Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Sénégal-taxe sur les télécoms-riposte: boycott de Orange, Tigo et Expresso vendredi

La taxe de 2% sur les télécommunications a suscité une véritable levée de bouclier chez les associations de consommateurs. Un plan d’actions a été mis en place pour amener le gouvernement à reculer. «L’Etat va augmenter de 2% tout appel, crédit et Sms. Refusons ça! Ne payez pas factures, ni achat crédit vendredi 06 d 8h à 15h. Fermons tous les portables de 13h à 15h». Tel est le contenu du sms de 160 caractères qui circule sur le territoire national. Parallèlement, l’Association des Consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) et l’Union Nationale des Consommateurs du Sénégal (UNCS) prônent un boycott des agences de télécommunications, des boutiques et un arrêt de toutes opérations de paiement de facture de télécommunications, d’abonnement, d’achat de crédit et de partage de crédit de 08heures à 15heures le vendredi 06 février.



Le président de l'ASCOSEN, Momar Ndao, Mme Diop SG de l'UNCS
Le président de l'ASCOSEN, Momar Ndao, Mme Diop SG de l'UNCS
Les consommateurs ont décidé de faire face à l’Etat pour qu’il revienne sur la taxe sur les télécommunications. Cette taxe induit une augmentation de 2%, instaurée par la loi 2008-46 du 03 septembre 2008 et portant création de la Redevance d’Utilisation des Télécommunications (RUTEL). Elle est applicable depuis le 1er février 2009. Elle concerne, selon le président de l’Association des Consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), Momar Ndao les abonnements et tarifs du téléphone fixe et du téléphone mobile, les Sms et les Mms, les cartes de crédit, les transferts de crédit Seddo et Izi et Expresso, les services clients: 1441 1677, 1111, le Roaming international, l’internet fixe et mobile etc.

ASCOSEN et l’Union Nationale des Consommateurs du Sénégal (UNCS) ont décidé de ne pas laisser passer cette mesure. Elles comptent user de tous les moyens technologiques pour y arriver. C’est dans cette logique qu’elles ont mis en place un plan d’actions auquel ces associations invitent toute la population, tous les usagers des outils des télécommunications

La secrétaire générale du l’UNCS, Mme Diop, a, à cet effet, appelé la population sénégalaise à se joindre à leur cause. «Nous invitons vivement la population sénégalaise à suivre le plan d’actions, c’est à dire d’éteindre les portables au moins de 13h à 15h et de ne pas acheter tout produit de télécommunications la journée du vendredi». Elle a ajouté : «nous sommes déçus par le gouvernement».

L'Etat récolte plus de 12 milliards par mois avec cette taxe

Momar Ndao a, pour sa part, estimé ce que cette taxe va rapporter à l’Etat du Sénégal. Selon lui, «en instaurant cette augmentation sur plus de 5 millions de consommateurs détenteurs de téléphone ou des produits dérivés, l’Etat va récupérer au minimum 33 millions 336 713 francs CFA par jour, soit 12 milliards 167 millions 900400 FCFA par mois».

Le président de l’ASCOSEN a indiqué que «l’Etat a failli à sa mission première qui est de protéger le pouvoir d’achat des sénégalais et de veiller au respect de ses engagements. Il a lui-même, en passant par les opérateurs de télécommunications, décidé d’être l’auteur de l’augmentation des prix, d’achever le consommateur déjà totalement fatigué». Et de marteler : «l’Etat a choisi de faire des opérateurs de téléphonie ses complices dans cette opération, en leur chargeant de faire payer aux consommateurs les augmentations».

Le président de l’ONG Aid Transparency Sénégal, Jacques Habib Sy a tenu à prendre part à la conférence de presse afin de leur manifester son soutien. «Nous avons atteint un point où le niveau de souffrance des populations est incandescent, insupportable. Les populations elles-mêmes l’ont criés sur tous les toits, elles ont marchés nuit et jours», a indiqué Jacques Habib Sy.
Par ailleurs, le président de l’ASCOSEN est revenu sur la baisse d’une dizaine de produits de consommation courante annoncée par l’Etat. De son avis, «Plus de 90% des baisses qui sont annoncées en grande pompe ne sont pas effectives. Il n’y a que la baisse de 15 FCFA sur le prix du pain. Et les boulangers se rattrapent en gardant votre monnaie. Nous assistons à une spéculation sur le gaz butane, sur le riz, l’huile, le charbon et le transport. De même sur d’autres produits, le gouvernement a annoncé une baisse alors qu’à la place, il s’agit d’une augmentation. C’est ahurissant!», a clamé Momar Ndao.

Papa Mamadou Diéry Diallo (Stagiaire)

Mardi 3 Février 2009 - 20:06


div id="taboola-below-article-thumbnails">


1.Posté par touba le 01/12/2009 16:05
768602948

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter