L'audience est suspendue jusqu'à demain 9 heures
17 heures 35 : Suite et fin de la plaidoirie de Me Moussa Sarr
La responsabilité pénale est individuelle. Elle n’est pas collective. La chambre doit tirer toutes les conséquences de ces faussetés. Vous l’acquitterez de l’ensemble des chefs qui ont retenu contre Imam Aliou Ndao. Se faisant vous rendrez le droit.
16 heures 55 : Suite de la plaidoirie de Me Moussa Sarr
Imam n’a donné sa bénédiction sur aucun des projets djihadistes. Matar Diokhané l'a dit ici devant votre barre" Imam n'était pas au courant des projets djihadistes. Et, dans ce dossier aucun élément n’a été rapporté pour dire qu’il y’a une entreprise terroriste. Ce débat est d’actualité en France. Concernant l’apologie du terrorisme, il faut un acte terroriste, et une décision de justice pour qu’on puisse parler d’apologie. En réalité, il faut la combiner avec l’article 248 du code de procédure pénale. Imam est un rempart, un bouclier pour les terroristes. Serigne Touba lorsqu’on lui a posé la question de savoir, vous faites du djihad. Il a répondu que Oui. Par le savoir et la crainte référentielle de Dieu. Il nous faut un pacte social. Il faut créer un dialogue. Le djihad armé est concevable lorsqu’on essaie d’empêcher à quelqu’un de jouir de ses libertés.
16 heures 29- Suite de la plaidoirie de Me Moussa Sarr: "Ce procès est l’expression d’un chaos judiciaire".
Ce procès est l’expression d’un chaos judiciaire. On a l’impression qu’il n’y pas d’instruction. L’instruction n’a été faite qu’à charge. Alors qu’il doit se faire à charge et à décharge. Il n’y a pas eu d’instruction pour un dossier historique. Ce dossier est un chaos judiciaire, un véritable fiasco. M. le président l’article 414 du code de procédure pénal dit, le juge ne peut fonder sa décision que sur les preuves qui lui ont été apportées. Le PV de la gendarmerie est un faux. Les gendarmes disent que les champs de l’Imam Aliou Ndao sont des centres endoctrinements et d’entrainement. Il faut qu’ils nous disent ou se trouvent les champs. Et, quels sont les matériels d’entrainement qui ont été saisis. Il n’y a jamais été question de l’Imam Ndao dans les réunions tenues à Rosso, Lac-Rose et Richard-Toll. Ces réunions étaient organisées par Moustapha Diop et de Ababacar Gueye.
15 heures 49 : Suite et fin de la plaidoirie de Me El Hadj Basse.
Nous savons que vous êtes un bon magistrat. Nous vous demandons l’acquittement purement et simplement d'Imam Aliou Ndao.
16 heures 00 : Me Moussa Sarr avocat de l’Imam Aliou Ndao fait sa plaidoirie
M. le président vous êtes le gardien des droits et des libertés. «Et c’est seul le pouvoir qui peut arrêter le pouvoir», disait un sage. La justice existe au Sénégal, symbolisé par le pouvoir judiciaire malgré tous les problèmes. Abou Bacry Sheikau est un Khalife sanguinaire. M. le président s’il s’agissait d’un procès contre Boko-Haram je ne serais pas là. Mais, il ne s’agit pas d’un procès contre Boko-Haram. Le terrorisme n’est pas né avec les groupes armés. Le procureur a tenu un réquisitoire conjectural à l’égard de l’Imam Ndao en le condamnant à une peine de 30 ans. Autrement dit une peine de perpétuité. L’Imam Aliou Ndao n’a rien fait et il mérite d’être libéré. Le parquet sait qu’il n’y a rien dans ce dossier. C’est pourquoi, le parquet a tenu un réquisitoire absurde. Les actes tenus par le MFDC le 26 décembre 1982 sont des actes terroriste. Les revendications de ce mouvement ne sont pas des politiques. Il y’ a des actes de terroristes au Sénégal avec l’attaque de Boffa-Bayotte. Je suis contre toutes ces formes d’intolérance. Par conséquent quel que soit ce qu’on peut dire, vous ferez preuve de discernement. Car vous êtes tenu de juger 29 personnes. Et l’avenir de ces 29 personnes sont entre vos mains. La vérité doit être parfaite. Il n’y a pas de demi-vérité en droit pénal. En entendant, le réquisitoire du procureur qui est sur la base de forfaiture, sur la base d’idée. Et demander condamnation sur la base de la justice nous fait sortir de la justice. Pourquoi le dossier porte le nom de l’Imam Ndao ? Mais nous l’avons compris lors du réquisitoire du procureur.
