Le porte-parole de l'armée du Soudan du Sud affirmait ce dimanche avoir repris Nasir, l'une des plus importantes bases rebelles, mais aussi la ville pétrolifère de Bentiu. Selon des sources humanitaires, mais aussi onusiennes, il y a bien eu d'intenses combats hier à Bentiu. L'ONU refuse cependant de confirmer une reprise en main de la ville par le camp du président Salva Kiir. « On assiste à une guerre psychologique à la veille de la saison des pluies », explique un diplomate sur place à Juba.
Ces nouveaux affrontements sont en tout cas bien éloignés des promesses de cessez-le-feu faites deux jours plus tôt devant John Kerry. Le secrétaire d'Etat américain a fait promettre aux deux protagonistes de relancer au plus vite des négociations directes. Car le temps presse. La semaine passée, la Haute Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a averti les deux camps qu'ils seraient tenus responsables des massacres et de la famine qui menace. Navi Pillay a dénoncé - leur apparente indifférence face aux souffrances des populations. Elle a exhorté la communauté internationale à regarder la réalité en face : le Soudan du Sud est proche du désastre.
Après John Kerry et Navi Pillay, c'est au tour du secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, d'arriver ce lundi à Juba. D'autres visites de haut niveau sont programmées pour les prochains jours. La communauté internationale commence à prendre la juste mesure de la crise au Soudan du Sud.
Source : Rfi.fr
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