La 17ème session des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) s’ouvre ce jeudi à Dakar à l’hôtel King Fahd Palace. La cérémonie d’ouverture prévue à 11 heures ce matin à travers des travaux des dirigeants de l'UEMOA qui vont se tenir à huis clos, un autre sommet est prévue demain vendredi. Il s’agit de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Son pays abritant le siège de l’UEMOA, le président Blaise Campaoré du Burkina Faso a été le premier à fouler hier le tarmac de l’aéroport Léopold Sédar Senghor à 17 heures où l’a suivi le premier ministre du Cap Vert, José Maria Neves, quelques minutes plus tard.
Les présidents du Mali, du Niger, du Bénin, du Togo et de la Guinée Bissau étaient tous aussi entendus. Le ministre des Affaires Etrangères, Mankeur Ndiaye qui communique sur les dits sommets souligne que « le Sénégal aujourd’hui joue un rôle important dans la sous région, membre fondateur des principales organisations d’intégration que ce soit l’UMOA à l’époque, l’UEMOA aujourd’hui et la CEDEAO crée depuis 1975. La position de Dakar est importante, Dakar est un poids lourd dans ce processus d’intégration dont les chefs d’Etat à Abuja (Nigéria) lors du dernier sommet ordinaire ont décidé de tenir un sommet extraordinaire à Dakar pour parler de questions fondamentales qui conditionnent l’avancée du processus d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Et c’est à cette occasion que les chefs d’Etat ont décidé de se retrouver au Sénégal le 25 octobre pour se pencher sur un certain nombre de questions qui n’ont pas été évoquées au mois de juillet dernier à Abuja ».
« C’est avec un grand plaisir que son Excellence, le président Sall va accueillir ses paires dont certains viendront participer au sommet de l’UEMOA qui va précéder le sommet de la CEDEAO. Ce sont des moments importants pour l’intégration pour la sous-région. L’objectif assigné à l’institution était de créer une union économique par la création d’un marché commun. La CEDEAO a produit beaucoup de législations beaucoup de textes communautaires mais à un moment donné elle a été rattrapée par des crises dans son espace, elle était plutôt impliquée dans la recherche de paix au Libéria et en Sierra Léone et pendant très longtemps, elle a été divertie de sa mission fondamentale. Après, on a eu la crise en Côte d’Ivoire qui a pratiquement duré 10 ans et qui a mobilisé toute la CEDEAO parce que la Côte d’Ivoire est l’un des poumons les plus importants, c’est le poumon économique de l’UEMOA. On a eu aussi jusqu’à récemment la crise malienne qui a mobilisé l’institution. Toutes les réunions, tous les sommets qui se sont tenus dernièrement ont été consacrés aux questions de sécurité et de paix, n’oublions pas la Guinée Bissau qui est à nos portes » poursuit le ministre qui indique.
« A Abuja, les questions fondamentales à l’ordre du jour s’il faut aller vers un marché commun, il faut absolument aller vers un tarif commun et nous n’avions pas pu à Abuja nous entendre sur l’institution d’un tarif extérieur commun parce que les économies des Etats ne sont pas les mêmes, les relations commerciales externes non plus, le niveau de production et de compétitivité également donc on avaitt beaucoup échangé sur cela, nous avions échangé sur le prélèvement communautaire d’intégration parce que c’est un mécanisme de financement de la CEDEAO. Au niveau de l’UEMOA, il y a en un aussi appelé le mécanisme de financement de la solidarité. On a pensé qu’il fallait les unifier et aller vers un mécanisme de financement d’intégration. Il n’y a pas eu d’accord et sur le taux de prélèvement à appliquer. L’autre point qui avait mobilisé les chefs d’Etat, c’étaient les relations avec l’Union Européenne. Faut-il aller vers les APE (Accords de Partenariats Economiques) ? ou non sur la base de quels critères avec quelles conditions ? » sur la Rts 1 où il met en exergue « ces trois (3) dossiers qui vont mobiliser les chefs d’Etat à Dakar qui sera un tournant important dans l’avancée du processus d’intégration économique dans la sous-région ».
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