15 heures 19 : Suite de la plaidoirie de Me El Hadj Cissé avocat de Imam Ndao
" Nous vous demandons de faire placer dans ce dossier avant de rendre une décision".
M. le président il n’y a plus rien dans ce dossier parce que si vous éliminez le procès-verbal, il ne reste plus rien. Et, je suis convaincu que vous allez l’écarter. M. le président, aucune de ses infractions ne peut tenir la route. Dans ce dossier on n'a pas dit quel est le groupe que Imam Aliou Ndao a participé. Il faut prouver l’intention matérielle délictuelle. Le parquet dit que suite à la réunion de Andack, ils avaient décidé d’installer un Etat islamique au Sénégal. Le procureur a dit lors de son réquisitoire que l’Imam publie dans le site des prêches dans des sites djihadiste.
Dans ce dossier, on ne nous a pas dit quel est le groupe auquel Imam Alioune Ndao a accepté d’adhérer. Pour le blanchiment de capitaux, il n'a pas été apporté de preuve que l’argent reçu de Ibrahima Diallo était d’origine illicite. Imam ne savait pas que les 9 millions venait de Boko Haram. Il n’était pas au courant de l’origine de l’argent. Vous le renverrez des fins de la poursuite. Dans ce dossier, il y’a la main de Dieu, parce que par miracle on a retrouvé une petite enveloppe chez Imam. Je ne vois pas comment les 9 millions peuvent faire l’objet du financement du terrorisme. Pour assoir tout cela, le parquet revient sur le procès-verbal de réception. C’est un PV monté de toute pièce. " Nous vous demandons de faire placer dans ce dossier avant de rendre une décision". En France quand on n'a pas de preuve, on ne connait pas.
15 heures 15: Reprise de l'audience
13 heures 05: l'audience est suspendue jusqu'à 15 heures
12 heures 51 : Suite de la plaidoirie de Me Hadj Basse
On a fait d’Imam Ndao le cerveau de cette affaire. M. le président voilà comment Imam Alioune Ndao a été inséré dans ce dossier.
Le juge : Me vous avez terminé.
Me El Hadj Basse : M. le président je n’ai pas encore commencé.
Le juge : Donc l’audience va être suspendue et vous allez continuer à la reprise.
12 heures 13 : Plaidoirie de Me El Hadj Basse avocat de Imam Alioune Ndao
Ce procès a été orchestré par la France dans le cadre de la lutte contre l’Islam. Et le Sénégal est même allé jusqu’à organiser des exercices de simulation d’attaque terroriste. Et pour faire des rapports et le rendre à la France afin de justifier l’argent reçu des occidentaux.
M. le président on le présente comme un vulgaire criminel. Dans ce dossier en droit vous ne pouvez pas condamner. Partout il a représenté dignement le Sénégal. Il a travaillé toute sa vie. Et, aujourd’hui on vous demande de l’éliminer. Parce que le parquet a requis 30 ans contre lui, alors qu’il en a déjà 58. C’est le liquider sans dire le nom. Dans ce dossier c’est Imam Ndao qu’on veut. C’est une cabale montée par l’Etat du Sénégal contre Imam Ndao. Un procès-verbal qui viole manifestement l’article 416 du code de procédure pénale. Un enquêteur n’a pas le droit d’interpréter les faits. Mais, il fallait à tout prix avoir Imam Ndao.
A la fin de la plaidoirie de Me Babacar Ndiaye, le juge a pris parole pour rétorquer: Me, juste pour vous dire que le tribunal est convaincu d’être du bon côté. Des propos qui ont animé la salle par des rires.
11 heures 48 : Suite de la plaidoirie de Me Babacar Ndiaye avocat de l’accusé Imam Ndao: Rendez-moi mon imam M. le président.
