Situation sociopolitique du Sénégal : Comment les écoles célèbrent le mardi gras

Pour cette journée, les enfants tout joyeux sont déguisés en tenue traditionnelle, en héros ou en dessins animés, c’est selon leur choix. Un tour à l’école protestante de Dieuppeul où l’ambiance était au rendez-vous, a permis de faire ce constat. Même si parmi les mômes nombreux ne savent pas pourquoi ils sont déguisés ainsi.

A 12 heures, les enfants chantent et dansent en l’honneur du «Mardi Gras», sous le rythme des tams-tams et le spectacle des faux lions. A défaut de s’habiller en tenue traditionnelle, les garçons sont déguisés à l’image de Spiderman, Batman, Superman ou encore en agent de santé (médecin, docteur…). Quant aux filles, elles sont vêtues de robes de princesse, en tenues traditionnelles, de leurs cultures ou encore des «Signares» de Saint-Louis. Ces derniers se voient bien dans la «peau» des personnages qu’ils incarnent, dont ils sont les représentants.

Vêtue en tenue traditionnelle, excitée à l’idée de voir les enfants danser et courir dans tous les sens, la directrice du préscolaire, Henriette Kimbo Gomis se confie : « Malgré la situation du pays (manifestations), nous avons quand même tenu de faire plaisir aux enfants parce que ce n’est pas évident de rester toute une année entre les quatre murs. Nous avons que « mardi gras » et Noël pour leur faire plaisir ».

La directrice d’ajouter : «  comme vous avez pu le remarquer, notre école est très enclavée. En cas de manifestations, nous allons garder les enfants dans les salles et appeler leurs parents pour qu’ils viennent les chercher ». A l’en croire, le spectacle doit se terminer à 14h mais « nous avons dû écourter le temps jusqu’à 12 heures afin qu’ils puissent rentrer en sécurité ».

 

Cependant, une forte accalmie est notée au sein du groupe scolaire Saldia. Cours vide, manque total d’ambiance, à ce jour de fête, l’enseignement était au rendez-vous. Selon le directeur des études Monsieur Faye l’établissement a préféré reporter le « mardi gras » pour éviter tout débordement en cas de manifestation.

« La situation actuelle du pays ne rime pas avec les festivités surtout quand il s’agit des enfants. A cet effet, nous avons décidé de reporter cette fête sainte et poursuivre les enseignements jusqu’à l’année prochain », a expliqué M. Faye.