satisfaction. Toutefois, il est fort possible qu’il annule son assemblée générale prévue ce dimanche s’il reçoit une notification du gouverneur dans ce cadre. Une manière de «ne pas braver l’autorité» selon imam Youssoupha Sarr. Le gouverneur Mamadou Sall a évoqué des risques de troubles à l’ordre public pour les inviter à surseoir à l’assemblée générale.



Marche des imams et notables de Guédiawaye
Marche des imams et notables de Guédiawaye
Sur ordre du Premier ministre, le gouverneur de Dakar a reçu ce vendredi 19 décembre le collectif des imams de Guédiawaye à huis clos. Une rencontre au cours de laquelle, il a rendu compte au collectif des démarches qui sont en cours au sommet de l’Etat pour la satisfaction de leur plateforme revendicative. Selon Mamadou Sall le problème est en train d’être réglé au niveau des plus hautes autorités du pays et que très bientôt, il y aura des résultats. Il a aussi demandé aux imams de surseoir à leur assemblée générale prévue ce dimanche 21 décembre.

Le collectif plus que engagé dans sa lutte a tenu à faire comprendre au gouverneur que «l’objectif de l’AG est de partager les informations découlant de leurs rencontres avec les autorités comme celle avec le ministre de l’Energie Samuel Sarr». Les imams demandent au gouverneur de « prendre ses responsabilités ». Ils lui ont également indiqué qu’ «ils ne vont renoncer à l’A.G. si et seulement si ils reçoivent une notification en bonne et due forme qui leur interdise l’A.G. car leur objectif n’est pas de braver l’autorité». Les imams et notables de Guédiawaye ont, par ailleurs, tenu à préciser aux autorités et à qui veut l’entendre : «il ne faut pas compter sur nous pour créer le désordre dans le pays».

Toutefois, ils ont souligné qu’ils disposent d’autres moyens de lutte leur permettant valablement de poursuivre leur plan d’actions. «L’Etat ne peut pas nous réduire au calme, ni au mutisme. Nous avons des canaux tels que le téléphone, la proximité ou les mosquées dans lesquelles nous sommes avec les fidèles. On pouvait même se passer des A.G», a révélé le coordonnateur, imam Youssoupha Sarr joint au téléphone par pressafrik.com. Il a justifié cela par le fait : «nous sommes conscients que nous occupons une position stratégique par rapport à la communication», a-t-il expliqué.

Les imams et notables de la banlieue tentent de faire comprendre à l’Etat les véritables motivations de leur mouvement. «Il faut qu’ils comprennent que ce combat est de leur intérêt parce que nous canalisons un peu les mécontentements des populations que nous essayons de régler de manière intelligente. Sinon des gens malintentionnés vont sortir du néant et vont à dessein s’accaparer ce genre de lutte pour saper la stabilité du pays».

Youssoupha Sarr a soutenu que «c’est vraiment pour prévenir une situation dramatique qu’ils sont à l’avant-garde». Le collectif invite les populations à se joindre à lui pour le refus du paiement de la facture de l’électricité. A ce jour, le seul mot d’ordre des imams et notables de Guédiawaye est «non au paiement de la facture de l’électricité, oui à la baisse du prix de l’électricité».


Awa DIEDHIOU

Vendredi 19 Décembre 2008 - 19:34


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