On nous a imposés la laïcité. Dire que je ne suis pas d’accord avec la laïcité, et être condamné. Il s’agit seulement d’un débat d’idée. Imam Ndao n’est pas un criminel. C’est un honnête citoyen qui aide son Etat. Pour le blanchiment de capitaux, il a reçu la visite d’Ibrahima Diallo sous la recommandation de Makhtar Diokhané. Et chez Imam Ndao Ignorance est-t-elle une excuse pour un musulman. L’élément constitutif doit avoir des origines criminelles. Est-ce que Imam était au courant qu’Ibrahima Dia avait obtenu l’argent par des origines illicites. Et, Imam vous a dit ici devant votre barre que sa conviction des enseignements de l’Islam ne lui permettait pas de demander l’origine de l’argent. Et, le parquet dit que Imam était en mesure de savoir l’origine de l’argent que Ibrahima Diallo lui avait remis parce qu’il ne travaillait pas. Mais non M. le président. La vie d’une personne peut changer d’un moment à une autre. M. le président le parquet est dans son rôle. L’enquête n’est pas allée à terme contre Imam Ndao. Ils devaient attendre d’avoir des éléments irréfutables. Je vous respecte M. le juge, mais un juge d’instruction doit instruire en charge et à décharge. Il n'a fait que reprendre le réquisitoire du parquet. M. le président je vais terminer par vous dire que vous avez l’occasion d’inscrire votre nom dans l’histoire. Je vous lance un cri de cœur. Rendez-moi mon imam M. le président.
11 heures 03 : Reprise de l’audience avec Me Babacar Ndiaye à la barre.
« Si Imam Ndao appartenait à une confrérie religieuse, il n’allait jamais être jugé »
Cette affaire ne pas être abordée sans jeter un regard des aspects géopolitiques du Sénégal.
Si Imam Ndao appartenait à une confrérie religieuse, il n’allait jamais être jugé. On a vu des chefs religieux commettre des meurtres et des crimes. Et au final rien ne leur est arrivé. Il n’y a aucun acte qu’on peut brandir contre Imam Ndao. Le parquet a requis la condamnation de 30 ans contre Imam Ndao alors qu’il a actuellement 60 ans. Mais c’est une condamnation à une mort civile.
Me Babacar Ndiaye : « Serigne Touba a vécu la même chose que Imam Ndao ».
Pour l’association de malfaiteurs, Imam Ndao a toujours prôné la non-violence. Serigne Touba a vécu la même chose que Imam Ndao. Parce que les autorités coloniales lui avaient reproché de vouloir organiser une guerre sainte dans le pays. Un acte de terrorisme ne peut être poursuivi contre un accusé que sur la base des faits. M. le président jusqu’à présent le procureur n’a pas démontré que des actes de terrorisme ont été commis ou bien sur le point d’être commis par Imam Ndao. Jusqu’à présent aucun acte terroriste n’a été commis sur votre territoire. Le parquet dit que Makhtar Diokhané était en train de penser à installer un camp d’entrainement et un Etat Islamique grâce à l’approbation de Imam Ndao. C’est inacceptable et irrationnel. Sur la base de ses accusations gratuites, on ne peut pas condamner ces gens. Pour cela M. le président je vous demande d’acquitter Imam Ndao purement et simplement de ce chef d’inculpation.
10 heures 59: Reprise de l'audience après 5 minutes de pause pour des raisons techniques
10h 50 : L’audience est suspendue pour 5 minutes
10 heures 39 : Fin de la plaidoirie de Me Ababacar Cissé
Pour la détention de l’arme. Dans cette affaire, voilà une montagne qui ne manquera pas. Ce monsieur a trop souffert. M. le président permettez-le de rentrer chez lui. Aucune preuve n’a été prouvée pour dire que ces gens ont commis des actes terroristes. C’est la raison pour laquelle M. le président je vous demande de renvoyer Imam Ndao de toutes les fins de la loi. Mais également M. le président de le restituer de tous ses biens qui ont été saisis. Je vous remercie.
10 heures 07: Suite de la plaidoirie de Me Ababacar Cissé : "Imam Ndao n’était pas au courant de l’installation d’une dawla en Casamance"
En ce qui concerne le délit d’une relation avec une entreprise terroriste, Imam Ndao n’était pas au courant de l’installation d’une "Dawla" en Casamance. Lui-même l’a dit devant cette juridiction et Makhtar Diokhané a certifié qu’Imam était au courant de ce projet qui a été partagé sur un forum. Makhtar Diokhané avait certes un projet agricole, mais jamais il en a fait part à Imam, pour le simple fait qu’il n’a pu prendre langue avec lui. Il est allé chez lui deux fois, mais ne l’a pas trouvé.
