John Kerry et Sergueï Lavrov lors de leur point presse jeudi 12 novembre 2013, à Genève. REUTERS/Larry Downing
L'engagement pris par Bachar el-Assad de placer son arsenal chimique sous contrôle international est un pas en avant selon le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Il a salué jeudi soir l'initiative syrienne. L'ONU a annoncé avoir reçu la demande d'adhésion de la Syrie à la convention de 1993 sur l'interdiction des armes chimiques.
Jeudi toujours, dans une interview à la télévision russe Rossia 24, le président syrien Bachar el-Assad a confirmé que son pays allait placer sous contrôle international son arsenal chimique. Cependant, le président syrien pose ses conditions : la Syrie n'appliquera le plan russe sur ses armes chimiques qu'à condition que les Etats-Unis cessent d'aider les rebelles et de menacer le régime en place, a prévenu Bachar el-Assad.
De claires divergences
John Kerry et Sergueï Lavrov ont donné le ton jeudi soir lors d'une conférence de presse conjointe. Le premier a rappelé que les Etats-Unis n'avaient toujours pas exclu de recourir à la force en cas d'échec de la voie diplomatique et le second a invité Washington à mettre ses menaces de côté. Le secrétaire d'Etat américain n'a par ailleurs pas caché le scepticisme des Etats-Unis à l'égard des promesses de Damas de placer son arsenal chimique sous contrôle international.
Washington suit les négociations en temps réel
« L’option militaire reste sur la table », a expliqué le porte-parole de la Maison Blanche à Washington, au moment où John Kerry faisait, au mot près, la même déclaration à Genève.
Par crainte de se laisser entraîner dans une négociation sans fin, les Etats-Unis tentent d’imposer une cadence, de retrouver un rythme qui a semblé leur faire défaut jusque là, explique notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.
Le secrétaire d’Etat et la Maison Blanche en écho, ont répété jeudi à l’envi les conditions américaines : en premier lieu, le plan russe doit être suivi d‘actes immédiats de la part de Damas. Ensuite, chaque étape dans la réalisation de ce plan doit avoir une échéance et enfin, le non-respect des délais impartis sera suivi de conséquences.
Et c’est manifestement ce dernier point qui constitue le principal différent dans cette négociation de Genève entre Moscou et Washington : la menace militaire que les Etats-Unis refusent de retirer, et les éventuelles livraisons d’armes à l’opposition syrienne dévoilées jeudi.
Pas de démenti officiel
Des fuites dans la presse américaine ont en effet fait état de livraisons d’armes létales à certains groupes de l’opposition syrienne par la CIA. Et même si l’Agence centrale de renseignements refuse de commenter ces informations, la Maison Blanche ne dément pas et le porte-parole de la présidence s’est livré jeudi à un numéro d’équilibriste (qui va avec la fonction), refusant de confirmer les livraisons d’armes de la CIA aux opposants syriens, tout en expliquant pourquoi ses armes ont été envoyées à certaines factions.
Que des officiels de la CIA, souhaitant garder l’anonymat laissent filtrer ce type d’information le jour où les négociations Kerry-Lavrov commencent à Genève, n'a sans doute rien d'un hasard.
Dernière information sur ce dossier : ce vendredi matin, le Wall Street Journal affirme que le gouvernement syrien a commencé à disséminer son arsenal chimique sur une cinquantaine de sites différents, dans le but de compliquer la tâche de ceux appellés à les contrôler...
Source : Rfi.fr
Jeudi toujours, dans une interview à la télévision russe Rossia 24, le président syrien Bachar el-Assad a confirmé que son pays allait placer sous contrôle international son arsenal chimique. Cependant, le président syrien pose ses conditions : la Syrie n'appliquera le plan russe sur ses armes chimiques qu'à condition que les Etats-Unis cessent d'aider les rebelles et de menacer le régime en place, a prévenu Bachar el-Assad.
De claires divergences
John Kerry et Sergueï Lavrov ont donné le ton jeudi soir lors d'une conférence de presse conjointe. Le premier a rappelé que les Etats-Unis n'avaient toujours pas exclu de recourir à la force en cas d'échec de la voie diplomatique et le second a invité Washington à mettre ses menaces de côté. Le secrétaire d'Etat américain n'a par ailleurs pas caché le scepticisme des Etats-Unis à l'égard des promesses de Damas de placer son arsenal chimique sous contrôle international.
Washington suit les négociations en temps réel
« L’option militaire reste sur la table », a expliqué le porte-parole de la Maison Blanche à Washington, au moment où John Kerry faisait, au mot près, la même déclaration à Genève.
Par crainte de se laisser entraîner dans une négociation sans fin, les Etats-Unis tentent d’imposer une cadence, de retrouver un rythme qui a semblé leur faire défaut jusque là, explique notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.
Le secrétaire d’Etat et la Maison Blanche en écho, ont répété jeudi à l’envi les conditions américaines : en premier lieu, le plan russe doit être suivi d‘actes immédiats de la part de Damas. Ensuite, chaque étape dans la réalisation de ce plan doit avoir une échéance et enfin, le non-respect des délais impartis sera suivi de conséquences.
Et c’est manifestement ce dernier point qui constitue le principal différent dans cette négociation de Genève entre Moscou et Washington : la menace militaire que les Etats-Unis refusent de retirer, et les éventuelles livraisons d’armes à l’opposition syrienne dévoilées jeudi.
Pas de démenti officiel
Des fuites dans la presse américaine ont en effet fait état de livraisons d’armes létales à certains groupes de l’opposition syrienne par la CIA. Et même si l’Agence centrale de renseignements refuse de commenter ces informations, la Maison Blanche ne dément pas et le porte-parole de la présidence s’est livré jeudi à un numéro d’équilibriste (qui va avec la fonction), refusant de confirmer les livraisons d’armes de la CIA aux opposants syriens, tout en expliquant pourquoi ses armes ont été envoyées à certaines factions.
Que des officiels de la CIA, souhaitant garder l’anonymat laissent filtrer ce type d’information le jour où les négociations Kerry-Lavrov commencent à Genève, n'a sans doute rien d'un hasard.
Dernière information sur ce dossier : ce vendredi matin, le Wall Street Journal affirme que le gouvernement syrien a commencé à disséminer son arsenal chimique sur une cinquantaine de sites différents, dans le but de compliquer la tâche de ceux appellés à les contrôler...
Source : Rfi.fr
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