Selon plusieurs sources, les deux officiers paient surtout la série de défaites enregistrées par l'armée dans l'Etat d'Unité. Les rebelles se sont en effet emparés de la capitale, Bentiu, mais également du conté de Leer, des champs pétroliers de Mirmir, de Tharjiath et même de la ville de Mayom. Mardi, les rebelles ont également affirmé avoir gagné du terrain dans l'Etat voisin du Nil-Supérieur en prenant la localité de Renk, menaçant désormais Paloch - un site pétrolier stratégique - et la capitale provinciale Malakal.
Le porte-parole de l'armée gouvernementale, lui, dément toute défaite à Renk et assure que les troupes loyalistes sont suffisamment nombreuses pour protéger les champs pétroliers. Pour le colonel Philip Aguer, joint par RFI, le limogeage des deux officiers n'a pas de lien avec l'avancée rebelle. « Les changements au sein de l'armée sont routiniers. Ils arrivent, mais ça ne veut rien dire de plus. A tout moment, le président, qui est aussi chef des armées, a le droit de procéder à des nominations. Cela n'est pas forcément la conséquence d'un échec », affirme le colonel Philip Aguer.
Selon un spécialiste de la région, le limogeage du chef d'état-major serait aussi dû à un désaccord plus ancien avec le président Salva Kiir, et porterait notamment sur le recrutement d'éléments de la même région que le chef de l’Etat pour constituer sa garde rapprochée. Le général James Hoth Mai n'aurait pas apprécié de ne pas avoir été consulté. Le chef d'état-major a été remplacé par Paul Malong Awan, jusqu'ici gouverneur de l'Etat du Bahr el-Ghazal du Nord. Quant au nouveau chef des renseignements militaires, il s'agit du major-général Marial Nuor.
Source : Rfi.fr
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