L’association de malfaiteurs, où est-ce qu’il l’a fait. Imam s’est associé à quel groupement, on nous en parle dans le dossier sans définir quelle entente il y’a eu en vue d'installer un Etat islamique au Sénégal. Alors j’estime que cette infraction n’existe pas. Sur l’apologie tout au long de l’interrogatoire le parquet avait projeté des vidéos tirées dans la machine de Imam Ndao. Donc, le parquet a sélectionné un certain nombre de vidéos pour le projeter et c’est avec ces vidéos de l’Etat Islamique et de Boko-Haram qu’il s’est basé pour dire que Imam a fait de l’apologie. Il dit même si on met de côté les vidéos, il a fait de l’apologie du terrorisme lors de la conférence de 2014 qu’il a amené au Lac-Rose et le thème de la conférence portait sur le djihad et la charia. C’est le Coran qui fait de l’apologie du terrorisme. On ne peut faire le tafsir du ‘’Khourane’’ sans faire l’apologie du terrorisme. Tous les Imams du Sénégal font de l’apologie du terrorisme. Mais même cette conférence ne peut être invoqué parce que les faits antérieurs pour justifier des faits postérieurs. Parce que Imam a fait la conférence en 2014 et il a été appréhendé en 2015.
Le juge recadre la robe noire : "Me il ne faut pas dénaturer les propos du procureur. J'étais là et il n'a pas dit cela".
Un seul fait ne peut être qualifié de blanchiment et de financement. Le financement de terrorisme a été défini par la loi de 2009 qui dit que l’infraction de financement de terrorisme est constaté par le fait de quelque moyen que ce soit de réunir de fournir ou de gérer des fonds tout en sachant qu’ils seront utilisés à des fins de commettre. A partir du moment où, Imam n’a pas géré ni fourni comment on peut le poursuivre pour financement du terrorisme.
Le blanchiment de capitaux c’est la conversion et la manipulation des biens dans lequel l’auteur sait l’origine des biens qui viennent d’'un crime ou d’un délit. L’accusation doit prouver que l’Imam savait que l’argent que Ibrahima Diallo lui a remis vient d’un crime ou d’un délit. Dans ce cas on ne pourrait dire qu’il y avait blanchiment de capitaux. Imam ne savait pas l’origine de l’argent Et la preuve que l’Imam savait que l’argent venait d’un crime et d’un délit. Dans ce cas, M. le président vous l’acquitterez de ce chef.
9 heures 40 : Reprise de l’audience avec Me Ababacar Cissé avocat de l’Imam Alioune Badara Ndao
Avant de commencer ma plaidoirie j’ai une demande de diffusion de vidéo.
Le juge : le technicien n’est pas encore là.
Me Ababacar Cissé : « Imam Alioune Ndao a souffert depuis son arrestation »
Je ne sais pas pourquoi Imam Alioune Badara Ndao est devant vous M. le président. Pour le parquet c’est le fait que Makhtar Diokhané avait l’intention de lui confier son groupe à son retour du Nigéria. Ce qui est bizarre. Il n’y a pas de fait contre lui. Il n’a pas fait quelque chose qualifiée pénalement. Et, pourtant il est resté en détention depuis plus de 2 ans. Tout ce que le Sénégal compte d’éléments de sécurité s’est déplacé pour aller cueillir Imam Alioune Ndao à Kaolack. Le contingent a débarqué au daara. Et les enfants qui étaient au daara étaient traumatisés jusqu’à ce jour. Certains ont même oublié les versets qu’ils avaient maitrisés. D’après les témoignages de la première épouse de l’imam, la dame Nogaye Ndiaye raconte lors de l’avènement des éléments de la gendarmerie: "Ils m’ont frappé à la poitrine, ils m’ont frappé à la poitrine avant de m’étrangler ». Pour le voisin de Imam Souleymane Sow : "Je me suis déplacé pour voir ce qui se passait à la maison, mais les gendarmes m’ont écarté jusqu’à ce qu’ils partent. Ils ont emporté les 500 francs Cfa que j’avais pour acheter le petit déjeuner de la famille". De tels agissements ne peuvent se faire au nom d’une quelconque loi. Imam a souffert depuis son arrestation. Tout ce qu’on ne peut pas imaginé en matière de torture morale, il l’a subi. Quand il était malade, il avait demandé de voir un médecin mais le directeur de la prison lui a refusé en disant qu’ils ont un infirmier. Et que lui seul suffisait pour le soigner. Il n’y pas de charge contre Imam Ndao. Et tout ce qu’il voulait, c’est vivre sa religion. Imam Ndao est le prototype d’homme religieux que le Sénégal a besoin.
9 heures 35 : La salle est à moitié pleine. Les avocats de la défense sont déjà là. Ils n’attendent que le maître des poursuites.
Les accusés sont déjà dans le ‘’box’’. Cependant, il faut retenir que le président de la chambre et ses assesseurs ne sont pas encore sur place. Le dispositif sécuritaire est habituel. Au moins 12 gendarmes sont réparties dans la salle 4 du palais de justice de Dakar. Ces derniers occupent chaque coin de la salle.
