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Sénégal-boycott des produits de télécoms : un mouvement timidement suivi

Le boycott des opérateurs de télécommunications décrété par les organisations consuméristes n’a pas fait mouche. Il a été suivi à moitié par les usagers et commerçants ce vendredi 6 février. Si certains se sont fait violence pour respecter le mot d’ordre, d’autres n’ont pu suivre pour diverses raisons. Les agences de télécommunications ont, malgré tout, accueilli des clients.



Les sénégalais résistent difficilement au téléphone et ses produits dérivés
Les sénégalais résistent difficilement au téléphone et ses produits dérivés
Les sénégalais semblent ne pas pouvoir se passer du téléphone et des produits connexes. Les organisations de consommateurs telles que l’Association des Consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), l’Union Nationale des Consommateurs du Sénégal (UNCS) et autres ont décrété le boycott des opérateurs de télécommunications et de tous leurs produits en plus de deux heures sans téléphone. Ce mot d’ordre a été suivi de manière mitigée.

A travers les vitres d’une agence d’opérateur de téléphonie située au jet d’eau, c’est une salle d’attente clairsemée qui est constatée. Précisément, on n’aperçoit que quatre clients. De plus près, l’un d’eux accepte de se confier à nous. La quarantaine environ et habillé d’un costume marron, Ibrahima Diamé sort vers 9h30 de l’agence avec une carte de 2500 francs CFA à la main. «Malheureusement, je suis obligé d’acheter cette carte téléphonique car je dois voyager aujourd’hui. Il faut que j’effectue quelques appels téléphoniques avant», a déclaré le monsieur la mort dans l’âme.

Toutefois, Ibrahima Diamé compte se conformer à une partie du mot d’ordre qui consiste à éteindre son portable de 13 à 15h. «Cependant, à 13 heures je vais éteindre mon portable pour voir l’effet que cela va faire», a-t-il soutenu.

C’est à la suite de notre petit entretien avec M. Diamé que l’on a décidé d’entrer dans l’agence pour se rendre compte de l’ambiance. L’espace est quasiment vide. Il n’y a que trois clients qui s’y trouvent. Une partie des agents se tournent les pouces pendant que d’autres cherchent à satisfaire le peu d’usagers qu’il y a sur place.

L’une des caissières minimise l’impact du boycott. Elle dit ne pas trop sentir son impact. «Depuis l’ouverture, le service reçoit des clients soit pour un abonnement soit pour l’achat de crédit. Il faut revenir l’après-midi pour savoir si les recettes ont baissé ou pas», a-t-elle souligné sous le couvert de l’anonymat.

Les urgences ont semblé prendre le pas sur ce boycott. Même les élèves si prompts à aller en mouvement ont quelque peu été défaillants. Le sac en bandoulière, le potache en classe de seconde est surpris vers Sicap Liberté 4 en train d’acheter du crédit en détail. «Je veux bien boycotter mais j’ai une urgence. C’est la raison pour laquelle je l’ai acheté», a lancé Mohamed Diop.

Les vendeurs de cartes de crédit à la sauvette semblent ne pas être concernés par la mesure. Ils n’en ont cure. Rencontrés un peu partout à travers les artères de la capitale sénégalaise, ils écoulent sans gêne aucune leurs marchandises. «Si je ne vends pas qui va me rembourser ? J’ai une famille à nourrir et je compte sur la vente de ces cartes», a indiqué le vieux vendeur de carte, Amadou Diallo. Et d’ajouter : «on ne peut pas changer ce que l’Etat a décidé. L’association des consommateurs se fatiguent pour rien».

Ce raisonnement de Diallo est quasiment partagé par une importante partie des vendeurs. «J’ai vendu 10 cartes depuis ce matin», a révélé Mamadou Ba assis sur une barrière en face de la station service de liberté 5.

Ndèye Maty Diagne (Stagiaire)

Vendredi 6 Février 2009 - 13:17


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1.Posté par abdou le 06/02/2009 18:10
Ndèye maty, vraiment quelle contradiction. Vous dites qu'il n'y a que 4 clients, mais vous oubliez que c'est la fin du mois et que c'est la période où les gens assiègent les agences dont le boycott a été totalement réussi puis qu'il n'y a que 4 clients !

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