Les présidents de la région, le Kényan Uhuru Kenyatta, l’Ougandais Yoweri Museveni et le Soudanais Omar el-Béchir sont ainsi en Ethiopie pour obtenir un règlement du conflit. Alors que le président sud-soudanais Salva Kiir a finalement décidé de venir participer aux débats, le déroulement de la journée reste totalement imprévisible.
Trois scénarii principaux sont possibles ce lundi. Le premier est celui qui verrait le président Salva Kiir et son opposant Riek Machar signer un accord ouvrant la voie à une transition de deux ans et demi. Le document préparé par l’Igad l’organise précisément, même s’il pourrait être modifié si des amendements font consensus.
Mais les critiques sont nombreuses et contradictoires. Les deux camps réclament par exemple davantage de pouvoir et de sièges que ce qui leur est proposé. Le régime en place a même ajouté une nouvelle exigence : que toutes les factions de l’opposition signent l’accord, alors que d’importants généraux se sont récemment désolidarisés de Riek Machar.
D'autres voies pour sortir du conflit ?
Si l’accord n’est pas signé, on pourrait alors se diriger vers un second scénario : celui d’un délai accordé. Mais la communauté internationale est déçue par le manque de fiabilité des belligérants qui n’ont même jamais respecté les sept cessez-le-feu déjà signés.
Un troisième scénario est possible aujourd'hui : chacun reconnaît l’échec des négociations dans leur forme actuelle et l’on réfléchit à une nouvelle voie pour régler le conflit. Le Conseil de sécurité de l’ONU a déjà prononcé des sanctions ciblées, mais il en faudra sans doute plus pour freiner les combats alors que les deux camps restent persuadés de pouvoir prendre l’avantage sur le terrain.
Fin juillet, Barack Obama était à Addis Abeba et a pu discuter avec les chefs d’Etat de la région sur les options disponibles pour ramener la paix au Soudan du Sud. Au moins l’un des pays africains avait proposé une action militaire, mais les Etats-Unis voudraient éviter une telle extrémité.
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