17 heures 35 : Suite et fin de la plaidoirie de Me Moussa Sarr
La responsabilité pénale est individuelle. Elle n’est pas collective. La chambre doit tirer toutes les conséquences de ces faussetés. Vous l’acquitterez de l’ensemble des chefs qui ont retenu contre Imam Aliou Ndao. Se faisant vous rendrez le droit.
16 heures 55 : Suite de la plaidoirie de Me Moussa Sarr
Imam n’a donné sa bénédiction sur aucun des projets djihadistes. Matar Diokhané l'a dit ici devant votre barre" Imam n'était pas au courant des projets djihadistes. Et, dans ce dossier aucun élément n’a été rapporté pour dire qu’il y’a une entreprise terroriste. Ce débat est d’actualité en France. Concernant l’apologie du terrorisme, il faut un acte terroriste, et une décision de justice pour qu’on puisse parler d’apologie. En réalité, il faut la combiner avec l’article 248 du code de procédure pénale. Imam est un rempart, un bouclier pour les terroristes. Serigne Touba lorsqu’on lui a posé la question de savoir, vous faites du djihad. Il a répondu que Oui. Par le savoir et la crainte référentielle de Dieu. Il nous faut un pacte social. Il faut créer un dialogue. Le djihad armé est concevable lorsqu’on essaie d’empêcher à quelqu’un de jouir de ses libertés.
16 heures 29- Suite de la plaidoirie de Me Moussa Sarr: "Ce procès est l’expression d’un chaos judiciaire".
Ce procès est l’expression d’un chaos judiciaire. On a l’impression qu’il n’y pas d’instruction. L’instruction n’a été faite qu’à charge. Alors qu’il doit se faire à charge et à décharge. Il n’y a pas eu d’instruction pour un dossier historique. Ce dossier est un chaos judiciaire, un véritable fiasco. M. le président l’article 414 du code de procédure pénal dit, le juge ne peut fonder sa décision que sur les preuves qui lui ont été apportées. Le PV de la gendarmerie est un faux. Les gendarmes disent que les champs de l’Imam Aliou Ndao sont des centres endoctrinements et d’entrainement. Il faut qu’ils nous disent ou se trouvent les champs. Et, quels sont les matériels d’entrainement qui ont été saisis. Il n’y a jamais été question de l’Imam Ndao dans les réunions tenues à Rosso, Lac-Rose et Richard-Toll. Ces réunions étaient organisées par Moustapha Diop et de Ababacar Gueye.
15 heures 49 : Suite et fin de la plaidoirie de Me El Hadj Basse.
Nous savons que vous êtes un bon magistrat. Nous vous demandons l’acquittement purement et simplement d'Imam Aliou Ndao.
16 heures 00 : Me Moussa Sarr avocat de l’Imam Aliou Ndao fait sa plaidoirie
M. le président vous êtes le gardien des droits et des libertés. «Et c’est seul le pouvoir qui peut arrêter le pouvoir», disait un sage. La justice existe au Sénégal, symbolisé par le pouvoir judiciaire malgré tous les problèmes. Abou Bacry Sheikau est un Khalife sanguinaire. M. le président s’il s’agissait d’un procès contre Boko-Haram je ne serais pas là. Mais, il ne s’agit pas d’un procès contre Boko-Haram. Le terrorisme n’est pas né avec les groupes armés. Le procureur a tenu un réquisitoire conjectural à l’égard de l’Imam Ndao en le condamnant à une peine de 30 ans. Autrement dit une peine de perpétuité. L’Imam Aliou Ndao n’a rien fait et il mérite d’être libéré. Le parquet sait qu’il n’y a rien dans ce dossier. C’est pourquoi, le parquet a tenu un réquisitoire absurde. Les actes tenus par le MFDC le 26 décembre 1982 sont des actes terroriste. Les revendications de ce mouvement ne sont pas des politiques. Il y’ a des actes de terroristes au Sénégal avec l’attaque de Boffa-Bayotte. Je suis contre toutes ces formes d’intolérance. Par conséquent quel que soit ce qu’on peut dire, vous ferez preuve de discernement. Car vous êtes tenu de juger 29 personnes. Et l’avenir de ces 29 personnes sont entre vos mains. La vérité doit être parfaite. Il n’y a pas de demi-vérité en droit pénal. En entendant, le réquisitoire du procureur qui est sur la base de forfaiture, sur la base d’idée. Et demander condamnation sur la base de la justice nous fait sortir de la justice. Pourquoi le dossier porte le nom de l’Imam Ndao ? Mais nous l’avons compris lors du réquisitoire du procureur.
