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Suivez en DIRECT le 14 jour du procès de l'imam Ndao et ses co-accusé

La comparution de Makhtar Diokhané continue à la barre de la Chambre criminelle de Dakar ce mercredi 2 mai 2018. Considéré comme l'un des acteurs clés de affaire liée au terrorisme, le prévenu confirait lundi dernier que le groupe terroriste Daesh prévoyait de s'attaquer au Sénégal. Ne ratez rien de son interrogatoire du jour...



Suivez en DIRECT le 14 jour du procès de l'imam Ndao et ses co-accusé
L'audience est suspendue jusqu'à  demain 9 heures​

16 heures 30 : Suite de l'interrogatoire de Matar Diokhané avec le procureur​

Le procureur :
Votre avocat a dit que vous avez réussi à tirer les sénégalais des tripes du Diables (Sheikau)
L’accusé : oui
Le procureur : Quelle est votre compréhension sur ça ?
L’accusé : Je ne peux pas répondre.
Est-ce que vous confirmez qu’Andak fait partie d’Abadan ?
L’accusé : Oui je le confirme.
Le procureur : Que signifie Fatwa ?
L’accusé : Des séances de questions et réponses 
Le procureur : Est-ce que vous avez reçu une Fatwa des Imams ?
L’accusé : Imam Gualadio Ka et Imam Assane Ka
Le procureur : Et Imam Alioune Ndao, il a eu à vous donner une Fatwa ?
L’accusé : Oui.
Le procureur : Quand il était étudiant en Arabie Saoudite?
Le juge : Où-est-ce que vous avez rencontré Aboubacry Gueye ?
L’accusé : Aboubacry Gueye à la radio Oxygène
Le juge : Pourquoi à l’intérieur de la radio ?
L’accusé : Il m’avait juste donné rendez-vous là-bas.
Le juge : Vous lui avez remis la somme de combien ?
L’accusé : Je lui ai remis 500 000 francs Cfa.
Le juge : Qu'est-ce qu'il représentait au Nigéria ?
L’accusé : Nous n’avions pas les mêmes positions dans le domaine de la religion.
Le juge : Quand est-ce qu’on vous a dit que Sheikau allait vous recevoir. Et qui vous l’a dit ?
L’accusé : Je n’avais pas la certitude que j’allais voir Sheikau le même jour.
La défense : En dehors de l’enseignement, Imam Ndao s’activait dans quoi ?
L’accusé : Il avait des champs. Mais je ne me suis jamais rendu dans ses champs.

16 heures 20 : La défense 
La défense :
Que signifie le Takfir ?          
L’accusé : Faire sortir quelqu’un de la religion. Cela existe dans toutes les religions révélées.
La défense : Qu’est-ce que tu penses des musulmans qui ne reconnaissent pas le Takfir ?
L’accusé : Celui qui n’est pas avec moi est contre moi.
La défense : Vous connaissez le mouvement Al Moudjahidine Takfiriste ?
L’accusé : C’est un mouvement abstrait.

15 heures 50 : La défense : Est-ce que vous avez eu à commettre des actes de malfaisances ?
L’accusé : Non
La défense : Qu'est-ce que vous avez à dire de votre acte de bravoure que vous avez commis comparé à ce pourquoi on vous poursuit ?
L’accusé : Je ne comprends même pas.
La défense : Pour le complot d’acte de terrorisme, est-ce que vous avez fait un acte pareil ?
L’accusé : Non. Je ne comprends même pas.
La défense : Si on vous demandait, qui est Matar Diokhané, qu’est-ce que vous auriez pu dire ?
L’accusé : Une personne cool.
La défense : Combien de jours vous avez fait à la section de recherche ?
L’accusé : Nous sommes restés là-bas pendant 12 jours.                                  
La défense : Ceux qui avaient pris l’option de revenir, est-ce que selon vous ils ont été trompés ?
L’accusé : Ils étaient déçus, parce qu’ils n’avaient pas les mêmes conceptions de l’islam.
La défense : Est-ce que vous confirmez que vous vouliez aider les jeunes sénégalais  à ne pas verser dans de l’extrémisme violant ?
L’accusé : Bien sur et j’allais même dans ce sens.
La défense : Est-ce que vous êtes totalement opposés à ce qu’on appelle le terrorisme ?
L’accusé : Oui. Totalement.
La défense : Vous avez dit que vous avez réussi à aider des combattants sénégalais qui avaient des problèmes sous l’emprise de Sheikau ?
L’accusé : Oui.
La défense : Je vois dans le mouvement Sunnite des érudits, les hommes d’affaire et des hommes qui veulent opter pour le bon chemin. Vous le confirmez ?
L’accusé : Oui. Je le confirme.
La défense : Selon vous pourquoi les Sénégalais voulaient rentrer qu’est-ce qui s’est passé ?
L’accusé : Ils avaient des problèmes dus à la différence de la religion.

