Ainsi, après avoir interdit à des chefs d’États souverains de séjourner à Tripoli à la veille du 20 mars pour aider à trouver une solution autre que militaire, l'Occident cherche aujourd'hui la bénédiction de l'organisation continentale pour se sortir du guêpier. Il lui semblait aisé, sous le prétexte de la Révolution de Jasmin, d’écourter certains mandats de chefs d’Etat et de gouvernement trop longtemps au pouvoir et exécuter ainsi le plan de limitation de mandats des dirigeants africains ; la Libye et le Yémen, compte non tenu de la Syrie infirment la position antérieure d’une visite éclair et de renversements populaires.
Les choses semblent alors évoluer dans le bon sens qui aurait dû guider les croisés à la recherche de nouvelles colonies : les visiteurs de Dakar avaient l'aval de l'inévitable Sarkozy et de son philosophe éclairé et internationaliste Bernard-Henri Lévy dans les couloirs du palais de la République, à Dakar ; les quatre otages français ont été libérés (21) après plus de trois semaines de détention à l'issue de l'attentat de Benghazi du 4 mai, au cours duquel ils avaient été arrêtés sous l'accusation d'espionnage. La rébellion libyenne avait soutenu que les cinq Français travaillant pour une société privée de sécurité dont le patron a été tué durant les incidents se livraient à des «activités illicites» mettant en danger la sécurité de la Libye ; enfin, pour dorer la pilule, Catherine Ashton, Haut-Représentant de l'Union européenne pour la politique extérieure, était dimanche dans la capitale de la Cyrénaïque pour promettre une aide aux insurgés. Il s'agissait en fait d'inaugurer le siège de la représentation de l'Union européenne d'où seront probablement coordonnées les négociations futures sur l'avenir de la Libye. Et après une première rencontre en Ethiopie avec les parties prenantes internes du conflit libyen, l’Ua semble désormais détenir une partie de la solution et a conséquemment été invitée à entrer officiellement dans la danse, en tenant toutefois compte de la position de la France.
Les propositions occidentales déclinées par le président sénégalais Abdoulaye Wade tournent en effet autour de la convocation d’une conférence nationale, d’une assemblée constituante et de l’organisation d’élections. De son côté, l'Union africaine examinera ce mercredi la situation en Libye, à la lumière du travail du comité ad hoc de haut niveau sur la Libye, afin que l'Afrique parle désormais d'une seule voix dans le processus de règlement de l'imbroglio libyen. La position de l’organisation continentale va au-delà de celle des insurgés et de leurs soutiens occidentaux qui invite à la lettre humaniste de la résolution 1973, soit la «cessation immédiate des hostilités», la facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations et le lancement d’un dialogue «entre les parties libyennes» conduisant à des élections démocratiques. La position du Cnt invitant au départ du colonel Kadhafi et de ses fils est un faux alibi quand on se place devant une table de négociation.
Les choses semblent alors évoluer dans le bon sens qui aurait dû guider les croisés à la recherche de nouvelles colonies : les visiteurs de Dakar avaient l'aval de l'inévitable Sarkozy et de son philosophe éclairé et internationaliste Bernard-Henri Lévy dans les couloirs du palais de la République, à Dakar ; les quatre otages français ont été libérés (21) après plus de trois semaines de détention à l'issue de l'attentat de Benghazi du 4 mai, au cours duquel ils avaient été arrêtés sous l'accusation d'espionnage. La rébellion libyenne avait soutenu que les cinq Français travaillant pour une société privée de sécurité dont le patron a été tué durant les incidents se livraient à des «activités illicites» mettant en danger la sécurité de la Libye ; enfin, pour dorer la pilule, Catherine Ashton, Haut-Représentant de l'Union européenne pour la politique extérieure, était dimanche dans la capitale de la Cyrénaïque pour promettre une aide aux insurgés. Il s'agissait en fait d'inaugurer le siège de la représentation de l'Union européenne d'où seront probablement coordonnées les négociations futures sur l'avenir de la Libye. Et après une première rencontre en Ethiopie avec les parties prenantes internes du conflit libyen, l’Ua semble désormais détenir une partie de la solution et a conséquemment été invitée à entrer officiellement dans la danse, en tenant toutefois compte de la position de la France.
Les propositions occidentales déclinées par le président sénégalais Abdoulaye Wade tournent en effet autour de la convocation d’une conférence nationale, d’une assemblée constituante et de l’organisation d’élections. De son côté, l'Union africaine examinera ce mercredi la situation en Libye, à la lumière du travail du comité ad hoc de haut niveau sur la Libye, afin que l'Afrique parle désormais d'une seule voix dans le processus de règlement de l'imbroglio libyen. La position de l’organisation continentale va au-delà de celle des insurgés et de leurs soutiens occidentaux qui invite à la lettre humaniste de la résolution 1973, soit la «cessation immédiate des hostilités», la facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations et le lancement d’un dialogue «entre les parties libyennes» conduisant à des élections démocratiques. La position du Cnt invitant au départ du colonel Kadhafi et de ses fils est un faux alibi quand on se place devant une table de négociation.
Autres articles
-
La citoyenneté, socle de la rupture systémique (Par Bocar Kâne)
-
Analyse du rachat supposé de la Société générale sénégalaise par l'Etat du Sénégal SÉNÉGAL PAR L'ÉTAT DU SÉNÉGAL
-
Alerte : René Capain Basséne très mal en point après son admission à l’hôpital (Famille)
-
Proclamation des résultats des élections : l'expert électoral Ndiaga Sylla relève des manquements
-
SONKO, L’HUMORISTE ET LE BALCON (Par BACARY DOMINGO MANE)