Si le gouvernement se vente des résultats enregistrés par la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana), cette initiative développée pour apporter une réponse à la crise alimentaire, les producteurs l’apprécient autrement. C’est à l’image de Alioune Guèye, producteur agricole et membre de la Fédération des périmètres autogérés.
Lors de l’atelier de partage et de mise à niveau que le Radi a organisé hier, en collaboration avec le Collectif des journalistes économiques (Cojes) sur le thème : « Souveraineté alimentaire : Enjeux et défis, rôle de la presse », Alioune Guèye a développé un tableau plus que sombre sur la Goana. Selon lui, « le slogan de la Goana est folklorique parce qu’après les fortes productions on s’est rendu compte de la mauvaise qualité des variétés produites ». Sur ce postulat, M. Guèye a pris l’exemple du riz produit dans le cadre de ce programme. A l’en croire, « le riz est arrivé à maturité en plein hivernage. Ce qui fait que l’eau a eu un effet néfaste sur la production ».
A son avis, cette situation découle des « mauvais » choix faits dans la programmation des cultures qui n’a pas respecté le cycle normal des choses. A en croire M. Gueye, « aujourd’hui, près de 10 mille sacs de riz sont séchés au soleil pour espérer pouvoir après les mettre à l’usine ». Alioune Guèye, concède ainsi que « l’effet qui poussait tout le monde à l’abondance a fini au gâchis ». Avant de lancer amèrement : « Tous les problèmes que nous vivons actuellement c’est à cause de la Goana parce que les gens n’ont pas une vision globale. Il faut qu’on arrête de nous mettre la pression, de nous stresser ou de nous divertir, nous producteurs ».
Les complaintes des ruraux qui faisaient l’état des lieux des initiatives développées pour la promotion des filières locales ne s’est pas arrêtées à la Goana. Même l’idée de la syndicalisation des paysans n’a pas échappé aux critiques. Sur cette dernière question, Ibrahima Thiaw, producteur d’arachide s’est demandé : « On syndicalise qui et pour quoi ? » Une manière pour lui de relever la confusion qui meuble cette démarche initiée par le gouvernement pour aider les paysans à davantage se professionnaliser. Pour M. Thiaw, « la syndicalisation et la Goana devraient être des démembrements de la politique agricole mais c’est l’effet contraire qui s’est produit ».
La tyrannie des huiliers dénoncée
La même lecture a été faite sur la filière arachidière où les acteurs ont dénoncé une certaine tyrannie des huiliers. Sidy Ba du Cadre de concertation des producteurs d’arachide a, à l’entame de sa communication, fait savoir que « au Sénégal, nous mangeons des huiles de qualités douteuses vendues sous le label Niinal ». A son avis, cette situation est d’autant plus alarmante du fait que « le Sénégal réalise des productions suffisantes en arachide que les huiliers transforment et exportent pour ensuite importer de l’huile qu’ils vont raffiner ». M. Ba estime ainsi que « les paysans ne gagnent pas grand chose dans la production d’arachide parce que le prix n’est ni juste, ni équitable et les 165 F Cfa fixés pour la vente au kilogramme est loin de répondre aux attentes des producteurs ». A plus cela, Sidy Bâ a déploré le fait que « dans l’interprofession de l’arachide c’est les huiliers qui dictent leur loi ».
D’après lui, « le fait que l’État débloque 13 milliards de F Cfa pour la subvention de l’arachide c’est salutaire mais insuffisant ». Ce constat l’amène ainsi à déduire que : « aujourd’hui, la politique développée dans l’arachide est en train d’enrichir les gens déjà riches que sont les huiliers au détriment des producteurs ».
Pour récapituler, Sidy Ba souligne que « les difficultés que nous avons sont venues avec l’avènement de l’alternance qui est à l’origine de l’émiettement des organisations paysannes ». Selon lui, « il y’a l’immixtion des politiciens qui se sont transformés en producteurs et occupent les médias pour parler au nom des producteurs et militent presque pour Suneor et les autres huiliers ».
