Par décret du 2012 -2029 du 1er décembre 2012, l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade avait institué un fonds commun pour les magistrats. Et par un autre décret pris jeudi dernier, son successeur, Macky Sall l’a abrogé.
Cette abrogation a déclenché l’ire chez les magistrats. Ils n’entendent pas se laisser faire.
D’ailleurs, ce différend avec les nouvelles autorités est le principal point à l’ordre du jour de leur assemblée générale ordinaire prévue ce samedi à partir de 10 heures au CESAG.
Un lieu qu’ils disent avoir choisi parce que tout simplement l’Etat qui finançait leur conclave à 40 millions de F Cfa sous l’ère Wade, à Saly, a considérablement revu l’enveloppe à la baisse.
Mais ce qui ulcère davantage les camarades d’Abdoul Aziz Seck, président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), c’est que les autorités ont unilatéralement pris la décision d’abroger le décret alors que des discussions étaient engagées.
«Ce décret a fait l’objet d’une longue discussion qui a duré deux ans. Une commission a été mise sur pied pour trouver un accord et établir les modalités d’approvisionnement du fonds», rappelle un magistrat sous le couvert de l’anonymat, mais qui cache mal sa colère.
Pourtant fait-il remarquer, «la magistrature n’est pas le seul corps qui bénéficie d’un fonds commun. Les inspecteurs des impôts, les douaniers en disposent aussi voire plus». Sans occulter des primes et autres indemnités de responsabilité particulière de 500.000 F Cfa, tous les deux mois accordés aux soldés de l’économie.
Mieux ajoute-t-il, «même le ministère de la justice dispose d’un fonds commun que les greffiers et les secrétaires des greffiers se partagent, alors que nous, magistrats, qui faisons le travail, ne voyons même pas la couleur de l’argent». La liste est loin d’être exhaustive. Les magistrats de la cour des comptes aussi, ont leur fonds.
Autres «injustices» clamées par les magistrats, c’est au niveau de leur avancement, notamment ce qu’ils appellent «hors hiérarchie». Si les douaniers ont réussi à faire changer le texte pour gravir les échelons en un laps de temps, les magistrats eux, ont dû mal à réduire leur délai.
L’argument que leur sert l’Etat, déplorent-ils, est celui des incidences financières qu’une telle mesure va entrainer.
Approchés, les services du ministère de la justice se refusent à tout commentaire. Ils se contentent juste de relever « qu’il s’agit d’un décret qui a remplacé un autre ».
Abdoulaye THIAM (Sud quotidien)
Cette abrogation a déclenché l’ire chez les magistrats. Ils n’entendent pas se laisser faire.
D’ailleurs, ce différend avec les nouvelles autorités est le principal point à l’ordre du jour de leur assemblée générale ordinaire prévue ce samedi à partir de 10 heures au CESAG.
Un lieu qu’ils disent avoir choisi parce que tout simplement l’Etat qui finançait leur conclave à 40 millions de F Cfa sous l’ère Wade, à Saly, a considérablement revu l’enveloppe à la baisse.
Mais ce qui ulcère davantage les camarades d’Abdoul Aziz Seck, président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), c’est que les autorités ont unilatéralement pris la décision d’abroger le décret alors que des discussions étaient engagées.
«Ce décret a fait l’objet d’une longue discussion qui a duré deux ans. Une commission a été mise sur pied pour trouver un accord et établir les modalités d’approvisionnement du fonds», rappelle un magistrat sous le couvert de l’anonymat, mais qui cache mal sa colère.
Pourtant fait-il remarquer, «la magistrature n’est pas le seul corps qui bénéficie d’un fonds commun. Les inspecteurs des impôts, les douaniers en disposent aussi voire plus». Sans occulter des primes et autres indemnités de responsabilité particulière de 500.000 F Cfa, tous les deux mois accordés aux soldés de l’économie.
Mieux ajoute-t-il, «même le ministère de la justice dispose d’un fonds commun que les greffiers et les secrétaires des greffiers se partagent, alors que nous, magistrats, qui faisons le travail, ne voyons même pas la couleur de l’argent». La liste est loin d’être exhaustive. Les magistrats de la cour des comptes aussi, ont leur fonds.
Autres «injustices» clamées par les magistrats, c’est au niveau de leur avancement, notamment ce qu’ils appellent «hors hiérarchie». Si les douaniers ont réussi à faire changer le texte pour gravir les échelons en un laps de temps, les magistrats eux, ont dû mal à réduire leur délai.
L’argument que leur sert l’Etat, déplorent-ils, est celui des incidences financières qu’une telle mesure va entrainer.
Approchés, les services du ministère de la justice se refusent à tout commentaire. Ils se contentent juste de relever « qu’il s’agit d’un décret qui a remplacé un autre ».
Abdoulaye THIAM (Sud quotidien)
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