Tabaski/Mode: Les tendances Korité reviennent pour la Tabaski

A quelque vingt jours de la Tabaski, les commerçants ne se frottent pas encore les mains. Leurs bourses restent assez légères. Les acheteurs ne répondent pas encore présents. La réaction des rares qui s’aventurent dans les boutiques est timide. La plupart ne font d’ailleurs que tâter le pouls du marché. Khadim, vendeur dans une boutique de tissus au marché Hlm, témoigne « nos conteneurs sont arrivés depuis près d’une semaine, cependant à part les revendeurs on n’a pas beaucoup de clientèle, ceux qui viennent demandent juste les prix ». Il lève les yeux comme pour chercher confirmation chez une jeune fille admirant les tissus accrochés aux murs. Celle-ci se fait complice et confirme les dires du jeune vendeur. Elle soutient en effet que, « pour l’instant ce sont les prix qui nous intéressent ». Elle ajoute par ailleurs « xaliss amagoule » (il n’y a pas encore d’argent). Mais les commerçants restent confiants et Moda lui aussi jeune vendeur dont la boutique jouxte celle de Khadim indique que « d’ici demain ou après demain, les choses vont changer, c’est la fin du mois et l’affluence sera au rendez-vous, pas la grande car les Sénégalais aiment la bousculade et attendent toujours les derniers jours pour faire leurs achats ». Il n’y a donc pas de quoi s’alarmer.

Sur un autre registre, les tendances Tabaski ne diffèrent pas trop de celle de la Korité. Soie chirque, perlage et brodé sont encore au rendez-vous en plus des « thioups ganilas et fara-fara ». Le prix « ganilas » n’a pas changé pour l’instant., le mètre est à 7 500 Frs Cfa. Les prix des soies varient d’une boutique à une autre ou d’une qualité à une autre. Les plus chères coûtent 5000 Frs le mètre et les moins chers sont vendus à 1 200 Frs Cfa le mètre. Les perlages coûtent entre 5 000 Frs Cfa le mètre et 100 000 Frs Cfa le boubou.

Les couturiers n’affichent pas encore le plein. Dans les salons de couture visités, les maîtres tailleurs se plaignent de l’attitude des Sénégalais. Assane trouvé à Babel couture au marché Hlm soutient que « c’est toujours aux derniers moments que nous parviennent les commandes, ce qui fait qu’on est très souvent débordé