Lors de l’atelier de partage et de mise à niveau que le Radi a organisé hier, en collaboration avec le Collectif des journalistes économiques (Cojes) sur le thème : « Souveraineté alimentaire : Enjeux et défis, rôle de la presse », Alioune Guèye a développé un tableau plus que sombre sur la Goana. Selon lui, « le slogan de la Goana est folklorique parce qu’après les fortes productions on s’est rendu compte de la mauvaise qualité des variétés produites ». Sur ce postulat, M. Guèye a pris l’exemple du riz produit dans le cadre de ce programme. A l’en croire, « le riz est arrivé à maturité en plein hivernage. Ce qui fait que l’eau a eu un effet néfaste sur la production ».
A son avis, cette situation découle des « mauvais » choix faits dans la programmation des cultures qui n’a pas respecté le cycle normal des choses. A en croire M. Gueye, « aujourd’hui, près de 10 mille sacs de riz sont séchés au soleil pour espérer pouvoir après les mettre à l’usine ». Alioune Guèye, concède ainsi que « l’effet qui poussait tout le monde à l’abondance a fini au gâchis ». Avant de lancer amèrement : « Tous les problèmes que nous vivons actuellement c’est à cause de la Goana parce que les gens n’ont pas une vision globale. Il faut qu’on arrête de nous mettre la pression, de nous stresser ou de nous divertir, nous producteurs ».
Les complaintes des ruraux qui faisaient l’état des lieux des initiatives développées pour la promotion des filières locales ne s’est pas arrêtées à la Goana. Même l’idée de la syndicalisation des paysans n’a pas échappé aux critiques. Sur cette dernière question, Ibrahima Thiaw, producteur d’arachide s’est demandé : « On syndicalise qui et pour quoi ? » Une manière pour lui de relever la confusion qui meuble cette démarche initiée par le gouvernement pour aider les paysans à davantage se professionnaliser. Pour M. Thiaw, « la syndicalisation et la Goana devraient être des démembrements de la politique agricole mais c’est l’effet contraire qui s’est produit ».
La tyrannie des huiliers dénoncée
La même lecture a été faite sur la filière arachidière où les acteurs ont dénoncé une certaine tyrannie des huiliers. Sidy Ba du Cadre de concertation des producteurs d’arachide a, à l’entame de sa communication, fait savoir que « au Sénégal, nous mangeons des huiles de qualités douteuses vendues sous le label Niinal ». A son avis, cette situation est d’autant plus alarmante du fait que « le Sénégal réalise des productions suffisantes en arachide que les huiliers transforment et exportent pour ensuite importer de l’huile qu’ils vont raffiner ». M. Ba estime ainsi que « les paysans ne gagnent pas grand chose dans la production d’arachide parce que le prix n’est ni juste, ni équitable et les 165 F Cfa fixés pour la vente au kilogramme est loin de répondre aux attentes des producteurs ». A plus cela, Sidy Bâ a déploré le fait que « dans l’interprofession de l’arachide c’est les huiliers qui dictent leur loi ».
D’après lui, « le fait que l’État débloque 13 milliards de F Cfa pour la subvention de l’arachide c’est salutaire mais insuffisant ». Ce constat l’amène ainsi à déduire que : « aujourd’hui, la politique développée dans l’arachide est en train d’enrichir les gens déjà riches que sont les huiliers au détriment des producteurs ».
Pour récapituler, Sidy Ba souligne que « les difficultés que nous avons sont venues avec l’avènement de l’alternance qui est à l’origine de l’émiettement des organisations paysannes ». Selon lui, « il y’a l’immixtion des politiciens qui se sont transformés en producteurs et occupent les médias pour parler au nom des producteurs et militent presque pour Suneor et les autres huiliers ».
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