15 heures 19 : Suite de la plaidoirie de Me El Hadj Cissé avocat de Imam Ndao
" Nous vous demandons de faire placer dans ce dossier avant de rendre une décision".
M. le président il n’y a plus rien dans ce dossier parce que si vous éliminez le procès-verbal, il ne reste plus rien. Et, je suis convaincu que vous allez l’écarter. M. le président, aucune de ses infractions ne peut tenir la route. Dans ce dossier on n'a pas dit quel est le groupe que Imam Aliou Ndao a participé. Il faut prouver l’intention matérielle délictuelle. Le parquet dit que suite à la réunion de Andack, ils avaient décidé d’installer un Etat islamique au Sénégal. Le procureur a dit lors de son réquisitoire que l’Imam publie dans le site des prêches dans des sites djihadiste.
Dans ce dossier, on ne nous a pas dit quel est le groupe auquel Imam Alioune Ndao a accepté d’adhérer. Pour le blanchiment de capitaux, il n'a pas été apporté de preuve que l’argent reçu de Ibrahima Diallo était d’origine illicite. Imam ne savait pas que les 9 millions venait de Boko Haram. Il n’était pas au courant de l’origine de l’argent. Vous le renverrez des fins de la poursuite. Dans ce dossier, il y’a la main de Dieu, parce que par miracle on a retrouvé une petite enveloppe chez Imam. Je ne vois pas comment les 9 millions peuvent faire l’objet du financement du terrorisme. Pour assoir tout cela, le parquet revient sur le procès-verbal de réception. C’est un PV monté de toute pièce. " Nous vous demandons de faire placer dans ce dossier avant de rendre une décision". En France quand on n'a pas de preuve, on ne connait pas.
15 heures 15: Reprise de l'audience
13 heures 05: l'audience est suspendue jusqu'à 15 heures
12 heures 51 : Suite de la plaidoirie de Me Hadj Basse
On a fait d’Imam Ndao le cerveau de cette affaire. M. le président voilà comment Imam Alioune Ndao a été inséré dans ce dossier.
Le juge : Me vous avez terminé.
Me El Hadj Basse : M. le président je n’ai pas encore commencé.
Le juge : Donc l’audience va être suspendue et vous allez continuer à la reprise.
12 heures 13 : Plaidoirie de Me El Hadj Basse avocat de Imam Alioune Ndao
Ce procès a été orchestré par la France dans le cadre de la lutte contre l’Islam. Et le Sénégal est même allé jusqu’à organiser des exercices de simulation d’attaque terroriste. Et pour faire des rapports et le rendre à la France afin de justifier l’argent reçu des occidentaux.
M. le président on le présente comme un vulgaire criminel. Dans ce dossier en droit vous ne pouvez pas condamner. Partout il a représenté dignement le Sénégal. Il a travaillé toute sa vie. Et, aujourd’hui on vous demande de l’éliminer. Parce que le parquet a requis 30 ans contre lui, alors qu’il en a déjà 58. C’est le liquider sans dire le nom. Dans ce dossier c’est Imam Ndao qu’on veut. C’est une cabale montée par l’Etat du Sénégal contre Imam Ndao. Un procès-verbal qui viole manifestement l’article 416 du code de procédure pénale. Un enquêteur n’a pas le droit d’interpréter les faits. Mais, il fallait à tout prix avoir Imam Ndao.
A la fin de la plaidoirie de Me Babacar Ndiaye, le juge a pris parole pour rétorquer: Me, juste pour vous dire que le tribunal est convaincu d’être du bon côté. Des propos qui ont animé la salle par des rires.
11 heures 48 : Suite de la plaidoirie de Me Babacar Ndiaye avocat de l’accusé Imam Ndao: Rendez-moi mon imam M. le président.