L’accusé Matar Diokhané toujours à la barre, la parole est à la défense

La défense : Est-ce que vous avez dit ici qu’Imam Alioune Ndao avait les mêmes convictions qu’Al Qaïda ?      

L’accusé : Non. Je n’ai jamais dit cela.
La défense : Les gendarmeries ont dit que c’est le chauffeur d’Imam Ndao qui vous a mis en rapport avec Omar Diaby alias Omsen.
L’accusé : Je n’ai jamais dit que Moustapha Faye était le chauffeur d’Imam Ndao.
La défense : Vous confirmez que vous avez rencontré Sheikau une seule fois ?
L’accusé : Oui. Je le confirme. Je l’ai rencontré une seule fois.
La défense : Est ce que les personnes discutaient avec toi?
L’accusé : Ils ne discutaient même pas avec moi.
La défense : Où est que vous avez trouvé les Sénégalais qui voulaient revenir ?
L’accusé : Dans une maison au niveau d’un village.
La défense : Vous avez une fois vu une activité Djihadiste au Sénégal ?
L’accusé : Non.

15 heures 25 : le juge : Avant de reprendre l’audience nous allons vous faire part du planning de la Chambre. Il est prévu l’interrogatoire d’Imam Alioune Ndao demain jeudi 03 mai et le lundi 7 mai, il y aura les confrontations et l’audition des témoins à titre de simple renseignement, dont Massamba Diop père de Moustapha Diop, Alioune Diop et de Modou Diop père d’Abdallah Diop. Et, l’audience sera suspendue le mardi 8 et le mercredi 9 pour permettre au procureur de préparer son réquisitoire.  Le Lundi 14 mai : ‘’le Réquisitoire du procureur’’ et ensuite suspension d’audience  le mardi 15 et le mercredi 16 mai pour permettre à la défense de préparer les plaidoiries. Et le jeudi 17 mai les plaidoiries de la défense vont débuter. 

La défense a toutefois profité de l’occasion pour encore souligner la comparution du Commissaire de police et du Chef d’Etat-major des armées. Selon la défense, ces charges sont tellement graves, qu’ils doivent comparaître devant la barre. 


Le juge : Me, ce n’est pas possible parce que les enquêteurs ne peuvent pas venir ici pour ce contredire devant la chambre. 

