C’est le nouveau président en exercice de l’Union africaine, Robert Mugabe, qui a déclaré la guerre au terrorisme au nom de l’organisation africaine. « Ce fléau menace tous nos acquis depuis 50 ans. Il faut l’éradiquer », a-t-il lancé.
Autre témoin des premières années des indépendances, le nouveau président de la Tunisie,Beji Caid Essebsi, a renchéri en disant : « nous sommes en guerre contre les organisations terroristes qui se cachent derrière la religion ». Et il a eu cette formule « la guerre nous unit, nous, les Africains, contre le terrorisme comme elle nous a unis contre le colonialisme. »
Bien sûr les shebabs de Somalie et les islamistes radicaux de Libye ont été très souvent cités comme des ennemis à abattre. Mais c’est surtout Boko Haram qui a fixé l’attention des orateurs ce vendredi. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a annoncé qu’il accueillait favorablement le projet de l’Union africaine de saisir le Conseil de sécurité de l’Onu contre la secte islamiste du nord du Nigeria. « Mais attention, les mesures qui ne respecteraient pas les droits de l’homme pourraient compliquer le problème », a déclaré Ban Ki-moon. Un avertissement clair aux quelque 7 500 soldats de la future force multinationale africaine qui seront appelés à frapper Boko Haram dans les zones très peuplées du nord-est du Nigeria.
Le soutien de Washington
La sous-secrétaire d’Etat américaine pour l’Afrique, Linda Thomas-Greenfield a insisté sur l’aide que Washington était prêt à apporter au Nigeria mais aussi à ses voisins dans la lutte contre Boko Haram en matériel, en formation et à travers une assistance technique. « La terreur que Boko Haram sème dans le nord du Nigeria, c’est l’une de choses qui me tiennent éveillée la nuit, a déclaré dans une conférence de presse la diplomate nord-américaine. Je me réveille tous les matins, en apprenant que Boko Haram a attaqué un nouveau village, qu’ils ont tué encore plus de femmes et d’enfants, qu’ils utilisent des enfants de 10 ans pour faire des attentats-suicide. Et nous pensons tous qu’il faut l’arrêter. Donc nous étions vraiment heureux de la décision prise par le Conseil de paix et de sécurité jeudi de soutenir la force multinationale et de l’idée de créer un mécanisme régional pour soutenir les efforts du Nigeria et de ses voisins dans leur combat contre Boko Haram. Nous pensons que c’est possible de défaire Boko Haram. Et nous sommes prêts en tant que gouvernement américain, comme nous l’avons été depuis le début, à soutenir les efforts du Nigeria et de ses voisins avec une assistance technique, de la formation et du matériel ».
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