On nous a imposés la laïcité. Dire que je ne suis pas d’accord avec la laïcité, et être condamné. Il s’agit seulement d’un débat d’idée. Imam Ndao n’est pas un criminel. C’est un honnête citoyen qui aide son Etat. Pour le blanchiment de capitaux, il a reçu la visite d’Ibrahima Diallo sous la recommandation de Makhtar Diokhané. Et chez Imam Ndao Ignorance est-t-elle une excuse pour un musulman. L’élément constitutif doit avoir des origines criminelles. Est-ce que Imam était au courant qu’Ibrahima Dia avait obtenu l’argent par des origines illicites. Et, Imam vous a dit ici devant votre barre que sa conviction des enseignements de l’Islam ne lui permettait pas de demander l’origine de l’argent. Et, le parquet dit que Imam était en mesure de savoir l’origine de l’argent que Ibrahima Diallo lui avait remis parce qu’il ne travaillait pas. Mais non M. le président. La vie d’une personne peut changer d’un moment à une autre. M. le président le parquet est dans son rôle. L’enquête n’est pas allée à terme contre Imam Ndao. Ils devaient attendre d’avoir des éléments irréfutables. Je vous respecte M. le juge, mais un juge d’instruction doit instruire en charge et à décharge. Il n'a fait que reprendre le réquisitoire du parquet. M. le président je vais terminer par vous dire que vous avez l’occasion d’inscrire votre nom dans l’histoire. Je vous lance un cri de cœur. Rendez-moi mon imam M. le président.
11 heures 03 : Reprise de l’audience avec Me Babacar Ndiaye à la barre.
« Si Imam Ndao appartenait à une confrérie religieuse, il n’allait jamais être jugé »
Cette affaire ne pas être abordée sans jeter un regard des aspects géopolitiques du Sénégal.
Si Imam Ndao appartenait à une confrérie religieuse, il n’allait jamais être jugé. On a vu des chefs religieux commettre des meurtres et des crimes. Et au final rien ne leur est arrivé. Il n’y a aucun acte qu’on peut brandir contre Imam Ndao. Le parquet a requis la condamnation de 30 ans contre Imam Ndao alors qu’il a actuellement 60 ans. Mais c’est une condamnation à une mort civile.
Me Babacar Ndiaye : « Serigne Touba a vécu la même chose que Imam Ndao ».
Pour l’association de malfaiteurs, Imam Ndao a toujours prôné la non-violence. Serigne Touba a vécu la même chose que Imam Ndao. Parce que les autorités coloniales lui avaient reproché de vouloir organiser une guerre sainte dans le pays. Un acte de terrorisme ne peut être poursuivi contre un accusé que sur la base des faits. M. le président jusqu’à présent le procureur n’a pas démontré que des actes de terrorisme ont été commis ou bien sur le point d’être commis par Imam Ndao. Jusqu’à présent aucun acte terroriste n’a été commis sur votre territoire. Le parquet dit que Makhtar Diokhané était en train de penser à installer un camp d’entrainement et un Etat Islamique grâce à l’approbation de Imam Ndao. C’est inacceptable et irrationnel. Sur la base de ses accusations gratuites, on ne peut pas condamner ces gens. Pour cela M. le président je vous demande d’acquitter Imam Ndao purement et simplement de ce chef d’inculpation.
10 heures 59: Reprise de l'audience après 5 minutes de pause pour des raisons techniques
10h 50 : L’audience est suspendue pour 5 minutes
10 heures 39 : Fin de la plaidoirie de Me Ababacar Cissé
Pour la détention de l’arme. Dans cette affaire, voilà une montagne qui ne manquera pas. Ce monsieur a trop souffert. M. le président permettez-le de rentrer chez lui. Aucune preuve n’a été prouvée pour dire que ces gens ont commis des actes terroristes. C’est la raison pour laquelle M. le président je vous demande de renvoyer Imam Ndao de toutes les fins de la loi. Mais également M. le président de le restituer de tous ses biens qui ont été saisis. Je vous remercie.
10 heures 07: Suite de la plaidoirie de Me Ababacar Cissé : "Imam Ndao n’était pas au courant de l’installation d’une dawla en Casamance"
En ce qui concerne le délit d’une relation avec une entreprise terroriste, Imam Ndao n’était pas au courant de l’installation d’une "Dawla" en Casamance. Lui-même l’a dit devant cette juridiction et Makhtar Diokhané a certifié qu’Imam était au courant de ce projet qui a été partagé sur un forum. Makhtar Diokhané avait certes un projet agricole, mais jamais il en a fait part à Imam, pour le simple fait qu’il n’a pu prendre langue avec lui. Il est allé chez lui deux fois, mais ne l’a pas trouvé.
