Si des informations manquent sur les dernières heures de Bachar el-Assad avant sa fuite de Damas, dans la nuit de 7 au 8 décembre, une chose est certaine : Bachar el-Assad n’était plus à Damas le matin du dimanche 8 décembre. Cela contrairement à ce qu’il affirme dans l’unique communiqué qu’il a publié après la chute de son régime, le 16 décembre sur la page Facebook de la présidence de la République syrienne.
Des milieux du régime et de l’opposition assurent que l’ex-président syrien a précipitamment quitté son domicile le samedi 7 décembre, peu avant minuit. Cela en direction de l’aéroport militaire de Mazzé, dans la capitale, puis la base russe de Hmeimim, à Lattaquié, à bord d’un avion russe.
Bachar el-Assad était accompagné de son fils aîné Hafez, du secrétaire général de la présidence, Azzam Mansour et d’une petite poignée de fidèles. Son frère Maher el-Assad, qui dirigeait la plus importante division de la Garde républicaine, les autres membres de sa famille et son entourage proches n’ont pas été prévenus de ses intentions.
Ce n’est que dimanche avant l’aube que les hauts responsables sécuritaires ou politiques du régime ont réalisé que leur chef avait abandonné le navire sans même les prévenir. Chacun s’est alors débrouillé comme il peut pour passer entre les mailles du filet que les rebelles commençaient à installer autour de Damas.
Certains se sont enfuis par la route vers Lattaquié, où ils auraient payé des officiers russes pour embarquer à bord d’avions à destination de Moscou. D’autres ont brièvement transité par le Liban pour les Émirats arabes unis, comme la conseillère présidentielle Bouthaina Chaabane, ou l’Égypte.
Une « évaporation » de l’armée résultant de mauvaise solde, démoralisation et piratages
Certains observateurs utilisent le terme d’« évaporation » de l’armée syrienne. Pour expliquer cette débâcle, qui a surpris même les rebelles, un faisceau de facteurs explique l’effondrement de l’armée qui comptait près de 200 000 hommes. Les troupes syriennes, essentiellement composées de conscrits, étaient démoralisées et démotivées. Les soldats touchaient une solde de 17 dollars par mois et les officiers 50 dollars. Les militaires étaient mal nourris.
Des informations sûres assurent que le système de communication de l’armée a été piraté. Pendant la bataille de Hama, dans le centre du pays, le 4 décembre, les unités qui tenaient le front ont reçu des ordres de retrait qui semblaient émaner de l’état-major.
Ce repli, en pleine bataille, a provoqué un vaste mouvement de désordre qui a entraîné un effet domino. Le chef d’état-major Abdel Karim Ibrahim s’est rendu au front pour tenter de stopper la désintégration en cours. Mais il était déjà trop tard.
Des milieux du régime et de l’opposition assurent que l’ex-président syrien a précipitamment quitté son domicile le samedi 7 décembre, peu avant minuit. Cela en direction de l’aéroport militaire de Mazzé, dans la capitale, puis la base russe de Hmeimim, à Lattaquié, à bord d’un avion russe.
Bachar el-Assad était accompagné de son fils aîné Hafez, du secrétaire général de la présidence, Azzam Mansour et d’une petite poignée de fidèles. Son frère Maher el-Assad, qui dirigeait la plus importante division de la Garde républicaine, les autres membres de sa famille et son entourage proches n’ont pas été prévenus de ses intentions.
Ce n’est que dimanche avant l’aube que les hauts responsables sécuritaires ou politiques du régime ont réalisé que leur chef avait abandonné le navire sans même les prévenir. Chacun s’est alors débrouillé comme il peut pour passer entre les mailles du filet que les rebelles commençaient à installer autour de Damas.
Certains se sont enfuis par la route vers Lattaquié, où ils auraient payé des officiers russes pour embarquer à bord d’avions à destination de Moscou. D’autres ont brièvement transité par le Liban pour les Émirats arabes unis, comme la conseillère présidentielle Bouthaina Chaabane, ou l’Égypte.
Une « évaporation » de l’armée résultant de mauvaise solde, démoralisation et piratages
Certains observateurs utilisent le terme d’« évaporation » de l’armée syrienne. Pour expliquer cette débâcle, qui a surpris même les rebelles, un faisceau de facteurs explique l’effondrement de l’armée qui comptait près de 200 000 hommes. Les troupes syriennes, essentiellement composées de conscrits, étaient démoralisées et démotivées. Les soldats touchaient une solde de 17 dollars par mois et les officiers 50 dollars. Les militaires étaient mal nourris.
Des informations sûres assurent que le système de communication de l’armée a été piraté. Pendant la bataille de Hama, dans le centre du pays, le 4 décembre, les unités qui tenaient le front ont reçu des ordres de retrait qui semblaient émaner de l’état-major.
Ce repli, en pleine bataille, a provoqué un vaste mouvement de désordre qui a entraîné un effet domino. Le chef d’état-major Abdel Karim Ibrahim s’est rendu au front pour tenter de stopper la désintégration en cours. Mais il était déjà trop tard.
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