15 heures 25 : le juge donne le planning de la chambre


15 heures 20 : Reprise de l’audience

13h 03 : L'audience est suspendue jusqu'à 15 heures


12h 20 : Suite de l'interrogatoire de l'accusé Matar Diokhané avec le Procureur
Le procureur : Code D44/21 nous avons effectué ce second voyage, en cours de route Moussa Aw m’a appelé au téléphone pour me dire qu’ils ont été arrêtés pour le délit de détention de faux de billets de banque. Vous le confirmez ?
L’accusé : Oui. je le confirme.
Le procureur : Vous avez poursuivi en disant sur place j’ai trouvé Rama Ba qui était chez Imam Ndao et quand vous lui avez demandé les raisons de sa présence chez Imam. Elle a répondu que la voiture qui devait l’amener au Nigéria était en panne. Et Imam lui a demandé  de rester jusqu’à ce que la voiture soit réparée. Vous le confirmez.
L’accusé : Non. Elle ne m’a pas dit cela.
Le procureur : Le lendemain j’ai ordonné à Abou Omar d’aller voir Imam Ndao. Vous le confirmez ?
L’accusé : Oui.  
Le procureur : D44/18 suite à votre entretien avec les Sénégalais, vous avez contacté Imam Alioune Ndao pour qu’il les aide à continuer leurs projets agricoles. Vous le confirmez ?
L’accusé : Non.
Le procureur : Ensuite vous avez soutenu qu’ils allaient planifier des actes djihadistes au Sénégal, et pour réussir il vous fallait un homme comme Imam Ndao pour réaliser les projets. Vous le confirmez ?
L’accusé : Non.
Le procureur : D44/13 lorsque les enquêteurs vous ont posé la question de savoir parmi les Sénégalais  rencontrés  vous pouviez nous dire quel genre de formation ils ont subie. Vous le confirmez ?
L’accusé : Non.
Le procureur : Vous aviez répondu que je ne savais même pas où se trouvait Sambissa. J’ai découvert les lieux au moment où les Sénégalais avaient des problèmes. Je pense qu’ils sont tous en mesure de manier des armes. J'ai pas reçu une formation proprement dite. Mais par la curiosité vous vous êtes rendu au fief de Boko-Haram ?
D44/12 "Oui elles savaient toute que j’étais un enseignant coranique. Par contre je n’étais pas sûr qu’elles savaient que je travaillais pour le compte de Boko-Haram. Vous le confirmez ?
Non. Je ne confirme pas.
Le procureur : c’est votre droit le plus absolu.
Le procureur : Vous avez dit aux enquêteurs que c’était par le canal de Mohamed Diop que j’ai été recruté. Et, pour un salaire mensuel de 1500 euros. 
L’accusé : Je n’ai jamais dit cela.  
Le procureur : Vous confirmez que c'est des éléments de Boko-Haram qui venaient vous remettre le salaire de la fin du mois ?
L’accusé : Non. Je n’ai jamais dit cela. J’avais dit que deux hommes simples venaient me remettre mon salaire du mois. Mais ce sont les enquêteurs qui y ont ajouté Boko-Haram.
Le procureur : Au code D44/24 vous avez rappelé que vos compatriotes qui étaient venu auprès de Boko-Haram pour faire le Ejir, quelques jours après les éléments de Boko-Haram étaient venus les chercher.
L’accusé : Je n’ai pas dit cela.
Le procureur : Septembre 2014 au Stade Amadou Barry vous aviez tenu un rassemblement pour unir la force des jeunes sunnites. Quels étaient l’objet des débats ?
L’accusé : Je n’ai jamais parlé de débat. Il y avait seulement une rencontre entre les jeunes sunnites.  A la suite d’une conférence,  j’ai raffermi mes relations avec Imam Ndao. Et c’était tout.
Le procureur : Vos enseignements à Andack renvoyaient sur quoi ?
L’accusé : Du Takfir, du Coran et le Dogme.
Le procureur : Vous confirmez que le livre que vous avez remis à Imam Ndao vous y avez traité du Djihad ?
L’accusé : Oui, comme le Coran la bien traité.
Le procureur : mais je parle de votre livre.
L’accusé : le livre parlait du Djhad mais comme l’a dit la religion musulmane et le Coran.
Le procureur : A quel moment vous avez remis de l’argent à Imam Alioune Badara Sall pour la construction de votre domicile ?
L’accusé : A mon retour du Nigéria. Je lui avais remis 12 millions de francs Cfa.
Le procureur : Est-ce que Alioune Barada Sall avait participé à vos réunions ?
L’accusé : Oui, lors de notre réunion à Mbao.
Le procureur : Code D44/12 lorsque la question de savoir si vous partagiez la même vision de la religion. Vous aviez répondu que nous partageons la même vision de la religion. Mais nous n’avons jamais parlé du Djhad.
L’accusé : Je me rappelle plus de cette question. Mais Imam Alioune Badara Sall et moi nous n’avons jamais parlé du Djhad.
11 heures 15 : suite de l’interrogatoire avec le juge : 
Le juge : Les circonstances de votre arrestation au Niger ?
L’accusé : Entre Zender et Niamey fait 200 km. Je suis allé pour faire des réservations.
Le juge : Pourquoi on vous a arrêté ?
L’accusé : Ils m’ont dit que ce sont les autorités sénégalaises qui ont ordonné mon arrestation. Par la suite ils m’ont conduit dans une cellule. Ils m’ont dit que j’étais là-bas pour les espionner. Ils ont commencé à m’électrocuter à 4 reprises.