L’association de malfaiteurs, où est-ce qu’il l’a fait. Imam s’est associé à quel groupement, on nous en parle dans le dossier sans définir quelle entente il y’a eu en vue d'installer un Etat islamique au Sénégal. Alors j’estime que cette infraction n’existe pas. Sur l’apologie tout au long de l’interrogatoire le parquet avait projeté des vidéos tirées dans la machine de Imam Ndao. Donc, le parquet a sélectionné un certain nombre de vidéos pour le projeter et c’est avec ces vidéos de l’Etat Islamique et de Boko-Haram qu’il s’est basé pour dire que Imam a fait de l’apologie. Il dit même si on met de côté les vidéos, il a fait de l’apologie du terrorisme lors de la conférence de 2014 qu’il a amené au Lac-Rose et le thème de la conférence portait sur le djihad et la charia. C’est le Coran qui fait de l’apologie du terrorisme. On ne peut faire le tafsir du ‘’Khourane’’ sans faire l’apologie du terrorisme. Tous les Imams du Sénégal font de l’apologie du terrorisme. Mais même cette conférence ne peut être invoqué parce que les faits antérieurs pour justifier des faits postérieurs. Parce que Imam a fait la conférence en 2014 et il a été appréhendé en 2015.
Le juge recadre la robe noire : "Me il ne faut pas dénaturer les propos du procureur. J'étais là et il n'a pas dit cela".
Un seul fait ne peut être qualifié de blanchiment et de financement. Le financement de terrorisme a été défini par la loi de 2009 qui dit que l’infraction de financement de terrorisme est constaté par le fait de quelque moyen que ce soit de réunir de fournir ou de gérer des fonds tout en sachant qu’ils seront utilisés à des fins de commettre. A partir du moment où, Imam n’a pas géré ni fourni comment on peut le poursuivre pour financement du terrorisme.
Le blanchiment de capitaux c’est la conversion et la manipulation des biens dans lequel l’auteur sait l’origine des biens qui viennent d’'un crime ou d’un délit. L’accusation doit prouver que l’Imam savait que l’argent que Ibrahima Diallo lui a remis vient d’un crime ou d’un délit. Dans ce cas on ne pourrait dire qu’il y avait blanchiment de capitaux. Imam ne savait pas l’origine de l’argent Et la preuve que l’Imam savait que l’argent venait d’un crime et d’un délit. Dans ce cas, M. le président vous l’acquitterez de ce chef.
9 heures 40 : Reprise de l’audience avec Me Ababacar Cissé avocat de l’Imam Alioune Badara Ndao
Avant de commencer ma plaidoirie j’ai une demande de diffusion de vidéo.
Le juge : le technicien n’est pas encore là.
Me Ababacar Cissé : « Imam Alioune Ndao a souffert depuis son arrestation »
Je ne sais pas pourquoi Imam Alioune Badara Ndao est devant vous M. le président. Pour le parquet c’est le fait que Makhtar Diokhané avait l’intention de lui confier son groupe à son retour du Nigéria. Ce qui est bizarre. Il n’y a pas de fait contre lui. Il n’a pas fait quelque chose qualifiée pénalement. Et, pourtant il est resté en détention depuis plus de 2 ans. Tout ce que le Sénégal compte d’éléments de sécurité s’est déplacé pour aller cueillir Imam Alioune Ndao à Kaolack. Le contingent a débarqué au daara. Et les enfants qui étaient au daara étaient traumatisés jusqu’à ce jour. Certains ont même oublié les versets qu’ils avaient maitrisés. D’après les témoignages de la première épouse de l’imam, la dame Nogaye Ndiaye raconte lors de l’avènement des éléments de la gendarmerie: "Ils m’ont frappé à la poitrine, ils m’ont frappé à la poitrine avant de m’étrangler ». Pour le voisin de Imam Souleymane Sow : "Je me suis déplacé pour voir ce qui se passait à la maison, mais les gendarmes m’ont écarté jusqu’à ce qu’ils partent. Ils ont emporté les 500 francs Cfa que j’avais pour acheter le petit déjeuner de la famille". De tels agissements ne peuvent se faire au nom d’une quelconque loi. Imam a souffert depuis son arrestation. Tout ce qu’on ne peut pas imaginé en matière de torture morale, il l’a subi. Quand il était malade, il avait demandé de voir un médecin mais le directeur de la prison lui a refusé en disant qu’ils ont un infirmier. Et que lui seul suffisait pour le soigner. Il n’y pas de charge contre Imam Ndao. Et tout ce qu’il voulait, c’est vivre sa religion. Imam Ndao est le prototype d’homme religieux que le Sénégal a besoin.
9 heures 35 : La salle est à moitié pleine. Les avocats de la défense sont déjà là. Ils n’attendent que le maître des poursuites.
Les accusés sont déjà dans le ‘’box’’. Cependant, il faut retenir que le président de la chambre et ses assesseurs ne sont pas encore sur place. Le dispositif sécuritaire est habituel. Au moins 12 gendarmes sont réparties dans la salle 4 du palais de justice de Dakar. Ces derniers occupent chaque coin de la salle.
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