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Sénégal: l'ex-chef de la police anti-drogue accusé de trafic de stupéfiants

Parfum de scandale d’Etat au Sénégal où le patron de la police nationale est accusé d’être un trafiquant de drogue. Avant d’être nommé directeur général de la police nationale fin mai, le commissaire Abdoulaye Niang était à la tête, depuis 10 ans, de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants. C'est un rapport de son successeur à l’Office qui jette le trouble. Le commissaire Cheikhena Cheikh Saadbou Keïta accuse Abdoulaye Niang d’être en collusion avec des trafiquants de drogue.



Saisie de drogue par la police sénégalaise à proximité de la ville de Nianing. (Photo : AFP) Saisie de drogue par la police sénégalaise à proximité de la ville de Nianing en 2009.
Saisie de drogue par la police sénégalaise à proximité de la ville de Nianing. (Photo : AFP) Saisie de drogue par la police sénégalaise à proximité de la ville de Nianing en 2009.

Le commissaire Abdoulaye Niang se retrouve aujourd’hui accusé d’« avoir organisé lui-même la revente de la drogue saisie, peut-on lire dans le rapport, en couvrant les activités de nombreux trafiquants ». Le rapport est daté du 3 juin. Il fait référence à un premier document transmis au ministre en février.

Ces deux rapports sont signés de son successeur à la tête de l’Office, le commissaire Keïta qui reprend par exemple les propos d’un trafiquant nigérian : « l’autre patron me remettait d’importantes quantités de cocaïne et avec ça, je lui faisais gagner beaucoup d’argent. » Curieusement, ces révélations sortent dans la presse alors que Cheikh Keïta vient d’être limogé la semaine dernière.

Règlement de compte

Le ministre de l’Intérieur, le général Pathé Seck, parle de règlement de compte entre les deux commissaires. « C’est une guerre qu’ils mènent entre eux. J’attends les conclusions de l’enquête », déclare-t-il à la presse locale. A la présidence, on reconnait que « l’affaire est plus qu’embarrassante ».

Du côté d’Abdoulaye Niang, c’est le silence. « Il y est tenu par sa fonction, explique un haut gradé, c’est au ministre de le soutenir ... de le soutenir, ou de le démettre. » Et ce haut gradé s’interroge : « n'est-ce pas là qu’un tissu de calomnies ? Avant de conclure : c’est humiliant pour Abdoulaye Niang, c’est humiliant pour la police toute entière ».

Source : Rfi.fr


Dépêche

Jeudi 18 Juillet 2013 - 10:16


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