Le portable d’un avocat de la défense perturbe les interrogatoires. Le juge saisi le téléphone portable et souligne à la robe noire «Me, il faut considérer que ce portable est perdu à jamais ». 

Le juge : Qui est-ce que vous avez trouvé sur place ?
L’accusé : Moussa Mbaye, Moussa Aw et Ibrahima Mballo
Le juge : Pourquoi l’argent reçu de Moustapha Diop vous ne l’avez pas mis dans une banque ?
L’accusé : Je voulais le garder moi-même.
Le juge : Quelle est la nature de vos liens avec Saliou Ndiaye ?
L’accusé : Nous n’étions pas loin de l’agence immobilière qui m’avait logé. Et à chaque fois je passais cher lui.
Le juge : Est-ce que vous avez été témoins de violence au Nigéria ?
L’accusé : Non. Mais seulement des disputes de la population.
Le juge : L’enlèvement des jeunes filles de Chibok, c’était quand ?
L’accusé : Non. Je ne savais même pas.
Le juge :  Vous connaissiez le père de Mohamed Diop ?
L’accusé : Oui. Il était venu voir son fils après. Et il était logé chez moi.
Le juge : Les autres savaient que Sheikau vous avait remis de l’argent  et le  montant ?
L’accusé : Non. Ce qui les intéressait c’était de quitter les lieux.
Le juge : Devant les enquêteurs vous avez dit que vous avez subi une formation en maniement des armes ?
L’accusé : Non. Je n’ai jamais dit cela. C’est Mohamed Ndiaye qui l’avait dit.

Le chef des poursuites prend la parole. 
Le procureur : Code D38/3 Coumba Niang a dit aux enquêteurs  que dès son arrivée Matar Diokhané avait pris un appartement dans une maison R plus 1, dans la cité Asecna. Le propriétaire Guirane Mbaye. La mensualité était 80 000 francs Cfa. A cet effet, il m’avait remis une importance somme d’argent n’étant pas en mesure de garder l’argent j’ai dit à Matar Diokhané que j’allais le donner à la femme de mon cousin Marième Sow. Vous contestez cette déclaration de votre épouse Coumba Niang ?
L’accusé : Oui. Elle s’est trompée en disant tout cela.
La défense avec Me Ousseynou Fall, avocat d’Imam Mbaye Dème
Quels genres de thème Imam Ndao développaient dans ses prêches ?
L'accusé : Je n’avais pas l’habitude d’aller y assister. Mais c'est l’islam et l’économie d’une manière générale.
La défense : la gendarmerie a dit qu’Imam Alioune Ndao a initié Matar Diokhané à l’apprentissage du Coran ? Vous le confirmez ?
L’accusé : Non. Ce n’est pas vrai.
La défense  avec Me Issa Diop avocat d’Omar Yaffa
La défense : D’où est venue cette maltraitance ?
L’accusé : Apparemment, ils ne s’entendaient pas avec ses gens.
La défense : Est-ce que le fait qu’Omar Yaffa avait sa carte d’identité était un risque pour vous ?
L’accusé : Oui.
La défense : Vous étiez au courant des projets d’attentat au Sénégal ?
L’accusé : J’ai seulement vu le message. Mais je n’avais pas vu le contenu.
La défense : Mais la presse a dit que vous étiez au courant de ces projets d’attentat au Sénégal ?
L’accusé : La presse c’est la presse.10h 56 : Suite de l’interrogatoire de l’accusé Matar Diokhané
La défense avec Me Ndéné Ndiaye avocat de Mohamed Ndiaye
Vous pensez que tous ceux qui ont quitté le Sénégal pour le Nigéria ont été trompés ?
L’accusé : Je le pense bien ?
La défense : Est-ce que c’est Mohamed Ndiaye qui a financé le voyage ?
L’accusé : Non. Ce n’est pas lui.
La défense : Est-ce que Imam Ndao a participé aux réunions  de Lac-Rose et de Richard Toll.
L’accusé : Non. Imam n’a participé à aucune réunion de Rosso, de Richard Toll et de Lac Rose.
La défense : La gendarmerie a dit qu’Imam était prêt à rejoindre les rangs de Boko-Haram ?
L’accusé : Je n’ai jamais dit cela.
La défense : La gendarmerie a dit que Matar Diokhané a dit qu’il disposait d’un groupe sous l’appui de Imam Ndao
L'accusé: Non. Imam n'était au courant de rien.
La défense : La gendarmerie a précisé que le daara d’Imam Ndao servait d’hébergement aux jeunes qui devaient partir au Nigéria ? Vous le contestez ?
L’accusé : Non. Ce n’est pas vrai.
La défense : Le passage par Kaolack est dû au fauit que les bus de la Sonef étaient à Kaolack ? Vous le confirmez ?
L'accusé : Oui. Je confirme.

