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Sénégal: les oubliés de père Noël

La fête de Noël est généralement dédiée aux enfants. Ils sont choyés de présents par leurs parents ou leurs tuteurs. Cependant, ce ne sont pas tous les mômes qui seront concernés. Au moment où certains exultent de bonheur parce qu’ils ont reçus un cadeau de leurs parents, d’autres sont tristes et se contentent juste d’un dîner copieux qui est parfois hypothétique dans certaines familles.



Des enfants résignés par le manque de cadeaux
Des enfants résignés par le manque de cadeaux

C’est triste. Au moment où certains enfants jubilent de bonheur pour avoir reçu un présent de leurs parents, d’autres baignent dans la mélancolie. Ces mômes sont laissés en rade. Ils ne rivaliseront pas de plus beaux cadeaux avec leurs compères. Ces enfants sont tout simplement les oubliés de père Noël. Papis et Mohamed Ndiaye font, hélas partie de ce lot. Âgés respectivement de 12 et de 15 ans, ces jeunes domiciliés au quartier populeux de Khar Yalla (proche banlieue) ne se font même pas d’illusions. «Nous n’avons pas reçu de cadeaux de nos parents, car ils n’ont pas d’argent. Cependant, notre maman a acheté ce matin des poulets et on espère se régaler la nuit», ont-ils déclaré innocemment.

La crise économique est ainsi pointée du doigt par certains parents pour que leurs progénitures n’en font pas un paquet d’histoire. Moussa Ndiaye, la trentaine révolue fait partie de ce type de père de famille. Ce chauffeur de «taxi clandestin» parcourant l’axe «Liberté 6-Terminus Liberté 5, Niari Tally, centenaire, centre ville» avoue être père de trois bouts de bois de Dieu. Lui aussi, il préfère un copieux dîner à la place des cadeaux. «J’ai donné à ma femme de l’argent pour qu’elle prépare un délicieux repas pour tout le monde parce que je n’ai pas les moyens d’acheter à chaque enfant un cadeau», a expliqué Moussa Ndiaye.

Si ces gens se dédouanent en évoquant la crise économique, d’autres ne sont même pas préoccupés par ces histoires de Noël. Aïssatou Diallo est de cette catégorie de personne. Cette vendeuse de cacahuètes grillées située vers le rond point Liberté 6 de soutenir sans gêne : «Noël ne me concerne pas ! En plus, le pays n’a pas d’argent pour que je puisse acheter des cadeaux pour mes enfants».

Ndèye Maty Diagne (Stagiaire)

Mercredi 24 Décembre 2008 - 21:45


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