10h 20 : Me Masokhna Kane avocat d’Imam Ndao prend la parole
La défense : Est-ce que vous aviez dit que Deash avait projeté d’installer un Etat Islamique au Sénégal ?
L’accusé : Les questions ont commencé depuis le Niger. Les autorités nigériennes m’ont posé cette question, et je les ai dit que j’ai reçu un document. Mais je n’étais pas au courant.
La défense : La démarche d’Imam Ndao est proche de celle de Deash ?
L’accusé : Non je n’ai jamais dit cela.
La défense : Vous confirmez devant cette Chambre qu’Amy Fall est toujours votre épouse. Si oui, elle occupe quelle place occupe ?
L’accusé : Oui. Je le confirme et Amy Fall m’a première épouse.
La défense : Est-ce qu’elle était au courant de vos voyages ?  Si vous êtes le père des lumières et moi Abou Mounirou, y a une différence ?
L’accusé : C’est la même chose. Il n y a pas de différence.
La défense : Ce matin un journal de la place a dit que vous avez une barbe très fourni ? Vous le confirmez ?
L’accusé : Une barbe à la mode. J’ai une barbe à la mode. La barbe est maintenant à la mode. Même Lionel Messi en a une (rires dans la salle d'audience)

La défense : Est-ce que vous avez ordonné à Abou Omar d’aller voir Imam Ndao ?
L’accusé : Non. J’avais seulement demandé à Abou Omar de se rendre chez Imam pour récupérer mon document.
La défense : Votre entretien avec Sheikau a duré combien de temps ?
L’accusé : 8 heures de temps.
La défense : Etes-vous êtes capable de faire un acte qui va compromettre le Sénégal ?
L’accusé : Non. Je suis un patriote. J’avais le courage d’aller aider ces Sénégalais. Mais les autorités ont négligé les Sénégalais jusqu’à ce que deux d’entre eux périssent en prison.  Et actuellement leurs épouses sont payées. Moi mes épouses sont dans la prison.
La défense : Qu’est-ce que vous comprenez du mot ‘’sunnite’’?
L’accusé : C’est une  doctrine qui éclaire les musulmans dans leurs religions.
La défense : Vous avez des problèmes avec les confréries du Sénégal ?
L’accusé : Je n’ai aucun problème avec aucune religion du pays.
10h 15 : Suite de l’interrogatoire de l’accusé Matar Diokhané avec la défense
La défense : Vous avez trouvé Imam Ndao chez lui lors de votre visite?
L’accusé : je suis venu à deux reprises mais je n’ai pas trouvé Imam Ndao chez lui.
La défense: Ou est-ce que tu as été appréhendé ?
L'accusé: Au Niger.
La défense: Comment vous avez été arrêté ?
L'accusé: Les policiers du Niger nous ont appréhendés moi et un blanc. Par la suite le blanc avait commencé à crier de toutes ses forces et ils l’ont laissé partir. Mais à cause de la couleur de ma peau, j’ai été  retenu là-bas, dans une cellule. J’ai été torturé, parce qu’ils croyaient que j’étais un espion du Sénégal.  Et ils me jetaient un ‘’jus d’orange appelé Doudou’’. Et je suis resté là-bas pendant 28 jours, avant d’être  transféré  à la prison de Niamey.
La défense : Vous parliez quelle langue avec Sheikau ?
L'accusé : Arabe.
10h 00 : La défense prend la parole pour poursuivre l’interrogatoire de Matar Diokhané alias Abu Anwar
Matar Diokhané alias Abu Anwar, né le 14 aout 1986 à Médina-Gounass/ Kaolack, d’Amadou et de Seynabou Mar, marié, enseignant en arabe, domicilié à Pikine Tally Boumack près du marché (Peund) avant le stade Amadou Barry chez sa mère. 

La défense : Est-ce que vous saviez que Moussa Mbaye était partie en Libye ?
Matar Diokhané : Je  n’étais même pas au courant. J’avais seulement donné ma pensée et je les interdis de tromper les gens.
La défense : Pourquoi lors de votre retour du Nigéria, vous avez cherché à voir Imam Ndao ?
L’accusé : Je n’avais pas beaucoup de temps. Et j’avais promis aux Sénégalais que j’allais les mettre en rapport avec un aîné pour qu’il puisse les élucider pour qu’ils ne puissent pas être trompés à l’avenir.
La défense : Vous avez recommandé aux Sénégalais à Imam Ndao, par sa connaissance et autres ?
L’accusé : Il m’avait convaincu par ses prêches et par sa sérénité.
La défense : Est-ce qu’il était au courant de la venue des sénégalais à Abadan ?              
L’accusé : Je n’avais jamais su leur arrivée au Nigéria plus précisément à Abadan. Ils m’ont retrouvé là-bas.
La défense : Qu’est-ce que tu faisais au Nigéria ?
L’accusé : L’enseignement, comme je le faisais au Sénégal.
La défense : Aviez-vous une certaine autorité sur les Sénégalais qui étaient là-bas ?
L’accusé : Je n’avais aucun droit sur eux. Seulement un jour où ils m’ont appelé pour que je puisse leurs venir en aide.
La défense : Au moment d’aller parler avec Sheikau, est ce qu’il y avait des Sénégalais en ta compagnie ?
L’accusé : Je me suis rendu voir  Sheikau tout seule. Mais avant de partir je suis venu les voir afin de me renseigner sur leur état.
La défense : On vous a pris en photo avec un tenu de combat ?
L’accusé : Non.
La défense : Quelqu’un vous a vu dans les zones de combat ?
L’accusé : Non.
La défense : Est-ce que vous savez de quoi vous êtes poursuivi ?
L’accusé : Non.
La défense : Est-ce que le juge d’instruction ou les enquêteurs vous ont présenté des faits réels pour dire vous avez participé à quoi que ce soit lié avec Boko-Haram.
L’accusé : Non. Ils ne m’ont rien présenté.
La défense : Est-ce qu’on vous a apporté des preuves pour vous dire que vous avez fait ceci ou cela ?
L’accusé : Non.

9h 30 : Reprise de l’audience du procès d’Imam Alioune Badara Ndao et ses Co-accusés. 
Le président de la Chambre criminelle du Palais de justice de Dakar, souligne que Abou Diallo alias Abou Zender et Mohamed Lamine Mballo ne sont pas présents dans la salle d’audience.
Le procureur : M. Le président est ce que vous avez reçu les raisons de son absence.
Le juge : Non, on nous a rien précisé.
La défense au nom de Mounirou Balal a tenu à préciser au Tribunal que l’audience doit être suspendue pour que le Tribunal puisse se renseigner de l’absence de ces derniers.
Le juge : Nous allons nous renseigner après la pause 
La défense : Relativement à l’organisation des plaidoiries, nous sollicitons un temps de répit entre la clôture et la reprise.
Le juge : le tribunal a déjà prévu cela, mais tout cela se fera avec la fin de l’instruction, c’est-à-dire la fin des confrontations.  

 

Aida Ndiaye stagiaire

Mercredi 2 Mai 2018 - 12:02


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